4 sept. 2017

Les sorties littéraires du 04 au 10 septembre 2017

"Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder" (Oscar Wilde)
BONNES LECTURES !!

Couverture du livre : Puis les étoiles tombent
Depuis la mort de sa femme il y a quatre ans, Travis Bennett n’est plus que l’ombre de lui-même. En plus de son travail d’ouvrier agricole, il doit élever ses trois enfants, s’occuper de son chien et gérer ses affaires. Mais chaque minute qui s’écoule lui rappelle ce vide douloureux.
Quant à Wesley Ryan, il s’était forgé de très bons souvenirs dans les montagnes d’Ozark dans la ville d’El Dorado. Il décide donc d’y retourner et de s’installer chez ses grands-parents pour reprendre la clinique vétérinaire, en espérant que cela l’aide à oublier ses anciennes relations désastreuses. Une visite matinale de Travis va susciter en lui des émotions qu’il cherchera à repousser. La dernière chose dont il a besoin en ce moment, c’est bien de tomber amoureux d’un homme avec un lourd passé et trois enfants en bonus.
Il semblerait pourtant que la vie en ait décidé autrement.

Aux yeux du monde, les Français seraient arrogants, présomptueux, ingouvernables... Ne seraient-ils pas d'abord et avant tout de grands amoureux des idées ? C'est, en tout cas, dans cette passion spécifiquement française qu'il faut, selon l'histoire britannique Sudhir Hazareesingh, chercher les racines de notre identité, et en particulier celles de notre fameuse exception culturelle.
Au fond, à quoi reconnaît-on la pensée française ? Peut-être à cette façon d'être un art de vivre partagé par tous. Sans doute aussi à son inextinguible vitalité : si les Français donnent l'impression de ne jamais débattre sans se disputer, c'est qu ils ont l'exercice de la controverse trop à coeur ; s'ils passent facilement pour des donneurs de leçons, c'est qu'ils aspirent toujours vivement à l'universel, au point de s'en estimer seuls garants ; s'ils sont râleurs, anarchiques et prompts à la révolte, c est qu'ils ont une âme frondeuse et l'esprit critique chevillé au corps ; s'ils se croient supérieurs, c'est qu'ils ont le goût de l'abstraction, l'art d'inventer des concepts qui séduisent au-delà des frontières le socialisme, le structuralisme, l'existentialisme, la déconstruction, le mot même d'intellectuel. Enfin, s'ils sont enclins aujourd'hui à broyer du noir, c est qu'ils sont nostalgiques de leur grandeur passée et qu'ils refusent d'abdiquer.
Catalogue passionné des spécificités de la pensée française, ce livre nous décrit mieux que nous ne saurions le faire, en même temps qu'il nous pousse à interroger l'inquiétude que nous inspire l'idée de notre déclin.

Couverture du livre : Là où elle repose
À Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d'un nouveau-né est retrouvé dans les bois voisins de l'université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que suscite le drame, on ne connaît ni l'identité du bébé ni les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire qui réveille chez la jeune femme un tourment douloureux car elle a perdu un enfant en bas âge et ne s'en jamais vraiment remise. Ses investigations vont mettre au jour des secrets bien enfouis au sein de la petite communauté aux apparences si convenables.

Couverture du livre : Ce qui n'a pas de nom
Dans ce court récit, Piedad Bonnett raconte à la première personne le suicide de son fils Daniel, vingt-huit ans, qui s’est jeté du toit de son immeuble à New York. Huit ans plus tôt, on l’avait diagnostiqué schizophrène. Dans un milieu bourgeois, corseté par des conventions en tout genre, il n’est pas de bon ton de parler crûment de la mort et de la folie ; c’est pourtant ce que fait l’auteur, dans une langue sobre et sans effets de manche, avec une sincérité bouleversante. Elle raconte l’incrédulité à l’annonce du suicide, le besoin désespéré de trouver des traces d’une vie personnelle, un journal, des écrits, les étapes de la mort occidentale, mais aussi et surtout le combat inégal d’un jeune homme (et de ses parents) contre la folie qui le cerne.
Une plongée dans la douleur qui ne verse jamais dans l’apitoiement ou l’impudeur : l’écrivain n’a que les mots pour dire l’absence, pour contrer l’absence, pour continuer à vivre.

