Titre: Le mystère Dupont de Ligonnès
Auteur: Béatrice Fonteneau & Jean-Michel Laurence
Genre: Essai
Nombre de pages: 220
Date de sortie: 6/04/2016
Prix du livre papier: 19€00
Prix du livre numérique: 13€99
ISBN: 9782809818505
Synopsis:
Début avril 2011, l’entourage de la famille Dupont de Ligonnès, à Nantes, s’inquiète. Agnès, Xavier et leurs quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans, semblent s’être volatilisés. Des lettres ont été adressées aux écoles et aux amis pour les informer d'un départ précipité en Australie Puis un courrier secret est envoyé aux proches pour les avertir d'un autre départ cette fois aux États-Unis sous protection fédérale.
Mais, le 21 avril, cinq corps sont retrouvés sous la terrasse du 55 boulevard Schuman, à Nantes. Pas celui du père, introuvable. De simple témoin, cette absence fait de lui le suspect numéro 1. La presse s’empare de l’affaire, la police enquête sur les traces infimes laissées par celui que tout accuse.
Cette affaire criminelle hors norme cumule fausses pistes, rebondissements, zones d’ombre et secrets. Pièce principale du « puzzle » : Xavier Dupont de Ligonnès (XDDL), aperçu pour la dernière fois le 15 avril 2011, quittant à pied un hôtel de Roquebrune-sur-Argens (Var), est-il toujours en vie ?
Début avril 2011, l’entourage de la famille Dupont de Ligonnès, à Nantes, s’inquiète. Agnès, Xavier et leurs quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans, semblent s’être volatilisés. Des lettres ont été adressées aux écoles et aux amis pour les informer d'un départ précipité en Australie Puis un courrier secret est envoyé aux proches pour les avertir d'un autre départ cette fois aux États-Unis sous protection fédérale.
Mais, le 21 avril, cinq corps sont retrouvés sous la terrasse du 55 boulevard Schuman, à Nantes. Pas celui du père, introuvable. De simple témoin, cette absence fait de lui le suspect numéro 1. La presse s’empare de l’affaire, la police enquête sur les traces infimes laissées par celui que tout accuse.
Cette affaire criminelle hors norme cumule fausses pistes, rebondissements, zones d’ombre et secrets. Pièce principale du « puzzle » : Xavier Dupont de Ligonnès (XDDL), aperçu pour la dernière fois le 15 avril 2011, quittant à pied un hôtel de Roquebrune-sur-Argens (Var), est-il toujours en vie ?
Mon avis:
Un livre intéressant !
Je remercie les Éditions de L'Archipel ainsi que l'agence LP Conseils pour cette lecture.
Vous l'avez lu ? Notez-le:
Informations:
Ce roman contient 4 chapitres et 1 épilogue.
Des photos sont disponibles au milieu de l'ouvrage.
Ce roman contient 4 chapitres et 1 épilogue.
Des photos sont disponibles au milieu de l'ouvrage.
Mes ressentis:
Xavier Dupont de Ligonnès, ce nom vous dit certainement quelque chose. Rappelez-vous, il y a quelques années, en 2011 pour être plus précise, ce fait divers défrayait la chronique. Suite au signalement d'une voisine, plusieurs corps ont été retrouvés sous la terrasse d'une maison paisible de Nantes. La famille avait disparu depuis plusieurs jours, laissant derrière elle quelques mots énigmatiques destinés à certains membres de leur famille. Ce qui reste le plus troublant aujourd'hui dans cette histoire, c'est que le père n'a jamais été retrouvé.
Xavier Dupont de Ligonnès est-il vivant ? Telle est la question.
Béatrice Fonteneau et Jean-Michel Laurence ont mené l’enquête durant plusieurs mois afin d'éclaircir certains points et nous apporter quelques éclaircissements.
