Auteur: Clarisse Sabart
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 448
Date de sortie: 17/03/2017
Prix du livre papier: 19€00
Prix du livre numérique: 9€99
ISBN: 978-2368121290
Editions: Charleston
Synopsis:
2015, Nice.
Zoé, 30 ans, est en pleine dispute avec sa conseillère Pôle Emploi lorsque sa vie bascule. Ses parents viennent d'avoir un grave accident de moto. Son père est décédé sur le coup, sa mère est trop grièvement blessée pour espérer survivre, mais encore assez lucide pour parler. Elle va révéler à Zoé qu'elle lui a menti depuis toujours : l'homme qui l'a élevée n'est pas son véritable père. Elle donne un seul indice à sa fille pour retrouver son père biologique : « La Plage de la mariée ».
Après quatre mois de déni, Zoé finit par craquer et part à la recherche de la vérité. Elle atterrit en Bretagne et se fait embaucher dans une « cupcakerie » tenue par une ancienne psychologue franco-américaine, Alice. Dans ce salon de thé, plusieurs personnages se croisent et voient leurs destins se mêler, tandis que Zoé part à la recherche de son père et tente de comprendre pourquoi sa mère lui a menti durant toute ces années.
Mon avis:
J'ai découvert Clarisse Sabard l'année dernière avec son premier roman Les lettres de Rose paru aux Éditions Charleston. Cet excellent roman a reçu le Prix du Livre Romantique, une récompense largement méritée ! J'avais eu un presque coup de cœur en le lisant, il m'avait manqué un tout petit truc, j'espérais une touche d'émotion dans les derniers chapitres qui malheureusement n'était pas venue. Du coup, j'attendais beaucoup avec La plage de la mariée et j'ai été gâtée, puisque le coup de cœur a été immédiat.
L'histoire en quelques mots :
Zoé est une jeune femme d'environ trente ans, elle habite à Nice, elle est entourée d'amis, est en couple et vit une vie tout à fait banale jusqu'au jour où un coup de téléphone va bouleverser son existence. Elle apprend brutalement que ses parents viennent d'avoir un accident de la route, que son père est décédé et que sa mère est entre la vie et la mort. En un instant tout bascule...
Une fois arrivée à l’hôpital, Zoé va juste avoir le temps d'échanger quelques mots avec sa mère, celle-ci va lui révéler alors un lourd secret qu'elle porte en elle depuis de nombreuses années et c'est dans un dernier souffle qu'elle va avouer à sa fille que l'homme qui l'a élevée et qui vient de mourir n'est en réalité pas son père biologique. La jeune femme n'en saura pas plus, les derniers mots de sa maman seront : « La plage de la mariée ».
Ces révélations sont difficiles à encaisser pour Zoé, mais le besoin de connaître la vérité est plus fort que tout, quelques semaines après l’enterrement de ses parents, elle plaque tout afin de se rendre en Bretagne, dans la ville où sa maman a grandi.
J'ai beaucoup aimé les descriptions faites dans ce roman, la façon dont Clarisse à mis en valeur les endroits où se déroulent les scènes. J'ai apprécié le fait qu'elle n'a pas mis en avant des tas de clichés, bien au contraire ! J'ai aimé ces petits mots bretons qui s’envolent au début de certains dialogues et qui donnent encore plus de charme à ce joli roman.
Ensuite, je vous invite à lire le prologue ci-dessous qui vous mettra l'eau à la bouche, puisque l'auteure a choisi de s'inspirer d'une légende connue de tous : La dame blanche.
Vous connaissez certainement l'une de ces histoires, ils y en a plusieurs, celle qui me plaît le plus est l'histoire de la dame blanche qui hante le château de Trécesson dans le Morbihan. Cette femme enterrée vivante dans une fosse... mais ce n'est pas cette version qui est présente dans ce livre, là, c'est la dame blanche que l'on trouve près d'une falaise, celle qui peut traverser la route et emporter les automobilistes...