Couverture du livre : En marche vers la mort
Un passionnant voyage dans les coulisses du terrorisme et les méandres de l’âme humaine, mené d’une main de maître par le successeur de John le Carré.
Un terroriste surnommé Le Scorpion, dont il n’existe aucune photo, recrute dans le désert d’Arabie saoudite un jeune étudiant en médecine radicalisé, Ibrahim Hussein, pour l’envoyer en Europe mourir en martyr. Tout est prêt pour faciliter sa mission, depuis l’ingénieur en charge des explosifs jusqu’aux imams convertis au djihadisme, en passant par une cellule clandestine qui l’attend sur place.
En Angleterre, David Banks est un officier chargé de neutraliser la menace grandissante qui pèse sur Londres. Au fil des années, ses certitudes se sont peu à peu érodées. La fréquentation quotidienne des milieux radicaux et le témoignage d’un de ses aïeuls, qui a choisi d’aller combattre sur le front pendant la guerre civile espagnole, ont peu à peu brouillé chez lui les frontières du bien et du mal, de la résistance et du terrorisme.
Alors qu’inexorablement Ibrahim se rapproche de sa cible et de son destin de martyr, David est peut-être le seul à pouvoir l’arrêter et à l’amener à s’interroger sur son destin.
Qu’est-ce qui conduit un homme à risquer sa vie pour un idéal ? Entre le bien et le mal, tout est-il si tranché ? Jamais manichéen, Gerald Seymour nous offre ici un roman sur le terrorisme, mais aussi sur le cynisme contemporain, l’Histoire, la mémoire et la transmission. Rarement on aura vu un sujet d’une actualité aussi brûlante incarné avec autant de recul et d’humanité.

Couverture du livre : Des chauves-souris, des singes et des hommes
Dans un village africain, une fillette heureuse cajole une chauve-souris. De jeunes garçons rapportent fièrement de la forêt le cadavre d’un beau singe au dos argenté. Ainsi débute une série d’événements qui frappent tour à tour les protagonistes de cette histoire : habitants des cases, coupeurs d’hévéas, marchands ambulants, piroguiers, soignants, et même primatologues en mission.
Un mal pernicieux se propage silencieusement au pied de la Montagne des nuages, et le long d’une rivière sur laquelle glisseront bientôt les pirogues funèbres. La plupart l’ignorent superbement, d’autres en cherchent vainement l’explication dans la magie, la science ou la nature.
C’est avec poésie et humour que Paule Constant nous fait vivre ce conte déchirant de notre temps, dans un style dont la paradoxale légèreté parvient à nous faire partager tant de douloureuses péripéties, en nous conduisant aussi pas à pas vers une fin qui n’est peut-être qu’un autre début.

Couverture du livre : Le voyageur du siècle
Dans la ville allemande de Wandenbourg au début du XIXe siècle, Hans, un traducteur nomade, fait la connaissance de M. Gottlieb appartenant à la bourgeoisie locale. Il rencontre surtout sa fille Sophie, raffinée, intelligente et non conformiste, dont il tombe très vite amoureux. Chaque vendredi, la jeune fille tient un salon littéraire où ont lieu des débats enflammés autour de sujets de société.

Couverture du livre : Motel Lorraine
Nous sommes en 1977. Sonia, diseuse de bonne aventure, fuit Montréal avec ses deux filles, Lou et Georgia, pour trouver refuge à Memphis, dans la chambre 306 du motel Lorraine, inoccupée depuis ce fameux 4 avril 1968 où Martin Luther King y a été assassiné. Elles partageront leur destin avec la sublime Alabama, Jacqueline Smith, femme de chambre au Lorraine, Grace DePriest, directrice de la chorale d’une petite église baptiste, ou encore Lonzie, le repris de justice devenu photographe pour son ami Aaron. Chacun à sa manière, ces personnages aux destins croisés incarnent le rêve d’égalité pour lequel le révérend King a donné sa vie.
Mais quel poids auront leurs ambitions et leurs gestes dans cette Memphis encore marquée par les divisions raciales ? Les secrets de chacun resteront-ils bien gardés ? Et enfin, pourquoi Sonia s’est-elle enfuie avec ses enfants ?
Roman réaliste, d’une écriture maîtrisée et de haute tenue littéraire, Motel Lorraine aborde un sujet porteur et universel : réaliser son rêve
Brigitte Pilote est née en 1966 près de Montréal, dans une famille où les visites dominicales à la bibliothèque avaient remplacé la messe. Après avoir obtenu une maîtrise en littérature, elle a été rédactrice free-lance pendant dix ans, tout en élevant ses deux filles. Elle a par la suite travaillé plusieurs années dans le domaine de la production télé, en tant que scénariste.

