Auteur: Maxime Gillio
Genre: Récit
Nombre de pages: 185
Date de sortie: 22/03/2017
Prix du livre papier: 18€00
Prix du livre numérique: 14€99
ISBN: 9782756419442
Editions: Pygmalion
Synopsis:
"Je vois Gabrielle, ma fille, m'observer de son regard indéchiffrable. Pourquoi ce livre ? Après tout, c'est notre passé, sa vie, mes sentiments. Il ne concerne qu'elle et moi, pourquoi l'exposer aux yeux de tous ? Parce que nous en avons besoin. Parce que nous devons guérir de cet amour contrarié et nous retrouver. Je n'écris pas un livre sur l'autisme, encore moins un guide ou un mode d'emploi, j'offre les souvenirs que je nous ai volés. L'histoire banale d'un père et d'une fille". Chaque jour, les chiffres concernant l'autisme nous alertent. 650 000 cas en France... Si chacun est différent, la souffrance de l'enfermement est, pour eux comme pour leurs proches, commune. Une souffrance que Maxime Gillio tente de contourner avec la force de ses mots, sincères et émouvants.
Mon avis:
Maxime Gillio est l'auteur d'une douzaine de romans parus ces dix dernières années dans divers maisons d'édition, Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres est son premier récit autobiographique. Il parle dans ce livre de sa fille Gabrielle, de ses relations avec elle et de son handicap puisqu'elle est autiste.
J'ai choisi de lire ce livre car le thème abordé me touche, j'avais envie de comprendre certaines choses à travers ce récit, d'en savoir un petit peu plus sur l'autisme et sur le quotidien des parents. Je voulais voir comment ils perçoivent le regard des autres, comment la vie de famille s'organise et surtout comment l'enfant vit tout cela.
Parler de ce sujet est difficile, je ne sais pas s'il y a des mots à ne pas utiliser, je ne voudrais froisser personne, mais je vais essayer de parler de mes ressentis sur cette lecture qui m'a vraiment plu et avec laquelle j'ai passé un agréable moment !
Non. Je n'écris pas un livre sur l'autisme, encore moins un guide ou un mode d'emploi, j'offre le témoignage de quelques souvenirs que je nous ai volés. L'histoire banale d'un père et d'une fille.
Déjà je souhaite préciser que j'ai trouvé dans ce livre plus que ce à quoi je m'attendais. Je pensais lire des choses profondes sur l'autisme et en fait, ce sont plus des petites anecdotes, des moments de vie... les chapitres sont remplis de tendresse, de douceur, c'est joliment tourné, ça donne un ensemble touchant. Il y a aussi une bonne dose de dérision et beaucoup d'humour, Maxime Gillio dédramatise cet handicap qui est encore trop méconnu aux yeux des gens tout en étant très honnête sur les difficultés que peuvent rencontrer des parents d'enfants autistes. Il en parle avec du recul, ça donne vraiment quelque chose de plaisant à lire, de léger malgré le sujet qui est difficile. Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est qu'il s’autorise quelques moqueries envers sa fille, c'est mignon et toujours bienveillant. J'ai très souvent souri, j'ai aussi beaucoup ri, j'ai relu des passages plusieurs fois tellement je les trouvais beaux, mis des post-it un peu partout... C’était une lecture vraiment très positive.
Le récit est percutant, loin d'être larmoyant, bien au contraire. En revanche, il est touchant et beau tout simplement parce qu'il est écrit avec le cœur. Il y a quelques coups de gueule dirigés vers les enseignants, vers les personnes qui ne savent pas tendre la main et manquent d'empathie, il y a aussi des moments de complicité entre les membres de cette famille. Tout est très contrasté, bien dosé. C'est bon, c'est doux, c'est beau...
Les pensées affluent. Alors ça sera ça, ma vie ? T'empêcher de mettre les doigts dans les narines des nains ? Tu ne pourrais pas faire comme les autres, dis ? Les mettre dans les prises ? Non, toi, il faut que ce soit dans les trous de nez.
Pour finir, une nouvelle nous est offerte à la fin du livre et si le récit est plutôt positif, cette nouvelle elle, est très émouvante. Les dernières lignes m'ont serré le cœur, j'ai terminé ma lecture sur une note d'émotion et je crois que c'est aussi grâce à cela que ce livre restera très longtemps dans ma mémoire.
Ses progrès en cinq ans ont été remarquables, et son entrée au collège se prépare sous les meilleurs auspices.
