14 juil. 2016

Nos années sauvages (♥) écrit par Karen Joy Fowler - Éditions Presses de la Cité

Titre: Nos années sauvages
Auteur: Karen Joy Fowler
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 368
Date de sortie: 21/04/2016
Prix du livre papier: 21€00
Prix du livre numérique: 9€99
ISBN: 978-2258118430

Synopsis:
« Je n'avais que cinq ans lorsqu'elle disparut de ma vie, mais je me souviens d'elle. Je me souviens d'elle avec précision : son odeur, son contact, des images morcelées de son visage, ses oreilles, son menton, ses yeux. Ses bras, ses pieds, ses doigts. »
Il était une fois deux sœurs, un frère et leurs parents qui vivaient heureux tous ensemble. Rosemary était une petite fille très bavarde, si bavarde que ses parents lui disaient de commencer au milieu lorsqu'elle racontait une histoire. Puis sa sœur disparut. Et son frère partit. Alors, elle cessa de parler... jusqu'à aujourd'hui. C'est l'histoire de cette famille hors normes que Rosemary va vous conter, et en particulier celle de Fern, sa sœur pas tout à fait comme nous...

Mon avis:
Une grosse déception !

Ma note:

Vous l'avez lu ? Notez-le:

Informations:
Titre original : We are all completely beside ourselves (2013)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Karine Lalechère

Mes ressentis:
Quelle déception !
Nos années sauvages fait partie de ces livres qui m'ont le plus tapée dans l’œil ces derniers mois. Sa jolie couverture, son titre... je m'attendais à un voyage culturel, je pensais que j'allais être touchée au cœur avec une histoire familiale émouvante, mais malheureusement j'ai très vite compris que j'avais surestimé ce roman.
Je ne peux pas vous éclairer davantage sur l'histoire ni vous en dire plus que le résumé, si je m'aventure de ce côté-là, je suis pratiquement sûre de vous dévoiler des éléments importants et de vous spoiler. Je vais donc seulement me contenter de vous donner mes ressentis.
L'auteure, Karen Joy Fowler a une plume appréciable et fluide, son roman se lit bien, mais le souci, c'est qu'il est tellement singulier qu'il est très difficile pour le lecteur de rentrer dans l'histoire. Je n'ai absolument rien ressenti lors de cette lecture. Je n'ai pas particulièrement aimé les personnages, je n'ai pas pris plaisir à tourner les pages et même les surprises et le rythme soutenu ne m'ont pas convaincue. Le premier tiers du roman a réussi à lui tout seul à me désintéresser de ma lecture, et ce, jusqu'à la dernière page. Trop de longueurs, d'ennui et de décalages...
Il y a un autre point qui m'a déçue : je n'ai pas retrouvé lors de ma lecture les éléments présents dans le résumé. J'ai eu l'impression d'être trompée sur la marchandise et cela m'a fortement agacée !
D'ailleurs, je ne comprends pas les retours enjoués et positifs que l'on peut trouver sur la toile. Ou c'est moi qui suis passée à côté de quelque chose d'énorme et qui n'ai rien compris ou il y a un souci quelque part parce que franchement, je ne vois pas ce qu'il y a d'attrayant et de bon dans ce livre.
►En bref, c'est sans aucun regret que je referme ce livre pour ne plus jamais le rouvrir. Nos années sauvages fait partie de ces livres prometteurs, mais décevants. Dommage qu'à première vue il soit aussi joli, puisque j'ai été séduite grâce à sa couverture et à son titre, mais j'ai aussi très rapidement compris que ce roman n'était pas fait pour moi, car trop singulier.
C'est avec tristesse que je vous confie mes regrets sur ce livre et c'est avec toute mon amitié livresque que je vous conseille de ne pas vous le procurer, je pense sincèrement qu'il ne vaut pas la peine que l'on dépense 21€00 pour lui.


