Dans ce portrait d’une famille où la tendresse passe mal, on croise une chanteuse qui ne veut plus chanter, un Anglais qui n’aime que les chaussettes et la reine, un petit chien bien imprudent et une égoïste qui veut être ministre. On fait des virées à Londres et Monaco et une traversée du lac Majeur. Il y a encore des blessures d’amour mal guéries et, bousculant tout ce monde, un enfant qui cherche la liberté.
Stéphane Hoffmann retrouve ici le ton des Autos tamponneuses, des Filles qui dansent et de Château Bougon. Il aime rire des choses graves et nous émouvoir du spectacle souvent pitoyable des grandes personnes.
« Elle était totalement déterminée. Allégorie d’une Espagne fière et rebelle, lèvres rouges, cheveux noirs noués en chignon dans une résille, revêtue d’un tailleur noir sur des bas également noirs, chaussée de noir enfin, elle s’assit, telle l’annonce de la mort, dans le fauteuil, dos à la fenêtre. La fin du cauchemar était proche. »
Histoire d’amour, de trahison et de sang, Avec la mort en tenue de bataille nous plonge dans la guerre civile d’Espagne avec une puissance d’autant plus rare qu’elle est incarnée par un inoubliable personnage : Inès, mère et épouse respectable qui, lorsque le conflit éclate, se jette à corps perdu dans le maelström de cette lutte fratricide dont elle découvre avec stupeur toutes les ambiguïtés.
Évocation historique d’une tragédie emblématique, le roman de José Alvarez est aussi le sublime portrait d’une femme qui symbolise l’âme suppliciée de l’Espagne, celui d’une mère combattante que l’horreur de la guerre révèle à elle-même.
À la fin des années 1950, Mathilde, adolescente, voit partir son père puis sa mère pour le sanatorium d’Aincourt. Commerçants, ils tenaient le café de La Roche-Guyon. Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple aimant laisse alors ses deux plus jeunes enfants dans la misère. Car à l’aube des années 1960, la Sécurité sociale ne protège que les salariés et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui, par insouciance, méconnaissance ou dénuement, ne sont pas soignés à temps. Petite Mère Courage, Mathilde va se battre pour sortir ceux qu’elle aime du sanatorium, ce grand paquebot blanc niché dans les arbres, où se reposent et s’aiment ceux que l’enfance ne peut tolérer autrement qu’invincibles.
Une jeune femme revient à Port-au-Prince où elle veut désormais inventer sa vie, et pourrait même se laisser aller à aimer. Mais la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence.
En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu'elle ne partira plus, qu'elle est revenue construire ici l'avenir qui l'attendait.
Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d'un groupe d'amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l'envie d'aimer et d'accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence... Pour rendre hommage à Haïti, l'île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l'instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes.
D'une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l'oubli.
« Un roman admirable et déchirant, subtil et envoûtant, où s'entrelacent les destins tragiques d'une famille et de toute une communauté. »
TONI MORRISON, prix Nobel de littérature
Août 1942. Avant de s'engager dans l'armée de l'air, Frankie Washburn rend une dernière visite à ses parents dans leur résidence d'été du Minnesota. Il y retrouve Félix, le vieil Indien en charge du domaine, dont il est plus proche qu'il ne l'est de son propre père. Mais aussi Billy, un jeune métis avec qui il a grandi et auquel l'unissent des sentiments très forts. Ce jour-là, au cours d'une battue pour retrouver un prisonnier de guerre allemand échappé du camp voisin, les trois hommes se retrouvent mêlés à un tragique accident dont ils tairont à jamais circonstances. Ce drame va bouleverser le destin des Washburn et de leurs proches, à l'image du conflit qui ravage le monde. Un roman d'une puissance magnétique, aussi tendre que dévastateur, qui explore avec une infinie beauté les recoins les plus sombres de l'âme humaine.
« L’art a une tendance naturelle à privilégier l’extraordinaire. »
Amélie Nothomb
« Papa est né l’année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933. C’est l’année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness. C’est l’année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans. Mon père, c’est pas rien. »
Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir et un père comme André Sfar. Ce livre pudique, émouvant et très personnel, est le Kaddish de Joann Sfar pour son père disparu. Entre rire et larmes.
