9 janv. 2017

Les sorties littéraires du 09 au 15 janvier 2017

"Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder" (Oscar Wilde)
BONNES LECTURES !!!
Un auteur encensé par la presse, la blogosphère et les lecteurs avec son premier roman Une Fille parfaite.
Chicago, en ville. Esther Vaughan disparaît du jour au lendemain. Inquiète, Quinn, sa colocataire, prend conscience qu'elle ne sait rien d'Esther : celle-ci a toujours refusé de parler de sa famille, et laisse derrière elle un fouillis qui ne lui ressemble pas - en particulier une lettre qui instille le doute dans l'esprit de Quinn "sainte Esther", comme elle la surnomme, n'est peut-être pas la personne qu'elle croit...
Ailleurs, dans un petit port sur la rive du lac Michigan. Alex Gallo voit entrer une inconnue dans le café tranquille où il travaille. Le genre de jeune femme dont la beauté et le charme font qu'elle ne passe pas inaperçue et ne laisse pas indifférent. Alex a dix-huit ans ; il se laisse envoûter en toute innocence...
Entre ces deux évènements, Mary Kubica construit brique par brique une intrigue aussi époustouflante que celle de son précédent et excellent roman Une Fille parfaite. Sans effets superflus d'écritue et avec sobriété, l'air de ne pas y toucher... C'est une magicienne du suspense qui retourne comme un gant l'apparente simplicité des situations et des personnages. Elle vous attrape dès les premières pages, vous enveloppe dans le mystère, vous y égale, et vous laisse dans l'incertitude jusqu'à la fin. A quoi ressemblera le puzzle, une fois toutes les pièces assemblées ? La réponse est juste avant le point final.

Rachel n'est pas vraiment l'archétype de la fille populaire. Plutôt branchée théâtre, elle ne se sent pas concernée par les préoccupations de ses camarades de lycée. Sauf peut-être quand il s'agit de Kyle Bonham... Mais elle est assez lucide pour savoir que le beau gosse ne la regardera sans doute jamais !
Kyle est bien le seul garçon qui a le pouvoir de rendre son uniforme de serveur au Burger Ban sexy. Mais entre la cuisson des frites et le flot ininterrompu d'histoires de coeur désastreuses, sa vie est peu excitante.
Ces deux-là étaient loin d'imaginer qu'une simple photo de Kyle, prise en cachette par Rachel et postée sur Twitter avec le hastag #cuteboy, allait changer leur vie à tout jamais. En quelques heures, alors que le nombre de retweets ne cesse d'augmenter, Kyle et Rachel sont connus à travers tous les États-Unis. Une chaîne de télévision va même les contacter pour rapporter leur histoire. Mais forcément, cette célébrité soudaine attise les jalousies, et les haters ne les épargnent pas, surtout Rachel...
Raconté du point de vue de chacun des deux héros, #Famous pose la question : est-il possible de vivre une histoire d'amour quand tout le monde s'en mêle ?

À dix-sept ans seulement, Blue dissimule un lourd secret qui l’a obligée à changer brutalement de vie, à déménager avec sa famille, et à rester le plus discrète possible.
Mais ses mystérieux cheveux bleus captivent tous les regards et attisent la curiosité des élèves de son nouveau lycée. Comment se fondre dans la masse alors qu’elle commence à recevoir des lettres anonymes et que Nathan, un jeune homme à la terrible réputation, a décidé de la percer à jour ?

Deux vies qui se frôlent, s’aperçoivent, se remarquent sans jamais se rencontrer. Deux âmes qui se cherchent sans le savoir. Deux solitudes qui, ensemble, deviendront un seul destin.
Maya n’a jamais fait le deuil de son grand amour. Romantique contrariée, elle évolue dans l’existence avec légèreté et indifférence. Surtout ne pas s’attarder, ne pas s’attacher. Mais, bientôt, son quotidien bien réglé se grippe : le roman qu’elle est en train d’écrire n’avance plus.
Et puis, il y a cet homme.
Antoine doit apprivoiser sa nouvelle vie ; une vie sans Axelle, celle avec qui il a tout partagé pendant seize ans, une vie où il ne verra sa fille qu’un week-end sur deux. Père divorcé et célibataire, il va devoir panser les blessures de son propre cœur avant de pouvoir aider sa fille à surmonter cette rupture familiale.
Et puis, il y a cette femme.