Il y a donc une part de mystère dans La plage de la mariée, titre qui prend d'ailleurs tout son sens lorsqu'on arrive dans les dernières pages...
Si tout ce côté mystique m'a beaucoup plu, ce livre a également beaucoup d'autres qualités. Les personnages sont exceptionnels, j'ai aimé Zoé, cette nana simple, pleine de vie, secrète, timide, réservée et très sympathique, j'ai aimé Alice, patronne d'une Cupcakerie, mais surtout femme au grand cœur. J'ai adoré Gérard, vieux et adorable bougon qui représente bien le Breton dans toute sa splendeur ! J'ai aimé Nicolas, Jeremy et les autres... Tous aussi plaisants et attachants.
J'ai adoré le prologue qui démarre sur les chapeaux de roues, les premiers chapitres dramatiques et bouleversants, l'histoire plaisante et addictive, le suspense, l'intrigue, la fin...
La plume de Clarisse Sabard est vraiment chouette, douce et belle, elle me fait penser au écrits de Tamara McKinley qui est une auteure exceptionnelle que j'aime vraiment beaucoup.
►Pour résumé, je dirais donc que La plage de la mariée est un joli coup de cœur et je suis heureuse de le partager avec vous.
Foncez, lisez-le, profitez-en pour lire également Les lettres de Rose si ce n'est déjà fait, vous verrez vous passerez de très bons moments et découvrirez une auteure talentueuse !
Je remercie chaleureusement les Éditions Charleston ainsi que Clarisse Sabard pour cette merveilleuse lecture.
J'ai découvert Clarisse Sabard l'année dernière avec son premier roman Les lettres de Rose paru aux Éditions Charleston. Cet excellent roman a reçu le Prix du Livre Romantique, une récompense largement méritée ! J'avais eu un presque coup de cœur en le lisant, il m'avait manqué un tout petit truc, j'espérais une touche d'émotion dans les derniers chapitres qui malheureusement n'était pas venue. Du coup, j'attendais beaucoup avec La plage de la mariée et j'ai été gâtée, puisque le coup de cœur a été immédiat.
L'histoire en quelques mots :
Zoé est une jeune femme d'environ trente ans, elle habite à Nice, elle est entourée d'amis, est en couple et vit une vie tout à fait banale jusqu'au jour où un coup de téléphone va bouleverser son existence. Elle apprend brutalement que ses parents viennent d'avoir un accident de la route, que son père est décédé et que sa mère est entre la vie et la mort. En un instant tout bascule...
Une fois arrivée à l’hôpital, Zoé va juste avoir le temps d'échanger quelques mots avec sa mère, celle-ci va lui révéler alors un lourd secret qu'elle porte en elle depuis de nombreuses années et c'est dans un dernier souffle qu'elle va avouer à sa fille que l'homme qui l'a élevée et qui vient de mourir n'est en réalité pas son père biologique. La jeune femme n'en saura pas plus, les derniers mots de sa maman seront : « La plage de la mariée ».
Ces révélations sont difficiles à encaisser pour Zoé, mais le besoin de connaître la vérité est plus fort que tout, quelques semaines après l’enterrement de ses parents, elle plaque tout afin de se rendre en Bretagne, dans la ville où sa maman a grandi.
La Bretagne est une terre de légendes et de superstitions.Je vais commencer par vous parler des lieux où se déroule l'histoire de ce roman. Si je ne connais absolument pas Nice, je connais en revanche assez bien la Bretagne. J'aime cette terre, ses paysages, ses spécialités toujours très riches en beurre, ses plages, ses couleurs, ses légendes, ses mystères...
J'ai beaucoup aimé les descriptions faites dans ce roman, la façon dont Clarisse à mis en valeur les endroits où se déroulent les scènes. J'ai apprécié le fait qu'elle n'a pas mis en avant des tas de clichés, bien au contraire ! J'ai aimé ces petits mots bretons qui s’envolent au début de certains dialogues et qui donnent encore plus de charme à ce joli roman.