Lady Franklin a bien du mal à joindre les deux bouts, malgré son élevage de pékinois. Elle pousse alors son aînée, Novella, à trouver un époux de toute urgence. Sir John serait disposé à demander sa main, cependant elle ne veut pas de cet aristocrate ventripotent, beaucoup plus âgé qu’elle. Quant au baron Loukàs, c’est hors de question, il est trop cruel avec les animaux. En secret, le cœur de Novella bat pour le comte de Pembroke, qui lui a demandé d’organiser une exposition canine dans son château. Mais s’il a tout du prince charmant, il a aussi le pire des défauts : il est déjà fiancé…
Lady Franklin a bien du mal à joindre les deux bouts, malgré son élevage de pékinois. Elle pousse alors son aînée, Novella, à trouver un époux de toute urgence. Sir John serait disposé à demander sa main, cependant elle ne veut pas de cet aristocrate ventripotent, beaucoup plus âgé qu’elle. Quant au baron Loukàs, c’est hors de question, il est trop cruel avec les animaux. En secret, le cœur de Novella bat pour le comte de Pembroke, qui lui a demandé d’organiser une exposition canine dans son château. Mais s’il a tout du prince charmant, il a aussi le pire des défauts : il est déjà fiancé…
« Karin Salvalaggio est un nouvel incroyable talent qui continue à surprendre les critiques avec son héroïne, le détective Macy Greeley »
Huffington Post
Quelqu'un frappe à la porte de la maison de Grace Adams. Grace est certaine de savoir de qui il s’agit pourtant lorsqu’elle regarde par la fenêtre de sa chambre, elle voit une inconnue marcher sur le sentier derrière sa maison.
Soudain, un homme émerge de l'obscurité des bois environnants et la poignarde, puis s’enfuit dans l'ombre, la laissant mourir dans la neige. Choquée, Grace appelle la police, sachant bien qu'ils ne pourront arriver à temps. Alors elle se décide à secourir elle-même la femme et constate qu'elle ne lui est pas étrangère...
Traumatisée, Grace est emmené à l'hôpital, pendant que le détective Macy Greeley est rappelée dans la petite ville de Collier – Montana - où elle a autrefois enquêtée. Elle va devoir traquer le tueur et comprendre ce que l'assassin a à voir avec Grace, une jeune femme troublée que son passé a peut-être brusquement rattrapé.
Mais la ville de Collier est toujours aussi secrète et Macy devra rouvrir de vieilles blessures pour résoudre un crime qui a semble-t-il mis plus de 11 ans à apparaître.
1938. Embauché dans une librairie de livres anciens où se pressent les écrivains de l’entre-deux-guerres, Lucien apprend les règles du métier, jusqu’à l’art de la contrefaçon, et celles de l’amour fou. Il s’est épris de Laura, étudiante en physique au Collège de France, qui fait auprès de Frédéric Joliot-Curie des recherches sur la scission de l’atome à partir du dioxyde d’uranium, la pechblende, littéralement « la pierre qui porte malheur ». Mais la guerre éclate et son patron, Edouard Mesens, entre en clandestinité. Lucien doit choisir : la passion ou le devoir.
Grand roman sur les dessous de l’Occupation, le livre de Jean-Yves Lacroix, l’auteur remarqué de Haute époque, offre un tableau saisissant et frappe par son ambition : mêler la quête singulière de ses personnages aux aléas de l’Histoire.
Auvers-sur-Oise, été 1890. Marguerite Gachet est une jeune fille qui étouffe dans le carcan imposé aux femmes de cette fin de siècle. Elle sera le dernier amour de Van Gogh. Leur rencontre va bouleverser définitivement leurs vies.
Jean-Michel Guenassia nous révèle une version stupéfiante de ces derniers jours.
Et si le docteur Gachet n’avait pas été l’ami fidèle des impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide et vaniteux ? Et si sa fille avait été une personne trop passionnée et trop amoureuse ? Et si Van Gogh ne s’était pas suicidé ? Et si une partie de ses toiles exposées à Orsay étaient des faux ?…
Autant de questions passionnantes que Jean-Michel Guenassia aborde au regard des plus récentes découvertes sur la vie de l’artiste. Il trouve des réponses insoupçonnées, qu’il nous transmet avec la puissance romanesque et la vérité documentaire qu’on lui connaît depuis Le Club des incorrigibles optimistes.
« Les gens disent de Tóibín qu'il est un magnifique écrivain parce qu'ils ne savent pas comment qualifier un talent si subtil, d'une simplicité si grandiose. Certains mystères ne sont pas destinés à être résolus par la critique. Tóibín n'est pas seulement un magnifique écrivain, c'est un grand écrivain. »
The Los Angeles Times
Irlande, fin des années 1960. Nora vient de perdre son mari. Entre hébétude et chagrin, elle fait face à la nécessité en reprenant un emploi, vend la maison de vacances sur la côte, tente d'aider ses quatre enfants qui se débattent avec leur deuil. Puis, très lentement, elle se laisse gagner par un sentiment nouveau : être veuve, c'est goûter à la liberté. Sous les regards critiques de la petite ville ou elle a toujours vécu, elle prend des cours de chant, s'achète une chaîne stéréo et passe ses rares moments de liberté à écouter des disques. La profondeur des émotions que soulèvent en elle la musique s'accorde au lent réveil de sa sensibilité et de sa personnalité. Au début, ce sont de toutes petites choses, mais sous cette apparente inertie, que de bouleversements ! Elle se découvre des forces qu'elle ignorait, se rapproche de ses enfants et s'impose tant au travail qu'auprès des commères qui l'observent. Pas à pas et sans éclat, elle conquiert son autonomie, tandis qu'autour d'elle la société irlandaise ébauche sa mutation : le mouvement pour les droits civiques en Irlande du Nord se développe dans la violence, et le rôle que devrait adopter la république irlandaise face au conflit est sévèrement débattu dans les familles.