Pour les protéger des forces maléfiques du Bois, les habitants d'un village peuvent compter sur le Dragon, un puissant mage. Mais en échange, ils doivent lui fournir une jeune fille qui le servira pendant dix ans. L'heure du prochain choix approche et Agnieszka est persuadée que le Dragon optera pour Kasia, belle, gracieuse et courageuse, tout ce qu'elle n'est pas. Mais Agnieszka se trompe...

Il y a avec la danse une intrigue meurtrière. Avec elle, la fin l'emporte toujours.
Clémentine travaille dans une usine de parfum. Elle attend un enfant.
Au volant de sa voiture en direction de la maternité, elle percute quelqu'un sans pouvoir s'arrêter.
De retour à la maison seule avec son bébé, elle apprend la mort à Paris, deux jours plus tôt, de la chorégraphe Pina Bausch. Clémentine se souvient : une silhouette maigre, de longs cheveux gris – c'est Pina qu'elle a fauchée.
Elle a tué un génie en mettant au monde son enfant.
La maternité, la danse, la vie, la mort se côtoient dans le nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy, qui trouble et bouscule par son intelligence et son originalité.

Anna était une bonne épouse. La plupart du temps.
Anna, une Américaine de trente-sept ans, est une épouse apparemment parfaite. Son mari suisse travaille dans une banque d'affaires et elle s est installée avec lui dans une riche banlieue de Zurich où elle élève ses trois enfants. Cependant, malgré les apparences d'une vie confortable, Anna, coupée de ses racines, s'ennuie dans cette Suisse si différente de son pays. Incapable de communiquer avec un mari de plus en plus distant, elle se tourne vers la psychanalyse, et se surprend à chercher un épanouissement sexuel avec d'autres hommes. Mais mettre fin à ces relations devient de plus en plus difficile et elle commence à perdre le contrôle. Au moment où la frontière entre passion et moralité s'estompe, Anna découvre qu il n y a pas de retour possible.
Intime, intense, écrit avec le tranchant d'un couteau suisse, le roman de Jill Alexander Essbaum dissèque le mariage et interroge la sexualité.
"Après Madame Bovary et Anna Karénine, Essbaum montre qu on n'en a toujours pas fini avec les histoires de « bonnes épouses ». Magistral." - Publishers Weekly

Quand une petite fille disparaît et que son mari se voit accusé, la vie de Jane bascule. Traquée par la justice et les médias, la jeune femme sans histoire devient l’épouse d’un monstre qui la laisse seule. Mais que sait-elle ? Un thriller machiavélique qui joue avec la vérité et révèle un immense talent.

Dans ce quartier populaire du Rio de Janeiro des années 1920, l'exubérance et la fête sont le quotidien mais les deux filles de seu Manuel Gusmão, Euridice et Guida, doivent seulement trouver un bon mari qui leur donnera de beaux enfants. Euridice est brillante, douée pour tout mais c'est une femme et ses talents resteront en friche. Elle ne jouera pas de la flûte et, devenue l'épouse du terne employé de banque Antenor Campelo, ne pourra pas publier son livre de recettes culinaires ni devenir une remarquable styliste : ce serait déroger à son statut de mère et de « femme au foyer ». Guida, elle, coupe les ponts avec les siens pour les beaux yeux d'un étudiant en médecine, Marcos, riche héritier, qui ne tardera pas à abandonner métier, femme et enfant pour retrouver le confort familial et l'oisiveté. Recueillie par Filomena, une ancienne prostituée au coeur d'or, Guida devra alors travailler dur pour élever le petit Francesco. Euridice et Guida se retrouveront-elles ?

