Chroniques coup de coeur


19 janv. 2023

La petite menteuse (❤️❤️❤️) écrit par Pascale Robert-Diard - Editions Iconoclaste

Titre : La petite menteuse
Auteur(e) : Pascale Robert-Diard
Éditeur : Iconoclaste (18 août 2022) 
Pages : 216
ISBN : 978-2378802998
Prix : 20€00 ; Numérique : 14€99
Catégorie : Contemporain
" Je veux être défendue par une femme ", a dit Lisa en se présentant
à Alice Keridreux.
Un face-à-face commence. Ni l'une, ni l'autre ne savent jusqu'où il va les mener.

MON AVIS

Elle leur disait qu'on n'est pas coupable quand on ment à quinze ans. Que le plus dérangeant, dans toute cette affaire, n'est pas tant de savoir pour quelles raisons Lisa a menti, mais pourquoi tant de gens ont eu envie de la croire. Au fond, dans cette affaire, il n'y a pas de coupable, il n'y a que de bonnes intentions.

Ce que j'en pense :
★★★☆☆
Un peu déçue par ce livre qui a attiré mon regard il y a quelques semaines lors d'une promenade en librairie. Je ne connaissais pas Pascale Robert-Diard jusqu'ici, je me suis dit que c'était une bonne façon de la découvrir avec ce roman féministe, court et certainement percutant.
Il y a dans cette histoire deux femmes : Alice, une avocate et Lisa, une jeune femme qui au collège n'a pas su dire non. Lisa, c'est la fille facile, celle qui se laisse prendre la main pour masturber l'un de ses camarades de classe durant un cours sous les yeux amusés de son copain. Cette pratique, elle la reproduira à plusieurs reprises avec de nombreux garçons ce qui lui vaudra une réputation de salope, jusqu'au jour où elle décide de déposer plainte pour viol.

Alice se rend compte que son quotidien est tout aussi compliqué, elle fait face au machisme de ses collègues qui ne se gênent pas pour lui faire entendre que parce qu'elle est une femme, elle n'a pas la voix qui porte suffisamment lors de ses plaidoiries, un exemple parmi tant d'autres, une sorte d'harcèlement. Souvent rabaissée, souvent sous-estimée, Alice va se rendre compte de la place des femmes dans le monde et pour cette raison elle va accepter de défendre l'honneur de sa cliente.

Je n'ai pas trouvé cette histoire très prenante, ni inspirante et je me suis ennuyé lors de certains passages. J'aurais vraiment beaucoup aimé que le côté psychologique soit plus travaillé et plus approfondi, je crois que ça aurait changé beaucoup de choses. Pour moi, c'est une lecture en demi-teinte, mais je comprends que certaines femmes se retrouvent dans ces écrits et que l'histoire résonne en elles. 

Pascale Robert-Diard est journaliste et chroniqueuse judiciaire. Entrée au Monde en 1986, elle a longtemps été journaliste politique. Depuis 2002, elle est chargée de la chronique judiciaire. Elle suit toutes les grandes affaires judiciaires, procès d'assises, scandales politico-financiers, mais aussi tout ce quotidien de la justice ordinaire, celle des tribunaux correctionnels, des comparutions immédiates, des chambres civiles. Ses chroniques du procès Elf lui ont valu le prix Louis-Hachette en 2004. Elle a publié "Dans le ventre de la justice", en septembre 2006 (Éditions Perrin), et en 2015, elle a mis en image, grâce à François Boucq, "Le procès Carlton".
En 2016, son roman "La Déposition" (Éditions de L’Iconoclaste), a été retenue jusqu’à la deuxième sélection du Prix Fémina.
En 2017, elle publie "La part du juge", un livre dans lequel elle évoque l'importance du juge dans l'histoire.
En 2018, Pascale Robert-Diard et Stéphane Durand-Souffland signent "Jours de crimes", récits de quinze ans passés dans les cours d'assises à scruter un monde de criminels.
En 2021, elle publie "Comprenne qui voudra", un livre cosigné avec Joseph Beauregard.

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