Ensuite, je vous invite à lire le prologue ci-dessous qui vous mettra l'eau à la bouche, puisque l'auteure a choisi de s'inspirer d'une légende connue de tous : La dame blanche.
Vous connaissez certainement l'une de ces histoires, ils y en a plusieurs, celle qui me plaît le plus est l'histoire de la dame blanche qui hante le château de Trécesson dans le Morbihan. Cette femme enterrée vivante dans une fosse... mais ce n'est pas cette version qui est présente dans ce livre, là, c'est la dame blanche que l'on trouve près d'une falaise, celle qui peut traverser la route et emporter les automobilistes...
Il y a donc une part de mystère dans La plage de la mariée, titre qui prend d'ailleurs tout son sens lorsqu'on arrive dans les dernières pages...
Si tout ce côté mystique m'a beaucoup plu, ce livre a également beaucoup d'autres qualités. Les personnages sont exceptionnels, j'ai aimé Zoé, cette nana simple, pleine de vie, secrète, timide, réservée et très sympathique, j'ai aimé Alice, patronne d'une Cupcakerie, mais surtout femme au grand cœur. J'ai adoré Gérard, vieux et adorable bougon qui représente bien le Breton dans toute sa splendeur ! J'ai aimé Nicolas, Jeremy et les autres... Tous aussi plaisants et attachants.
J'ai adoré le prologue qui démarre sur les chapeaux de roues, les premiers chapitres dramatiques et bouleversants, l'histoire plaisante et addictive, le suspense, l'intrigue, la fin...
La plume de Clarisse Sabard est vraiment chouette, douce et belle, elle me fait penser au écrits de Tamara McKinley qui est une auteure exceptionnelle que j'aime vraiment beaucoup.
►Pour résumé, je dirais donc que La plage de la mariée est un joli coup de cœur et je suis heureuse de le partager avec vous.
Foncez, lisez-le, profitez-en pour lire également Les lettres de Rose si ce n'est déjà fait, vous verrez vous passerez de très bons moments et découvrirez une auteure talentueuse !
Je remercie chaleureusement les Éditions Charleston ainsi que Clarisse Sabard pour cette merveilleuse lecture.
Vous l'avez lu ? Notez-le:
Les premières lignes:
PROLOGUE
La légende raconte que, par une nuit de 1851, une jeune mariée du village de Saoz perdit brusquement la tête. Prise de folie, elle sortit comme une furie de la maison en granit de son époux, traversa la lande froide et brumeuse sans ralentir le rythme de sa course folle, comme si elle avait à ses trousses le diable en personne. Autour d’elle, plus rien n’existait : ni le vent qui s’était levé et s’engouffrait sous sa chemise de nuit d’une blancheur immaculée, ni la peur de l’Ankou qui, à en croire les superstitions locales, passait à bord d’une charrette afin de recueillir les âmes des défunts. Tandis que d’épais nuages s’efforçaient, à tour de rôle, d’obscurcir la lune pleine et ronde, la jeune femme courait encore et toujours, ses pieds nus foulant la terre humide et les herbes folles. Elle arriva sur le plateau qui surplombait la plage la plus inaccessible du village, celle où, disait-on, les habitants de Saoz avaient caché un trésor lorsque les Anglais avaient tenté, des siècles plus tôt, d’envahir la côte. Elle ne sut pas s’arrêter à temps. Personne ne put dire si elle reprit ses esprits alors qu’elle effectuait son saut de l’ange vers la mort. On retrouva le cadavre de la jeune mariée le lendemain matin, sur la plage, le corps déchiré d’avoir rebondi sur les roches acérées. Le mari, quant à lui, était pendu dans leur chambre nuptiale…
***
Avril 1984.