15 août 1978. Franco Barendson meurt dans une chambre d'hôtel à San Carlos de Bariloche en Argentine. Il laisse une fille de deux ans qui ne sait pas grand chose de cette mort et grandit sans trop poser de questions.
Cette fille, c'est l'auteure elle-même qui, à l'approche de la quarantaine et voyant ses grands-parents partir, éprouve le besoin d’en savoir plus sur celui dont sa mère ne parle jamais.
Interroger la mémoire familiale, vite, avant qu'il ne soit trop tard. Le récit qu’elle coud est un patchwork de souvenirs, de conversations, d'odeurs et de photographies. L'image de Franco trop tôt disparu s'installe dans son imaginaire. Elle a un père puisqu’elle peut se (et nous) le raconter.
Jusqu’au jour où, presque par hasard, elle découvre un secret.
Un second récit se met en place, celui d'une enquête pour connaître la vérité, pour comprendre, pour retrouver les témoins disséminés au fil des années et des pays. Allers-retours entre l'Argentine, l'Espagne et la France, entre les années 1970 et aujourd'hui, pour tenter de ne plus idéaliser son père mais lui rendre sa véritable identité.
À mi-chemin entre enquête policière et récit poétique, l’écriture fragmentaire de Samantha Barendson joue avec les nerfs comme avec les émotions. On s’émeut devant cette quête du père, on s’énerve à la recherche d’une lettre disparue, on sourit aux questions de la petite fille, on se révolte avec l’adolescente en crise identitaire, on patine avec la femme d’aujourd’hui à la recherche d’un passé décomposé. Quant à la figure du père qui se dessine finalement, elle n’est pas forcément celle que l’on attendait… Les secrets vivent plus longtemps que ceux qui les portent, en révélant celui de Franco, sa fille lui rend la vie, la vérité et la poésie.

« Ne parle pas aux inconnus », c’est ce que Camille entend depuis l’enfance. Elle ne rêve pourtant que d’aller voir ailleurs. N’importe où plutôt que ce canapé qui menace de l’engloutir comme il engloutit déjà les kilos de sa mère, campée devant la télé. Camille vit dans un pavillon neuf, c’est joli “pavillon”, à une lettre près ça s’envole sauf que sa famille n’est pas du genre à papillonner.
Perchée sur la pointe des pieds, Camille cherche une issue. Elle regarde au-delà des fumées d’usine, au-delà du Rhin, là où Eva se cache, peut-être. Depuis que son amoureuse polonaise a disparu, Camille a la nausée. Un pied dans l’enfance, un autre dans l’âge adulte, ça fout le vertige, surtout quand plus personne ne vous tient la main.
Au bord du vide, elle décide de faire le grand saut et de prendre la route, pouce en l’air, vers l’est et cet inconnu qu’on lui défend d’embrasser. D’Allemagne en Serbie, de Roumanie en Hongrie, elle va, au fil des rencontres, mettre ses peurs à la porte et interroger le lointain et le proche.
Un voyage dans l’inconnu au cours duquel elle croisera ces étrangers dont ses parents lui disaient de se méfier et qui tous, à leur manière, l’aideront à trouver ce qu’elle ne cherchait pas : elle-même.
Qui sont vraiment les étrangers autour de nous ? Les secrets les mieux gardés ne sont-ils pas les plus en vue ? Comment devenir adulte sans abandonner l’enfant en nous ?
Et si la famille était la plus grande inconnue ?

« Le train roulait de plus en plus vite. Il passa sur un aiguillage qui le fit tanguer comme un navire pris dans les vagues d’un chenal agité par le vent. Les yeux écarquillés de Karine s’abaissèrent vers le plancher. Sous le siège 66, la poignée du sac avait basculé en pleine lumière. Elle s’accroupit et le tira vers elle, et ce fut soudain comme si elle avait pu voir au travers du tissu. Comme si cette forme oblongue qui le déformait lui avait murmuré quelques mots funestes à l’oreille. Elle eut juste le temps de prendre une profonde respiration pour pousser un hurlement. Et puis le monde s’éteignit dans un grand éclair blanc. »
Ne prononcez jamais leurs noms est la sixième enquête du Capitaine Daniel Magne et du Lieutenant Lisa Heflin. Certainement la plus dangereuse…
  
Une ancienne icône de cinéma est retrouvée morte dans son appartement à l'âge de 65 ans. Douze témoins vont prendre la parole et évoquer la vie passée de Lila Beaulieu.