Les premières lignes:
-Prologue-
Ceux qui me connaissent aujourd’hui seront surpris d’apprendre qu’enfant j’étais une vraie pipelette. Nous avons un film amateur tourné quand j’avais deux ans, un film vieillot, sans le son, aux couleurs délavées – un ciel blanc, mes baskets rouges d’un rose spectral –, mais on voit bien que je parle beaucoup.
 Je fais un peu d’aménagement paysager : je ramasse un caillou dans l’allée, le porte jusqu’à une baignoire en fer-blanc, le laisse tomber et retourne chercher le suivant. Je ne ménage pas ma peine et je veux que tout le monde le sache. J’écarquille les yeux comme une star du muet. J’exhibe un morceau de quartz translucide que je mets dans ma bouche, gonflant ma joue.
 Ma mère apparaît dans le champ et le retire. Puis elle recule et sort du cadre. Je parle avec emphase, à présent – on s’en rend compte à mes grands gestes –, alors, elle revient et place le caillou dans la baignoire. La séquence dure environ cinq minutes pendant lesquelles je babille sans interruption.
Quelques années plus tard, quand ma mère nous lirait un conte au sujet de deux sœurs, l’une (l’aînée) crachant des crapauds et des serpents dès qu’elle prononce un mot, et l’autre (la cadette) laissant échapper des fleurs et des joyaux, c’est l’image qui me viendrait aussitôt à l’esprit : cette scène où ma mère met la main dans ma bouche et en extrait un diamant.
 Le film montre une fillette blonde, plus jolie que je ne le suis devenue, pomponnée pour la caméra. Ma frange trop longue est lissée avec de l’eau et plaquée sur le côté à l’aide d’une barrette arrondie ornée de strass. Chaque fois que je tourne la tête, elle scintille au soleil. Ma petite main désigne d’un geste ample la baignoire remplie de cailloux et je pourrais être en train de déclarer : Tout cela sera à toi un jour.
 Mais pas nécessairement. Peu importaient les mots. Ce qui comptait aux yeux de mes parents, c’était leur extravagante abondance, leur flot intarissable.
 Malgré tout, ils devaient parfois tempérer mon enthousiasme. Si tu as envie de dire deux choses, choisis-en une, me suggéra un jour ma mère, espérant m’inculquer un minimum de savoir-vivre à l’aide de cette règle, qui passa bientôt à une sur trois. Tous les soirs, quand mon père apparaissait sur le seuil de ma chambre pour me souhaiter de beaux rêves, je me lançais dans une tirade et je parlais sans reprendre mon souffle, m’efforçant de le retenir par le seul pouvoir de ma voix. Je voyais sa main sur la poignée, la porte qui allait se refermer. J’ai quelque chose à dire ! m’écriais-je alors, et le battant s’immobilisait.
 Commence au milieu, me proposait-il, la lumière du couloir éclairant sa silhouette à contre-jour, et lui fatigué, à la manière des adultes en fin de journée. La lampe se reflétait sur la vitre, comme une étoile invitant à faire un vœu.
 Passe le début. Commence au milieu.

Quelques mots sur Karen Joy Fowler:
Image de l'auteur Karen Joy FOWLER
Née en 1950, l'Américaine Karen Joy Fowler est l'auteur du roman à succès Le Club Jane Austen. Elle a reçu le prestigieux PEN/Faulkner Award pour Nos années sauvages. Le National Book Award l'a élue « auteur de l'année 2014 ».

Bibliographie:
♦Nos années sauvages (2016) → Ma chronique

5 commentaires:

  1. Je fais partie des personnes qui ont adoré mais je peux comprendre l'avis inverse car c'est particulier. J'ai aimé la surprise, car on ne s'attend clairement pas à cela. Et ce que j'ai vraiment adoré c'est d'avoir été touchée par cet amour entre ces deux soeurs particulières. Je pensais que je resterais en surface et c'est tout le contraire qui s'est produit. C'est un roman qui a des avis très tranchés !

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  2. Moi aussi j'ai été déçue de ce roman, dans lequel je me suis ennuyée les 250 dernières pages... :/

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  3. J'ai vu de très bon avis sur ce livre mais le résumé me fait un peu peur, je ne sais pas si je me lancerai un jour...

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  4. Je me retrouve enfin dans une critique concernant ce livre. La mienne est également teintée de déception, même si ce livre est surprenant, il n'a pas su me toucher.

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  5. Je viens juste de le finir et pareil, bof bof. J'ai pas été charmée par le thème traité lié à la singularité de Fern et puis j'ai trouvé la construction du récit assez brouillon, ça partait dans tous les sens sur le plan temporel du coup j'ai eu encore plus de mal à suivre !

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