Gabrielle a onze ans, elle achève son cycle de primaire, elle porte un joli serre-tête dans la cour de l'école, sous le soleil de juin qui lui réchauffe son âme innocente.
J'aimerais arrêter ce livre maintenant.
Petite précision : une partie des droits d’auteur est reversée à l’association Autilink, qui œuvre pour l’insertion professionnelle des autistes. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur leur page Facebook ou sur le site de l'auteur.
Je remercie les Éditions Pygmalion pour ce beau moment de lecture, il m'a mis du baume au cœur, le sourire aux lèvres et un peu d'eau au bord des yeux.
Un roman à lire sans hésiter !
Ma note:
Vous l'avez lu ? Notez-le:
Les premières lignes:
«Maxime, je connais un bon pédiatre. Si j'étais vous, j'irais le voir avec Gabrielle. Ce n'est certainement rien, mais par sécurité...»
Gabrielle avait deux ans, et ce conseil, prononcé avec bienveillance par un ami formé à l'autisme, allait changer notre existence.
Trois ans plus tard, dans un monde parfait, un docteur en blouse blanche nous aurait annoncé, la voix grave et le regard empli de mansuétude : «Monsieur, madame, je suis au regret de vous apprendre que votre fille Gabrielle est autiste.»
Quelques mots sur Maxime Gillio:
Maxime Gillio est un écrivain de polars français.
Il a débuté sa vie professionnelle dans l’enseignement avant de rendre son tablier au bout de douze années de sacerdoce.
Il a écrit aux éditions Ravet-Anceau, en 2007, "Bienvenue à Dunkerque", qui lance les aventures d'un nouveau tandem policier, le capitaine Dacié et le lieutenant Marquet. La suite de ce premier ouvrage, "L'abattoir dans la dune" est sortie en mars 2008, préfacée par Patrice Dard. Le troisième volet des aventures de Dacié, "Le cimetière des morts qui chantent", est paru en avril 2009. Un 4ème tome est sorti en 2012: "Dunkerque, baie des anges".
Il a écrit, en collaboration avec la détective privée Virginia Valmain, "Les disparus de l'A 16" (2009), le récit d'une enquête racontée sur un ton parodique et décalé.
En 2010, il imagine le concept d'une nouvelle policière sur le principe du cadavre exquis, actualisée aux contraintes des réseaux sociaux. C'est ainsi qu'avec la collaboration de David Boidin, il lance l'Exquise Nouvelle qui réunit sur Facebook plus de 80 auteurs de tous pays, de tous horizons, du plus modeste au plus connu. On y retrouve les noms de Franck Thilliez, Laurent Scalese, Claude Mesplède.
En février 2011, Maxime Gillio augmente sa galerie de personnage en introduisant la première aventure de Jacques Bower, surnommé le Goret parce qu'il va renifler en dessous des choses.
Parallèlement, Maxime Gillio fait des interventions ponctuelles autour du polar en général, et de San-Antonio en particulier : chroniqueur sur le site k-libre, il a rédigé les livrets des livres audio de la série San-Antonio aux éditions Hemix. Il a également été rédacteur en chef adjoint de la revue Le Monde de San-Antonio, vice-président de l'Association des Amis de San-Antonio et a écrit les textes de l'ouvrage collectif "Boucq et Dard" aux éditions Sangam (2009) en collaboration avec François Boucq et Patrice Dard.
En 2013, il intègre l'équipe de l'Atelier Mosésu, nouvel éditeur basé en Normandie, et signe le cinquième opus de la série l'Embaumeur, "Anvers et Damnation".
En 2014, toujours à l'Atelier Mosésu, il signe sous pseudonyme "Manhattan Carnage", le premier tome de la nouvelle série gore Orcus Morrigan.
♦Son site : http://www.maxime-gillio.com
Bibliographie:
♦Rouge armé
♦Felicity Atcock : Les Anges ont la mort aux trousses
♦Manhattan Carnage
♦Anvers et damnation
♦Dunkerque, Baie des Anges
♦Batignoles Rhapsody
♦La Fracture de Coxyde
♦Les disparus de l'A16
♦Le cimetière des morts qui chantent
♦San-Antonio
♦L'abattoir dans la dune
♦Bienvenue à Dunkerque
Quelques liens indispensables:
Ton avis donne très envie de découvrir ce roman !! Je vais essayer de me le procurer assez vite :)
RépondreSupprimerC'est très intéressant qu'une partie des droits soit reversée à une association, une bonne initiative.