« Je ne peux pas t'expliquer pourquoi, pas maintenant, mais sois patient, je te raconterai dès que j'aurai trouvé les mots. J'ai besoin de respirer, encore un peu, un autre air que celui, étouffant, de l'été 1984, celui que j'avais refoulé et que j'ai retrouvé dans une salle de la prison de Nantes, il y a trois semaines ».
Deux nuits ont bouleversé la vie d’Hélène à 30 ans d'intervalle, la troisième, à la veille d’un procès, sera peut-être enfin celle de la vérité…
Alternant le présent et le passé, Sylvie Le Bihan construit un roman à tiroirs où le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la fin.
Sylvie Le Bihan Gagnaire dirige les projets internationaux des restaurants Pierre Gagnaire. L’Autre, paru en 2014, avait obtenu les prix du premier roman à la Forêts des Livres et au salon de Chambéry, il est en cours d’adaptation pour le cinéma. Elle a publié son deuxième roman Là où s’arrête la terre en 2015.

Valène Daran, étudiante en journalisme, est décidée, brillante et téméraire. Quelqu'un à qui tout semble sourire. En apparence du moins, car sous la surface Valène sait depuis longtemps que ces maux de tête inouïs – dont les crises la terrassent – n'ont rien d'anodin, qu'une chose terrible se trame quelque part dans son cerveau. Une chose malsaine, une douleur à laquelle personne ne trouve ni cause ni remède et que seules des injections d'héroïne parviennent à calmer. Et qui peut-être explique ses comportements parfois étranges et ces choses qu'elle seule voit.
Mais qui n'explique pas pourquoi ce ponte de la chirurgie s'intéresse tout à coup à son cas. Tout comme ce flic qui enquête sur une série de suicides spectaculaires de jeunes sans histoire... mais tous drogués à l'héroïne.
Prix VSD du polar.
Coup de cœur de Franck Thilliez :
" Un polar original et incisif avec des personnages puissants, et une intrigue implacable. Un vrai plaisir de lecture. "

Après Avant d’aller dormir, le nouveau thriller tant attendu de S.J. Watson.
Femme au foyer, Julia mène une vie bien rangée à Londres avec son mari et son fils. Lorsqu’elle apprend la mort de sa jeune sœur, Kate, victime d’une agression à Paris, près du canal de l’Ourcq, elle est sous le choc. Les deux sœurs, dont les relations n’ont jamais été faciles, s’étaient perdues de vue. Ne parvenant pas à faire son deuil, Julia décide d’aller à Paris afin d’en savoir plus sur la vie que menait Kate. Là, elle apprend que cette dernière fréquentait assidûment les sites de rencontre en ligne. Le doute s’insinue alors dans son esprit : et si la mort de sa sœur n’était pas due à une simple agression mais à une mauvaise rencontre ? Ne pouvant se débarrasser de cette idée obsédante, Julia décide de se faire passer pour Kate sur le site Internet d’escorts que celle-ci utilisait. Mais, à l’âge des bilans, des remises en question, des ambitions laissées derrière elle, Julia ne réalise pas qu’elle est en train de jouer un jeu dangereux à double titre. Si elle a en effet raison sur les circonstances de la mort de sa sœur, elle prend tous les risques. Et en goûtant à une autre vie, plus excitante, que va-t-il rester de la sienne ?
Avec Avant d’aller dormir, S.J. Watson avait réussi le tour de force de nous donner un roman au suspense impressionnant, doublé d’un portrait de femme inoubliable. On attendait la suite avec une certaine angoisse. Pourrait-il faire aussi bien ? On a maintenant la réponse. Non, il n’a pas fait aussi bien ; il a fait encore mieux. Et le thriller psychologique a trouvé son maître.

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