Couverture du livre : Poupée volée
Pourquoi Leda interrompt-elle brusquement ses vacances ? Enseignante à l'université de Florence, seule depuis que ses deux filles sont parties rejoindre leur père au Canada, elle passe quelques semaines au bord de la mer et, parmi les estivants qu'elle observe chaque jour sur la plage, s'intéresse surtout à une famille, une véritable tribu. Elle se lie plus particulièrement d'amitié avec Nina, jeune femme mariée à un homme plus âgé, et sa fille Elena, qui semblent très complices et comme étrangères à une famille un peu rustre. Cette rencontre constitue pour Leda l'occasion de réfléchir à ses rapports avec ses propres filles, qu'elle a abandonnées pendant trois ans alors qu'elles étaient encore enfants, et à une maternité qu'elle n'a jamais pleinement assumée. Saura-t-elle se montrer à la hauteur cette fois ? Magnifique portrait de femme, Poupée volée est une réflexion lucide sur la difficulté d'être mère, à laquelle l'écriture puissante et viscérale d'Elena Ferrante confère toute son universalité.

Couverture du livre : Leur séparation
« Ce samedi matin de janvier, ma mère m’attend à la sortie de l’école. Comme les autres jours, nous remon- tons la rue des Boulangers mais, au lieu de nous arrêter au carrefour, nous prenons à gauche dans la rue Monge. Je me retourne et aperçois un camion de déménagement garé en bas de notre immeuble. Ma mère serre ma main dans la sienne. Je n’ai pas envie de parler, je pense au camion, aux cartons, au salon qui demain sera à moitié vide. Je pense à mon père. Désormais, j’irai chez lui tous les mercredis soir et un week-end sur deux. Ma mère s’est organisée pour que je passe l’après-midi et la nuit chez une amie. Avant de partir, elle me dit Profite bien de ta journée, amuse-toi, essaye de penser à autre chose. Je hoche la tête mais je sais que jamais plus je ne penserai à autre chose. »
Sophie Lemp fête ses dix ans quand ses parents divorcent. Trente ans plus tard, c’est avec le regard d’une petite fille devenue adulte qu’elle revit cette séparation.
Pourquoi cette blessure, commune à tant d’enfants, est-elle si difficile à cicatriser ?

Couverture du livre : Dieu n'habite pas La Havane
À l'heure ou le régime castriste s'essouffle, « Don Fuego » chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille « rousse et belle comme une flamme », dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle.
Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n'habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.

Couverture du livre : On regrettera plus tard
L'irruption d’Éric et d'Anna-Nina un soir d'orage dans la vie de Valentine, institutrice dans un hameau du massif Vosgien, est un véritable coup de tonnerre. À la fillette brûlante de fièvre, au père brisé par la vie, Valentine va offrir plus qu'un simple toit. Avec tendresse et franchise, elle va bousculer les certitudes de ce père solitaire et modifier leur trajectoire toute tracée.
Un roman émouvant et généreux où le désir se montre plus fort que la peur, que les blessures du passé et les regrets. Avec sa foi chevillée au corps, sa vitalité et son goût du partage, Valentine est l’une des héroïnes les plus attachantes d’Agnès Ledig, illustrant à nouveau la sincérité et la finesse de cet auteur. Un roman qui renoue avec ses thèmes chers : aux blessures de la vie vient répondre la force apaisante de l'amour et de l'amitié.

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