Auteur: Anne-Gaëlle Huon
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 208
Date de sortie: 15/06/016
Prix du livre papier: 14€90
Prix du livre numérique: 2€99
ISBN: 978-2-8246-0783-2
Editions: City
Synopsis:
Un cocktail d’humour et d’optimisme : un roman qui fait du bien !
Bibliothécaire un peu farfelue, Bérangère s’apprête à participer à Buzz, le jeu télévisé le plus regardé de France. Sa mère Marie-Belle, qui tient un salon de coiffure, ne peut contenir son excitation à l’idée de voir sa fille empocher les cinq millions d’euros mis en jeu. Avec cette somme, toutes les deux pourraient réaliser les choses qu’elles ont inscrites au fil des ans dans leur « carnet de désirs »... Seulement voilà, dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout quand une galerie de personnages et des péripéties toutes plus folles les unes que les autres s’enchaînent et se déchaînent. D’autant qu’un mystérieux inconnu fait planer une ombre menaçante sur les participants au jeu. Une chose est certaine : des secrets seront révélés et des vies totalement chamboulées… De quoi faire un sacré Buzz !
Vous l'avez lu ? Notez-le:
Informations:
Ce roman contient 46 chapitres courts et 1 épilogue.
+Une lecture appréciable pour cet été
+Un roman distrayant
-Je regrette l'incohérence entre la couverture et l'histoire
-Un livre que l'on oublie aussitôt refermé
Mes ressentis:
+Un roman distrayant
-Je regrette l'incohérence entre la couverture et l'histoire
-Un livre que l'on oublie aussitôt refermé
Mes ressentis:
Prenez quelques ingrédients comme :
-une histoire légère
-un brin d'humour
-des personnages déjantés
Et obtenez Buzz ! Le nouveau roman d'Anne-Gaëlle Huon publié aux Éditions City depuis le 15 juin 2016.
C'est un vrai livre d'été, un roman simple qui nous fait passer un bon moment de lecture, parfait pour nous accompagner à la plage ou sur la terrasse d'un café, pas inoubliable, loin d'être de la grande littérature, mais suffisamment distrayant et drôle pour nous détendre.
Buzz !, c'est l'histoire de Bérangère, une bibliothécaire pas très jolie, mais très cultivée, tellement intelligente que sa mère, Marie-Belle passe son temps à l'inscrire dans des jeux télévisés. Bérangère a d'ailleurs été retenue pour participer à Buzz, le dernier jeu à la mode, très attendu par les téléspectateurs puisqu'une grosse somme d'argent est mise en jeu : cinq millions d'euros.
Nous suivons donc d'un côté Marie-Belle dans son salon de coiffure, télé allumée et clientes fidèles présentes afin de regarder en direct le jeu et d'un autre côté Bérangère et ses péripéties que je ne vous révélerai pas afin de ne pas vous spoiler puisque ça a un rapport avec l'intrigue.
L'ensemble est sympathique et se lit bien. Les chapitres sont courts, ce qui fait qu'on a tendance à vite tourner les pages. Il y a de nombreux personnages et beaucoup deviennent les narrateurs : Marie-Belle, Bérangère, Marc, Emmanuelle, Françoise, Patrick, Jeannot... Généralement, je n'aime pas trop lorsqu'on jongle entre les protagonistes, surtout quand il y en a beaucoup, mais là, ça a été, on s'y retrouve facilement.
La plume de l'auteure, Anne-Gaëlle Huon, est fraîche et moderne, j'ai bien aimé, pas au point de me jeter sur ses autres romans, mais elle se marie bien avec le style de l'histoire, ça concorde, donc ça me va.
J'ai quand même noté quelques petites incohérences, notamment entre la couverture et l'histoire : le chien qui est en première de couverture est un carlin et dans le livre, alors qu'on s'attend à trouver un chien de cette race, nous avons en fait un bouledogue, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. J'aime que la couverture du livre que je tiens entre les mains corresponde au contenu afin de donner un rendu harmonieux...
Il y a d'autres petites choses sans importance que j'ai relevées dans le texte, rien de bien méchant, mais elles sont improbables et trop faciles.
Il y a d'autres petites choses sans importance que j'ai relevées dans le texte, rien de bien méchant, mais elles sont improbables et trop faciles.
► En bref, j'ai passé un bon moment avec Buzz ! le dernier roman d'Anne-Gaëlle Huon, je ne pense pas que cette comédie restera dans ma mémoire bien longtemps, mais il m'a détendue durant quelques heures. Si vous souhaitez un livre distrayant, une parodie rigolote, mais loin d'être inoubliable, celui-ci pourra certainement correspondre à vos attentes.