Ayant suivi l'affaire de près, je n'ai pas eu l'impression d'apprendre quoi que ce soit de nouveau sur les faits. Je savais déjà que les corps des enfants et de l'épouse de Xavier Dupont de Ligonnès avaient été retrouvés enterrés sous la terrasse de leur maison. J'ai suivi aux informations le trajet que le père de famille a effectué après le drame, les lieux où il a résidé et les restaurants où il s'est arrêté pour déjeuner. Tous ces éléments sont passés à la télévision durant des jours et les journalistes les ont longuement évoqués. En revanche, j'ai appris beaucoup sur la personnalité de chacun des protagonistes, car ils sont méticuleusement analysés et j'ai été assez saisie par leur complexité. On a du mal à se faire une idée précise de chacun d'entre eux et plus particulièrement du père qui me semble être un manipulateur hors-pair et pourtant, il est difficile de se faire un avis précis, c'est une affaire qui est vraiment très mystérieuse et complexe. On a l'impression que tout est maîtrisé par Xavier Dupont de Ligonnès et en même temps on a envie de lui laisser le bénéfice du doute. Par exemple lorsqu'on lit les lettres de sa sœur, qui elle, est persuadée que son frère est innocent, tous ces passages sont vraiment troublants. Il faut préciser aussi que les corps des victimes n'ont pas été reconnus par la famille, ce qui est incroyable ! La taille, le poids ou la couleur des cheveux ne correspondent pas aux descriptions d'Agnès, d'Arthur, de Thomas, d'Anne et de Benoît. Il y aussi le fait que des commerçants et des voisins sont persuadés d'avoir vu Agnès Dupont de Ligonnès alors que les enquêteurs sont, de leur côté, sûrs qu'elle était décédée à ces dates-là. Tellement de zones d'ombre et d'incertitudes...
Xavier Dupont de Ligonnès est-il vivant ? Telle est la question.
Béatrice Fonteneau et Jean-Michel Laurence ont mené l’enquête durant plusieurs mois afin d'éclaircir certains points et nous apporter quelques éclaircissements.
Ayant suivi l'affaire de près, je n'ai pas eu l'impression d'apprendre quoi que ce soit de nouveau sur les faits. Je savais déjà que les corps des enfants et de l'épouse de Xavier Dupont de Ligonnès avaient été retrouvés enterrés sous la terrasse de leur maison. J'ai suivi aux informations le trajet que le père de famille a effectué après le drame, les lieux où il a résidé et les restaurants où il s'est arrêté pour déjeuner. Tous ces éléments sont passés à la télévision durant des jours et les journalistes les ont longuement évoqués. En revanche, j'ai appris beaucoup sur la personnalité de chacun des protagonistes, car ils sont méticuleusement analysés et j'ai été assez saisie par leur complexité. On a du mal à se faire une idée précise de chacun d'entre eux et plus particulièrement du père qui me semble être un manipulateur hors-pair et pourtant, il est difficile de se faire un avis précis, c'est une affaire qui est vraiment très mystérieuse et complexe. On a l'impression que tout est maîtrisé par Xavier Dupont de Ligonnès et en même temps on a envie de lui laisser le bénéfice du doute. Par exemple lorsqu'on lit les lettres de sa sœur, qui elle, est persuadée que son frère est innocent, tous ces passages sont vraiment troublants. Il faut préciser aussi que les corps des victimes n'ont pas été reconnus par la famille, ce qui est incroyable ! La taille, le poids ou la couleur des cheveux ne correspondent pas aux descriptions d'Agnès, d'Arthur, de Thomas, d'Anne et de Benoît. Il y aussi le fait que des commerçants et des voisins sont persuadés d'avoir vu Agnès Dupont de Ligonnès alors que les enquêteurs sont, de leur côté, sûrs qu'elle était décédée à ces dates-là. Tellement de zones d'ombre et d'incertitudes...
Ce livre ne nous apporte pas de réponse, cela est impossible, la seule façon d'éclaircir cette affaire serait de retrouver Xavier Dupont de Ligonnès. Alors est-il mort ou est-il aux USA comme il l'a laissé sous-entendre? Peut-être que nous en saurons plus un jour ou peut-être pas. En attendant, il reste le suspect numéro 1 dans cette affaire qui nous tient toujours en haleine aujourd'hui.
►En bref, un livre qui tient toutes ses promesses, l'enquête est bien menée par ces deux journalistes et les faits sont très détaillés. Certains points ne m'ont pas semblé essentiels en tant que lectrice, comme par exemple connaître les dimensions exactes des trous creusés afin de retrouver les corps, bon... Dans l'ensemble, c'est un livre qui se lit bien si on porte un minimum d’intérêt à cette mystérieuse affaire.