L'un des romans les plus émouvants et les plus aboutis de Colm Tóibín : « Les phrases porteuses d'informations ne m'intéressent pas. Ce sont celles qui renferment de l'émotion qui m'intéressent. Plutôt que de raconter une histoire, je cherche à heurter le système nerveux émotionnel du lecteur à travers le rythme. Il faut contenir l'émotion, la relâcher, la contenir, la relâcher. »
Ce roman polyphonique rend leur voix aux enfants victimes de la politique d'euthanasie des nazis.
« Un brillant travail d'écriture, dont l'intensité et la profondeur vous rentrent dans la peau et ne quittent plus vos pensées pour un long moment.
Ce livre est un portrait majeur de l'humanité, une sombre réflexion sur la vie elle-même. »
Wolfgang Schneider, Frankfurter Allgemeine Zeitung
En 1941, le Spiegelgrund, ancien hospice et hôpital psychiatrique de Vienne, est devenu un centre pour enfants handicapés et une maison de redressement pour jeunes délinquants. C'est là qu'en janvier arrive Adrian Ziegler. Il a une dizaine d'années et vient d'une famille d'origine tzigane socialement stigmatisée. Hannes Neubauer, un petit gars blond aux yeux bleus, atterrit lui aussi à la maison de redressement, probablement abandonné par son père. Julius Becker a été condamné car ses parents se sont opposés au nazisme. Quant au jeune Jockerl, on ne sait rien de son passé.
Dans un époustouflant ballet de voix tour à tour intérieures et extérieures, Adrian, Hannes, Julius et Jockerl témoignent de leur vie quotidienne dans cet enfer ou ils sont pensionnaires. Ils évoquent leur impuissance, leur repli dans des zones très obscures d'eux-mêmes pour survivre, leur naufrage mental. Ils parlent du pavillon 9 ou eux, les « asociaux », sont victimes d'abus tant physiques que moraux. Du pavillon 17, ou de temps à autre l'un d'entre eux est envoyé. Là, les « inéducables » sont soumis à des conditions d'existence proches de la torture avant d'être éventuellement supprimés. Du pavillon 15, enfin, ou l'on extermine les « indésirables » après leur avoir fait subir de terribles examens médicaux.
Ils parlent aussi de ces adultes qui les maltraitent et les assassinent : les médecins, meurtriers prétendant agir pour la science et pour le bien général, les infirmières, des perverses obéissant aux ordres les plus inhumains. Les voix de ces tortionnaires s'ajoutent à leurs voix d'enfant, les emprisonnant d'une gangue maléfique contre laquelle la raison se brise.
Après la guerre, Adrian, Hannes et les quelques survivants du Spiegelgrund témoigneront, sans toujours être écoutés. En 2002, l'Autriche exhumera enfin ce sinistre passé, enterrera les restes des petites victimes retrouvés au sous-sol de l'hôpital et leur élèvera un mémorial.
Dans le Montana, en 1980.
Autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d’écorchés vifs et d’âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue dans les bas-fonds de Tacoma, Luke, son frère, recherché par la police.
Et puis il y a Cecil l’adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah Pearl, un illuminé persuadé que l’apocalypse est proche, que la civilisation n’est que perversion et que le salut réside dans la survie et l’anarchie. Pearl qui s’est exclu de la société, peut-être par paranoïa, peut-être aussi pour cacher qu’il aurait tué son épouse et leurs cinq enfants.
Au milieu de cette cour des miracles, Pete pourrait être l’ange rédempteur, s’il n’était pas lui-même complètement perdu…
Une chasse à l’homme à travers l’infini de la taïga, au crépuscule de l’ère stalinienne. Qui est donc ce criminel aux multiples visages que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer ? Insaisissable, le fugitif paraît se jouer de ses poursuivants, qui, de leur côté, s’emploient à faire durer cette traque, peu pressés de retourner au cantonnement. Dans cette longue parenthèse rythmée par les feux des bivouacs et la lutte quotidienne contre les éléments se révélera le vrai caractère de chacun, avec ses lâchetés et ses faiblesses. Un à un les hommes renoncent, découragés ou brisés par les ruses déroutantes de leur adversaire, jusqu’au moment où Pavel se retrouve seul à la poursuite de cette proie mystérieuse. Une étrange communion à distance semble alors s’instaurer entre ces deux êtres que tout sépare. Lorsqu’il connaîtra l’identité véritable de l’évadé, sa vie en sera bouleversée. La chasse prend une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizon émerge l’archipel des Chantars : là où une « autre vie » devient possible, dans la fragile éternité de l’amour.