Yann essayait de se concentrer sur la route. Ce n’était pas chose aisée à plus de minuit, avec sa petite amie à ses côtés, qui se trémoussait sur l’air de la radio, What a Feeling, le tube du moment chanté par Irene Cara. Comment ne pas être hypnotisé par ses boucles blondes qui sentaient si bon le shampooing à la vanille, par ses formes si savamment mises en valeur dans son tee-shirt rose et sa mini-jupe noire ? Il avait rencontré Nathalie lors d’une soirée étudiante quelques semaines plus tôt à Lorient. Tous les deux avaient été irrémédiablement attirés l’un par l’autre et profitaient de cette relation encore toute neuve, sans réfléchir à l’avenir. Ils disposaient de tout leur temps, à vingt ans. Au volant de sa Renault 5, Yann traversa Saoz, un village de pêcheurs. Il longea la jetée, bordée de ravissantes maisons aux couleurs pastel, avant de remonter vers la place de l’église. Un instant, il se tourna légèrement vers Nathalie et leurs regards, complices, se captèrent, pleins de désir. S’il s’était écouté, le jeune homme aurait garé sa voiture ici et succombé tout de suite aux charmes de la jeune fille. Il se ressaisit et continua sa montée, vers la sortie du village. Il lui fallait encore traverser le plateau qui dominait les plages et le port de pêche, avant de repiquer, de l’autre côté, vers Plougarmor, la petite ville où il résidait. Yann sentit un frisson le traverser. C’était ridicule, mais il ne pouvait s’empêcher de se remémorer la légende de cette jeune mariée qui avait perdu la vie sur les rochers. Ce n’était que du folklore, il le savait bien, l’histoire ayant été rapportée d’une famille à une autre depuis des générations. Néanmoins, avec cette pleine lune qui éclairait la route de façon inquiétante et accentuait la moindre ombre, sans compter les bruyères qui semblaient se mouvoir par vagues sous l’effet de la brise, il se sentait tendu. — Ça va ? demanda Nathalie, qui avait remarqué son soudain changement d’attitude. — Oui, préféra-t-il mentir, j’ai certainement trop abusé de la bière. Nathalie hocha la tête et se remit à gigoter en rythme avec la musique diffusée par la radio. Yann ne quittait pas la route des yeux et c’est en dépassant le point le plus haut du plateau qu’il la vit. La forme blanche se déplaçait, non, errait sur le plateau. Ce ne pouvait être qu’un effet de son imagination, il ne voyait pas d’autre explication. Il se força à regarder droit devant lui, mais il la savait toujours là, sur le côté. Ses mains se crispèrent sur le volant. Ainsi, c’était vrai et ils allaient mourir ici, victimes de la légende de la mariée. Sans crier gare, la forme se précipita vers la route, se jetant presque sur sa voiture et Yann ne put que piler brusquement en hurlant. — BORDEL !!! Il ferma les yeux en serrant ses paupières autant que possible – mon dieu, pourvu que ce ne soit pas douloureux ! – et sursauta en sentant une main lui secouer l’épaule. — Elle est partie. Tu ne l’as pas touchée. Nathalie se voulait rassurante, bien qu’il la sentît, à son souffle court, un peu secouée par l’incident. — Elle est partie ? demanda-t-il, incrédule. Vraiment ? — Oui. Elle semblait plutôt affolée, tu ne crois pas ? Yann, hébété, se tourna vers sa petite amie. — Affolée ? Tu ne connais donc pas la légende ? — La légende ? Quelle légende ? — Celle de la mariée, répondit-il en tentant de maîtriser les tremblements de sa voix. Nathalie pouffa de rire. — Oh non, mon Yannou, ne me dis pas que tu crois à ces histoires qu’on se raconte autour des feux de camp pour avoir la frousse !
Devant sa mine décomposée, elle reprit sur un ton un peu plus sérieux : — Ta mariée avait l’air bien vivante, crois-moi. Ce n’était rien qu’une étudiante un peu ivre, si tu veux mon avis. Rien de plus. — Oui, il paraît que c’est toujours l’impression qu’elle donne. On se tire d’ici. Ignorant les sarcasmes de Nathalie, il repartit en trombe en se jurant de prendre une bonne cuite pour oublier tout cela.