Quelques liens indispensables:
Les premières lignes:
1 - Marie-Belle
Un voyage aux Canaries
Une machine à pâtes
Une trottinette électrique
Un massage au chocolat
Un pull en cachemire (couleur grenadine)
Marie-Belle, sexagénaire joviale et pétillante, tenait à son petit carnet de désirs comme un magicien à son chapeau. Au détour d’un catalogue ou d’un prospectus trouvé dans la boîte aux lettres, elle ouvrait son calepin usé et y inscrivait au crayon à papier tout ce qu’elle aurait aimé s’offrir.
Le samedi après-midi, poussant son caddie dans un sourire rêveur, elle lorgnait les plus beaux joyaux du Manège à Bijoux, ajoutant tantôt un solitaire, tantôt une paire de boucles d’oreilles à la liste de ses envies. Le dimanche, elle attendait avec impatience les coupures publicitaires entre deux numéros de patinage artistique pour nourrir ses fantasmes et son petit carnet. Mais depuis quelque temps, les pages de son fidèle compagnon se remplissaient plus vite. Les listes se faisaient plus précises et plus détaillées. Marie-Belle ne faisait plus l’inventaire de ses chimères. Elle préparait la liste de ses prochains achats. Deux ans plus tôt, Marie-Belle se promenait sur la Grand Rue quand elle était tombée en amour devant un adorable petit ensemble en dentelle. La boutique de lingerie
Belle Femme venait de recevoir sa nouvelle collection et Marie-Belle ne pouvait détacher ses yeux de cette petite merveille. Un coup d’œil à l’étiquette eut tôt fait de la dissuader d’entrer dans la boutique : le charmant déshabillé était une pure folie. Par réflexe et pour se consoler un peu, elle avait fouillé dans son sac à la recherche de son carnet pour y inscrire le caraco et son short assorti. C’est alors que Jocelyne de Brotte était sortie de la boutique, un grand sac Belle Femme sur l’épaule. Marie-Belle détestait tout chez Jocelyne de Brotte : son jardinet toujours entretenu où ne s’aventurait aucune mauvaise herbe, sa voix haut perchée, ses ongles impeccables et son parfum entêtant. Jocelyne de Brotte s’offrait tout ce qu’elle désirait et savait tout mieux que personne ; elle se vantait de n’avoir pas pris un seul kilo depuis son mariage et reprenait Marie-Belle quand celle-ci utilisait un mot pour un autre. Apercevant Marie-Belle, Jocelyne de Brotte s’était exclamée d’une voix aiguë :
‒ Je viens de m’offrir le plus beau des petits ensembles ! N’est-il pas ravissant ?
Ce disant, elle avait sorti du sac le déshabillé en dentelle, sous les yeux jaloux de Marie-Belle.
Marie-Belle, pourtant de nature aimable et docile, avait alors arraché à Jocelyne le sac et son contenu avant de le piétiner rageusement. Jocelyne en était restée bouche bée. Marie-Belle avait ramassé son
carnet et était rentrée se terrer chez elle pour le reste du week-end.
C’est ainsi que Marie-Belle décida de devenir riche. En tout cas suffisamment pour s’offrir tout ce que contenait son petit carnet bleu. Et dans un sens, c’était déjà beaucoup.
Elle avait d’abord envisagé de remplacer Jean-Michel et son fauteuil inclinable par un milliardaire bronzé avec jet privé. Mais au-delà de l’affection qu’elle portait à ce petit chauve sourd comme un pot, les milliardaires ne couraient pas les rues de Charleville. Son regard avait alors glissé sur le magazine télé abandonné sur la table basse. Sur la couverture s’affichait un quinqua débonnaire, rouge d’excitation, un chèque de 200 000 € dans les bras. Marie-Belle en avait eu le souffle coupé.
Très au fait des limites de son esprit – pratique, mais pas fulgurant –, elle s’était empressée d’inscrire sa fille Bérangère, bibliothécaire de son état, à tous les jeux télévisés. Six mois plus tard, celle-ci foulait le plateau du Talon d’Achille et remportait haut la main le grillepain multifonction. Marie-Belle y vit un encouragement du ciel.
Depuis, Bérangère avait enchaîné les jeux, sortant gagnante de la majorité d’entre eux. En échange d’une rétribution généreuse sur les gains de sa fille, MarieBelle prenait en charge la logistique de sa carrière cathodique. Mais les émissions lucratives étaient rares et Marie-Belle n’avait pour l’instant rayé de sa liste qu’un service à fondue et deux dictionnaires qui, au demeurant, n’y figuraient pas vraiment.
Quelques mots sur Anne-Gaëlle Huon:
Anne-Gaëlle Huon a travaillé pour une grande chaîne de télévision française avant de se tourner vers l’écriture. Elle aime rendre les gens heureux et rit parfois un peu trop fort. Aujourd’hui, elle vit à New-York où elle écrit des romans et sculpte des citrouilles.
