Auteur(e): Agnès Martin-Lugand
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 332
Date de sortie: 20/05/2020
Prix du livre papier: 19€95
Prix du livre numérique: 9€99
ISBN: 978-2749934785
Éditions: Michel Lafon
Notre vie avait-elle irrémédiablement basculé ? Ne serait-elle plus jamais comme avant ? Étrange, cette notion d'avant et d'après. Je sentais que nous venions de perdre quelque chose d'essentiel. Aucune projection dans l'avenir. Aucun espoir. Rien. Le vide. Une ombre planait désormais sur notre vie. Et j'avais peur. Mais cette peur, je devais la canaliser, l'étouffer, l'éloigner, je ne pouvais me permettre de me laisser engloutir.
Un seul instant suffit-il à faire basculer toute une vie ?.
On l'attendait depuis plusieurs semaines, le septième roman d'AGNÈS MARTIN-LUGAND est enfin là !
NOS RÉSILIENCES se résume en 332 pages de pur bonheur, des personnages extrêmement attachants, une histoire touchante et même plus encore, quelques heures d'insomnie, car oui, je préfère vous prévenir, il est impossible de lâcher ce roman tant que la dernière page n'a pas été tournée.
Ava et Xavier forment un très joli couple, ils vivent un bel et grand amour depuis une quinzaine d'années et ont ensemble deux enfants qu'ils chérissent.
Ava travaille dans une galerie d'art, une galerie qu'elle a hérité de son père et qui appartenait, par le passé, à son grand-père. Une affaire de famille. Son métier est l'une de ses plus grandes passions, elle aime mettre ses peintres et artistes en tous genres dans la lumière. Xavier, quant à lui, est vétérinaire, il ne compte pas les heures, les animaux prennent énormément de son temps.
Un soir, alors qu'Ava est à un vernissage, Xavier a un grave accident de moto. Sa vie (leur vie) va alors être totalement bouleversée.
Cette histoire poignante m'a complètement envoûtée.
Dans un premier temps, je vous avoue que j'avais énormément de soupçons sur Xavier, que je trouvais vraiment bizarre : évasif, fuyant, comme s'il cachait quelque chose.
Puis, est venu l'accident et mes doutes se sont envolés pour vivre ce délicat et douloureux moment aux côtés d'Ava que j'ai trouvée très courageuse, patiente et aimante. C'est une épouse dévouée, bienveillante, ses sentiments et émotions m'ont touchée en plein cœur.
Je n'ai pu lâcher ma lecture, j'ai tourné les pages avec addiction, complètement tenue en haleine par les mots choisis par Agnès Martin-Lugand. Son écriture est toujours aussi plaisante, ce n'est vraiment que du bonheur !
Nos résiliences est peut-être le roman le plus abouti de l'auteure, je dis bien peut-être, car chaque année, je trouve que son dernier livre est meilleur que le précédent, et pourtant si vous me demandez de n'en choisir qu'un parmi les sept, je vous répondrais qu'il est impossible pour moi de ne vous donner qu'un titre, ils sont tous excellents.