***
… La légende dit aussi que, depuis, le plateau est maudit. Par les nuits de pleine lune, le fantôme de la mariée apparaîtrait aux promeneurs les plus téméraires, qui osent s’approcher de ces falaises. Alors, elle les charmerait, avant de les entraîner avec elle dans sa chute mortelle, vers le banc de sable que l’on a dès lors baptisé la plage de la mariée.
PROLOGUE
La légende raconte que, par une nuit de 1851, une jeune mariée du village de Saoz perdit brusquement la tête. Prise de folie, elle sortit comme une furie de la maison en granit de son époux, traversa la lande froide et brumeuse sans ralentir le rythme de sa course folle, comme si elle avait à ses trousses le diable en personne. Autour d’elle, plus rien n’existait : ni le vent qui s’était levé et s’engouffrait sous sa chemise de nuit d’une blancheur immaculée, ni la peur de l’Ankou qui, à en croire les superstitions locales, passait à bord d’une charrette afin de recueillir les âmes des défunts. Tandis que d’épais nuages s’efforçaient, à tour de rôle, d’obscurcir la lune pleine et ronde, la jeune femme courait encore et toujours, ses pieds nus foulant la terre humide et les herbes folles. Elle arriva sur le plateau qui surplombait la plage la plus inaccessible du village, celle où, disait-on, les habitants de Saoz avaient caché un trésor lorsque les Anglais avaient tenté, des siècles plus tôt, d’envahir la côte. Elle ne sut pas s’arrêter à temps. Personne ne put dire si elle reprit ses esprits alors qu’elle effectuait son saut de l’ange vers la mort. On retrouva le cadavre de la jeune mariée le lendemain matin, sur la plage, le corps déchiré d’avoir rebondi sur les roches acérées. Le mari, quant à lui, était pendu dans leur chambre nuptiale…
***
Avril 1984.
Yann essayait de se concentrer sur la route. Ce n’était pas chose aisée à plus de minuit, avec sa petite amie à ses côtés, qui se trémoussait sur l’air de la radio, What a Feeling, le tube du moment chanté par Irene Cara. Comment ne pas être hypnotisé par ses boucles blondes qui sentaient si bon le shampooing à la vanille, par ses formes si savamment mises en valeur dans son tee-shirt rose et sa mini-jupe noire ? Il avait rencontré Nathalie lors d’une soirée étudiante quelques semaines plus tôt à Lorient. Tous les deux avaient été irrémédiablement attirés l’un par l’autre et profitaient de cette relation encore toute neuve, sans réfléchir à l’avenir. Ils disposaient de tout leur temps, à vingt ans. Au volant de sa Renault 5, Yann traversa Saoz, un village de pêcheurs. Il longea la jetée, bordée de ravissantes maisons aux couleurs pastel, avant de remonter vers la place de l’église. Un instant, il se tourna légèrement vers Nathalie et leurs regards, complices, se captèrent, pleins de désir. S’il s’était écouté, le jeune homme aurait garé sa voiture ici et succombé tout de suite aux charmes de la jeune fille. Il se ressaisit et continua sa montée, vers la sortie du village. Il lui fallait encore traverser le plateau qui dominait les plages et le port de pêche, avant de repiquer, de l’autre côté, vers Plougarmor, la petite ville où il résidait. Yann sentit un frisson le traverser. C’était ridicule, mais il ne pouvait s’empêcher de se remémorer la légende de cette jeune mariée qui avait perdu la vie sur les rochers. Ce n’était que du folklore, il le savait bien, l’histoire ayant été rapportée d’une famille à une autre depuis des générations. Néanmoins, avec cette pleine lune qui éclairait la route de façon inquiétante et accentuait la moindre ombre, sans compter les bruyères qui semblaient se mouvoir par vagues sous l’effet de la brise, il se sentait tendu. — Ça va ? demanda Nathalie, qui avait