Monk est appelé par McNab, chef du service des douanes, lorsqu'un cadavre est repêché dans la Tamise. Il constate rapidement que le noyé a reçu une balle dans le dos. L'homme, un faussaire, s'est évadé alors qu'il était sur le point d'être interrogé par des douaniers. Quelques jours plus tard, une seconde évasion a lieu. Le prisonnier parvient à s'échapper alors que Pettifer, le douanier à sa poursuite, se noie malgré l'aide de Monk. McNab pense que les deux hommes cherchaient à cambrioler l'entrepôt d'un homme d'affaires important, Aaron Clive. Alors que Monk poursuit son enquête, une partie de son passé lui est révélée : il a été marin en Californie. Mais il est soudain arrêté pour le meurtre de Pettifer. Cette arrestation a été commanditée par McNab, qui le hait depuis toujours, sans que Monk ne se souvienne pourquoi à cause de son amnésie. Le soutien et les efforts de ses amis seront-ils suffisant à sortir Monk de ce mauvais pas ?
Rose Mathissen est la fille d’un officier français et d’une aristocrate danoise. Née à l’aube du XXe siècle, il lui faudra un long détour pour retrouver le manoir familial et découvrir qui elle est vraiment.
Seule à Paris, à 17 ans, Rose est projetée dans un monde qui est aussi bien celui de Zola que de Dickens avant de basculer dans la modernité : l’affaire Dreyfus, la guerre de 14, les années folles, les voitures Panhard-Levassort, la naissance du féminisme… la ville est en ébullition. Rose y trace son chemin, d’une fumerie d’opium à l’appartement de Montparnasse qu’elle partage avec Louise, dont elle est amoureuse. Passant des bas-fonds à la vie de bohême, elle risque à tout moment de tomber. Mais sa vitalité et son idéalisme la protègent. Il lui reste à déchiffrer ce destin dont le sens lui échappe, au point de lui donner parfois le vertige.
Mené tambour battant, ce roman éblouissant marque le retour à la fiction d’Agnès Desarthe, après un essai et un recueil de nouvelles.
« Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m’étais représenté Sandrine Broussard d’une manière très subjective, sur la base de ce qu’on me racontait. À vrai dire, peu m’importait de savoir si j’étais près de la vérité ou non. Je faisais évoluer la jeune femme sur une orbite éloignée de Bonnie Parker, où elle gravitait comme un astre de faible brillance, et je l’imaginais de taille moyenne, blonde, mignonne, pareille à Faye Dunaway dans le film. Sandrine était la portion incongrue de mon univers, différente de tout, rétive aux classements. »
Lorsque le narrateur croise enfin Sandrine Broussard il est happé par ce personnage magnétique, son exact contraire. La jeune femme va lui raconter ses vies multiples et tumultueuses, faites d’arnaques et de clandestinité. Mais au plus profond d’elle-même, elle aspire à ne plus être une « passagère clandestine » et à retrouver une place dans ce monde. Pour « tenter de vivre », il faut abandonner plusieurs « moi » derrière soi. Le peut-on ? Et quel est le prix à payer pour sortir du tunnel ?
Avec une sensibilité et une justesse infinies, Maëlle Guillaud nous entraîne dans un monde aux règles impénétrables.
En posant la question de la foi et en révélant sa puissance à tout exiger, Lucie ou la vocation entre en résonance avec l’actualité.
« En te voyant, j’ai pensé que tu étais revenu pour moi, puis que tu avais vieilli. Je me trompais. Déjà tu souhaitais repartir. Et ce n’était pas tant que tu avais vieilli, tu étais transformé - défiguré, allais-je dire, par la brûlure d’une foi neuve. J’ai aussi cru que je délirais. Mais ton nom susurré par tous ceux qui étaient présents a craquelé le silence. J’ai compris que je n’étais pas le seul à te voir. Que c’était vrai. Que c’était toi. »
Un jeune chef d’état reçoit la visite de son frère tant aimé, disparu dix ans plus tôt. La brève joie des retrouvailles cède très vite la place à l’amertume et à l’indignation : celui qui est revenu a changé. Il est désormais l’Ennemi. À cause de lui, le pays va s’embourber dans une crise sans précédent.
Celui-là est mon frère, premier roman de Marie Barthelet, est un véritable conte qui déroule, avec sensibilité, le récit envoûtant d’une affection mortelle.
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