♦Son site
♦Sa page Facebook
Un voyage aux Canaries
Une machine à pâtes
Une trottinette électrique
Un massage au chocolat
Un pull en cachemire (couleur grenadine)
Marie-Belle, sexagénaire joviale et pétillante, tenait à son petit carnet de désirs comme un magicien à son chapeau. Au détour d’un catalogue ou d’un prospectus trouvé dans la boîte aux lettres, elle ouvrait son calepin usé et y inscrivait au crayon à papier tout ce qu’elle aurait aimé s’offrir.
Le samedi après-midi, poussant son caddie dans un sourire rêveur, elle lorgnait les plus beaux joyaux du Manège à Bijoux, ajoutant tantôt un solitaire, tantôt une paire de boucles d’oreilles à la liste de ses envies. Le dimanche, elle attendait avec impatience les coupures publicitaires entre deux numéros de patinage artistique pour nourrir ses fantasmes et son petit carnet. Mais depuis quelque temps, les pages de son fidèle compagnon se remplissaient plus vite. Les listes se faisaient plus précises et plus détaillées. Marie-Belle ne faisait plus l’inventaire de ses chimères. Elle préparait la liste de ses prochains achats. Deux ans plus tôt, Marie-Belle se promenait sur la Grand Rue quand elle était tombée en amour devant un adorable petit ensemble en dentelle. La boutique de lingerie
Belle Femme venait de recevoir sa nouvelle collection et Marie-Belle ne pouvait détacher ses yeux de cette petite merveille. Un coup d’œil à l’étiquette eut tôt fait de la dissuader d’entrer dans la boutique : le charmant déshabillé était une pure folie. Par réflexe et pour se consoler un peu, elle avait fouillé dans son sac à la recherche de son carnet pour y inscrire le caraco et son short assorti. C’est alors que Jocelyne de Brotte était sortie de la boutique, un grand sac Belle Femme sur l’épaule. Marie-Belle détestait tout chez Jocelyne de Brotte : son jardinet toujours entretenu où ne s’aventurait aucune mauvaise herbe, sa voix haut perchée, ses ongles impeccables et son parfum entêtant. Jocelyne de Brotte s’offrait tout ce qu’elle désirait et savait tout mieux que personne ; elle se vantait de n’avoir pas pris un seul kilo depuis son mariage et reprenait Marie-Belle quand celle-ci utilisait un mot pour un autre. Apercevant Marie-Belle, Jocelyne de Brotte s’était exclamée d’une voix aiguë :
‒ Je viens de m’offrir le plus beau des petits ensembles ! N’est-il pas ravissant ?
Ce disant, elle avait sorti du sac le déshabillé en dentelle, sous les yeux jaloux de Marie-Belle.
Marie-Belle, pourtant de nature aimable et docile, avait alors arraché à Jocelyne le sac et son contenu avant de le piétiner rageusement. Jocelyne en était restée bouche bée. Marie-Belle avait ramassé son
carnet et était rentrée se terrer chez elle pour le reste du week-end.
C’est ainsi que Marie-Belle décida de devenir riche. En tout cas suffisamment pour s’offrir tout ce que contenait son petit carnet bleu. Et dans un sens, c’était déjà beaucoup.
Elle avait d’abord envisagé de remplacer Jean-Michel et son fauteuil inclinable par un milliardaire bronzé avec jet privé. Mais au-delà de l’affection qu’elle portait à ce petit chauve sourd comme un pot, les milliardaires ne couraient pas les rues de Charleville. Son regard avait alors glissé sur le magazine télé abandonné sur la table basse. Sur la couverture s’affichait un quinqua débonnaire, rouge d’excitation, un chèque de 200 000 € dans les bras. Marie-Belle en avait eu le souffle coupé.
Très au fait des limites de son esprit – pratique, mais pas fulgurant –, elle s’était empressée d’inscrire sa fille Bérangère, bibliothécaire de son état, à tous les jeux télévisés. Six mois plus tard, celle-ci foulait le plateau du Talon d’Achille et remportait haut la main le grillepain multifonction. Marie-Belle y vit un encouragement du ciel.
Depuis, Bérangère avait enchaîné les jeux, sortant gagnante de la majorité d’entre eux. En échange d’une rétribution généreuse sur les gains de sa fille, MarieBelle prenait en charge la logistique de sa carrière cathodique. Mais les émissions lucratives étaient rares et Marie-Belle n’avait pour l’instant rayé de sa liste qu’un service à fondue et deux dictionnaires qui, au demeurant, n’y figuraient pas vraiment.
Quelques mots sur Anne-Gaëlle Huon:
Anne-Gaëlle Huon a travaillé pour une grande chaîne de télévision française avant de se tourner vers l’écriture. Elle aime rendre les gens heureux et rit parfois un peu trop fort. Aujourd’hui, elle vit à New-York où elle écrit des romans et sculpte des citrouilles.
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♦Sa page Facebook
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