remarqué son soudain changement d’attitude. — Oui, préféra-t-il mentir, j’ai certainement trop abusé de la bière. Nathalie hocha la tête et se remit à gigoter en rythme avec la musique diffusée par la radio. Yann ne quittait pas la route des yeux et c’est en dépassant le point le plus haut du plateau qu’il la vit. La forme blanche se déplaçait, non, errait sur le plateau. Ce ne pouvait être qu’un effet de son imagination, il ne voyait pas d’autre explication. Il se força à regarder droit devant lui, mais il la savait toujours là, sur le côté. Ses mains se crispèrent sur le volant. Ainsi, c’était vrai et ils allaient mourir ici, victimes de la légende de la mariée. Sans crier gare, la forme se précipita vers la route, se jetant presque sur sa voiture et Yann ne put que piler brusquement en hurlant. — BORDEL !!! Il ferma les yeux en serrant ses paupières autant que possible – mon dieu, pourvu que ce ne soit pas douloureux ! – et sursauta en sentant une main lui secouer l’épaule. — Elle est partie. Tu ne l’as pas touchée. Nathalie se voulait rassurante, bien qu’il la sentît, à son souffle court, un peu secouée par l’incident. — Elle est partie ? demanda-t-il, incrédule. Vraiment ? — Oui. Elle semblait plutôt affolée, tu ne crois pas ? Yann, hébété, se tourna vers sa petite amie. — Affolée ? Tu ne connais donc pas la légende ? — La légende ? Quelle légende ? — Celle de la mariée, répondit-il en tentant de maîtriser les tremblements de sa voix. Nathalie pouffa de rire. — Oh non, mon Yannou, ne me dis pas que tu crois à ces histoires qu’on se raconte autour des feux de camp pour avoir la frousse !
Devant sa mine décomposée, elle reprit sur un ton un peu plus sérieux : — Ta mariée avait l’air bien vivante, crois-moi. Ce n’était rien qu’une étudiante un peu ivre, si tu veux mon avis. Rien de plus. — Oui, il paraît que c’est toujours l’impression qu’elle donne. On se tire d’ici. Ignorant les sarcasmes de Nathalie, il repartit en trombe en se jurant de prendre une bonne cuite pour oublier tout cela.
***
… La légende dit aussi que, depuis, le plateau est maudit. Par les nuits de pleine lune, le fantôme de la mariée apparaîtrait aux promeneurs les plus téméraires, qui osent s’approcher de ces falaises. Alors, elle les charmerait, avant de les entraîner avec elle dans sa chute mortelle, vers le banc de sable que l’on a dès lors baptisé la plage de la mariée.
Clarisse Sabard est une jeune trentenaire férue de lecture et de robes vintage, persuadée d'avoir vécu à New-York quelque part entre les années 1920 et 1950. Les Lettres de Rose, son premier roman, est le lauréat du deuxième Prix du livre Romantique.
•Sa page Facebook
•Sa page Facebook
Bibliographie:
Quelques liens indispensables:
•Site des Editions Charleston
•Les Editions Charleston sur Facebook
•Les Editions Charleston sur Twitter
•Toutes mes chroniques pour les Éditions Charleston sont disponibles ICI
•Les Editions Charleston sur Facebook
•Les Editions Charleston sur Twitter
•Toutes mes chroniques pour les Éditions Charleston sont disponibles ICI
Ça donne envie tout ça !! Merci pour la chronique. J'ai hâte de savoir où elle se trouve cette plage ...
RépondreSupprimerJ'ai très envie de le lire celui ci =) Etant Bretonne je suis curieuse d'avoir en décor la Bretagne.
RépondreSupprimerL'histoire peut paraitre triste mais ton résumé me donne envoe. Allez hop dans la wishlist!!! Merci
RépondreSupprimerBambou
Jeunejane- Noté pour l'été. Trop tentant !
RépondreSupprimerJe viens de le finir et je dois dire que j'ai moi aussi beaucoup aimé. Je me suis même mise à la recherche de cette plage et de ces lieux. Pas trouvés bien sûr mais comme on y serait bien !!!
RépondreSupprimer