Agnès Martin Lugand est une auteure talentueuse, vous devez absolument lire tous ses livres. Je vous invite donc à découvrir ce merveilleux roman qui vous déclenchera à coup sûr un coup de cœur, il ne peut en être autrement ;)
Je remercie chaleureusement les Éditions Michel Lafon pour la découverte de ce roman, et je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne lecture :)
Ma note:
Les premières lignes:
Je me glissai seule dans notre lit pour la dernière fois avant longtemps. J’aimais l’atmosphère de ces nuits-là. Un mélange d’impatience et de fébrilité. Une excitation à le retrouver. Une appréhension qu’il vive mal son retour. Un goût d’euphorie qui submerge. Une envie d’accélérer le temps et de le ralentir à la fois, tant cette ultime attente était jouissive après un mois d’absence. Dans la pénombre de notre chambre, j’avais une perception accrue des bruits de la maison ; le moindre craquement dans la toiture, le chant de la pluie, le moindre petit pas de l’un des enfants se levant avec la bonne excuse d’aller aux toilettes, Monsieur, notre chien, qui ne dormait que d’un œil en grognant dans son panier, Mademoiselle, notre vieille chatte, qui sautait de meuble en meuble. Eux aussi attendaient son retour. Nos esprits à tous étaient tournés vers lui. Il devait être en route à cette heure-ci. Il roulait vers chez lui, vers chez nous. J’avais suivi l’atterrissage de son avion en direct sur mon téléphone. Il ne m’avait pas appelée. Il me disait toujours qu’il n’allait pas prendre le risque de me réveiller, alors qu’il rentrait dans quelques heures. Il s’amusait à croire que je pouvais dormir profondément en attendant son retour. Je ne m’en offusquais pas, il avait besoin de ce temps en tête-à-tête avec lui-même pour se préparer à revenir parmi nous, pour se retrouver, pour se fondre à nouveau dans sa peau de mari et de père. Non pas qu’il nous oubliât pendant ce voyage, mais il renouait avec celui qu’il était avant d’avoir une famille, du temps où il n’avait ni femme ni enfants.
Je me glissai seule dans notre lit pour la dernière fois avant longtemps. J’aimais l’atmosphère de ces nuits-là. Un mélange d’impatience et de fébrilité. Une excitation à le retrouver. Une appréhension qu’il vive mal son retour. Un goût d’euphorie qui submerge. Une envie d’accélérer le temps et de le ralentir à la fois, tant cette ultime attente était jouissive après un mois d’absence. Dans la pénombre de notre chambre, j’avais une perception accrue des bruits de la maison ; le moindre craquement dans la toiture, le chant de la pluie, le moindre petit pas de l’un des enfants se levant avec la bonne excuse d’aller aux toilettes, Monsieur, notre chien, qui ne dormait que d’un œil en grognant dans son panier, Mademoiselle, notre vieille chatte, qui sautait de meuble en meuble. Eux aussi attendaient son retour. Nos esprits à tous étaient tournés vers lui. Il devait être en route à cette heure-ci. Il roulait vers chez lui, vers chez nous. J’avais suivi l’atterrissage de son avion en direct sur mon téléphone. Il ne m’avait pas appelée. Il me disait toujours qu’il n’allait pas prendre le risque de me réveiller, alors qu’il rentrait dans quelques heures. Il s’amusait à croire que je pouvais dormir profondément en attendant son retour. Je ne m’en offusquais pas, il avait besoin de ce temps en tête-à-tête avec lui-même pour se préparer à revenir parmi nous, pour se retrouver, pour se fondre à nouveau dans sa peau de mari et de père. Non pas qu’il nous oubliât pendant ce voyage, mais il renouait avec celui qu’il était avant d’avoir une famille, du temps où il n’avait ni femme ni enfants.
Quelques mots sur l'auteur(e):
Agnès Martin-Lugand (née à Saint-Malo) est une romancière française. Psychologue de formation, elle s'est tournée vers l'écriture et a publié un premier roman, Les gens heureux lisent et boivent du café, en auto-édition sur la plate-forme Kindle d'Amazon le 25 décembre 2012. Vite repérée par des blogueurs littéraires proches du milieu de l'auto-édition, elle a été abordée par Florian Lafani, responsable du développement numérique des Éditions Michel Lafon, avec une proposition d'entrer dans l'édition traditionnelle. Le roman une fois entré au catalogue de Michel Lafon, l'éditeur a assuré des traductions dans plusieurs langues européennes, notamment en espagnol, italien, néerlandais, polonais et turc.
Son deuxième roman, Entre mes mains le bonheur se faufile, a été publié par la même maison en juin 2014.
Les droits cinématographiques des Gens heureux lisent et boivent du café viennent d'être acquis par le producteur américain Harvey Weinstein. (Lire l'article)
(Liens cliquables vers mes chroniques↓)
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