Les premières lignes:
1
-SOUS LES GAMELLES DES CHIENS-
Nantes, boulevard Robert-Schuman, jeudi 21 avril 2011, 9h40. Les policiers arrivent d’un pas assuré et ouvrent la porte d’entrée du 55, une maison bourgeoise mitoyenne de 122 m2 , bâtie sur deux étages. Le temps presse. Décidés, ils traversent le couloir et foncent vers le jardin, surplombé d’une terrasse à laquelle on accède par la porte battante de la cuisine ou par la baie vitrée du salon, deux pièces en rez-de-chaussée. Les voilà derrière la maison, face à un terrain de
220 m2, protégé par des murs de 2 mètres de haut et réduit à sa plus simple expression: un espace desséché, sans la moindre parcelle herbeuse, planté de quelques arbustes, lilas et lauriers.
Contre l’un des murs, un vélo. Plus au fond, on aperçoit un amas de branches et de feuilles mortes, un
portique en bois agrémenté d’un toboggan, une table de ping-pong repliée. En une fraction de seconde, on croit entendre des rires d’enfants qui s’amusent, on imagine des scènes diffuses de bonheur en famille. Mais, ce 21 avril 2011, les visages sont fermés. Un silence pesant alourdit l’atmosphère. Plus près de la maison, sur la terrasse, seul espace invisible depuis les étages des deux voisins mitoyens, une table et deux chaises semblent avoir été installées pour profiter des premiers rayons de soleil printaniers. Plus bas, on accède à la cave en passant par un escalier de huit marches bordées de fleurs, mais il faut se courber pour se faufiler dans ce sous-sol de 1,20 mètre.
Là, divers objets traînent à terre: un tuyau d’arrosage de couleur jaune, une scie à bois rouillée, une échelle, deux pieds de parasol, un seau à charbon, une pelle à sable d’enfant, un panier à coquillages, un cric de voiture, un casque de VTT, une trottinette, un vieux poste de radio, des rollers et deux gamelles pour chien. Les enquêteurs sont réunis devant ce bric-à-brac. Anne-Sophie R., lieutenant de police judiciaire à Nantes, ne peut détacher son regard des gamelles. Quelque chose ne va pas dans ce tableau aux allures de vide-grenier. Côté gauche, juste devant l’entrée de la cave, une grande planche, à même le sol, intrigue. L’un des angles a été tronqué et les deux gamelles sont mal positionnées
sur l’aggloméré. Elles jouxtent deux coussins, eux-mêmes coincés sous une étagère supportant des outils rouillés et des boules de pétanque. Après avoir déplacé les gamelles et les coussins, la
policière soulève cette planche qui repose sur de la terre plane, légèrement tassée. À l’aide d’une pelle usagée et d’une pioche au manche cassé – des outils trouvés sur place –, ses collègues commencent à creuser. Ils ont tôt fait de retirer une dizaine de centimètres d’une terre plutôt meuble, parfois jonchée de quelques débris de briquette et de cailloux.
Soudain, le fer de la pioche cogne sur quelque chose de plus solide. «Nous arrivons sur une zone de ciment. Puis, en faisant glisser le doigt sur ce ciment, nous constatons qu’il est dur mais qu’il s’écrase légèrement, laissant ainsi penser qu’il n’est pas complètement sec et qu’il a pu être réalisé récemment», décrivent les enquêteurs sur le procès-verbal de constatations.
L’épaisseur de ce ciment, « dur mais pas complètement sec», est de 1 à 2 centimètres. Il recouvre une
toile blanche, aussitôt découpée à l’aide d’un couteau trouvé sur les lieux. Sous une nouvelle couche de terre apparaît une matière de couleur bleue, évoquant un mélange de plâtre et de chaux. Cette dernière extraite, les policiers connaissent un premier choc, olfactif. Il se dégage en effet une violente odeur de putréfaction. C’est la stupeur. Les policiers se regardent. Ils n’osent pas le formuler, mais ils ont compris. Poursuivant leurs investigations, ils aperçoivent un grand morceau de plastique blanc,
bardé d’un tendeur. Plus un mot dans le jardin, où règne une tension palpable. Soudain, c’est l’effroi :
«Nous apercevons de la chair humaine avec des poils. Un membre inférieur, un mollet», se rappelle avec émotion un enquêteur. Il est 10 h 30. Plus personne n’est autorisé à faire le moindre geste sur ce site macabre. Les recherches sont provisoirement suspendues, le temps d’aviser la
hiérarchie policière. Le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, arrive sur les lieux. Il est accompagné des plus hauts gradés de la Sûreté du département de Loire Atlantique. À 11 h 20, décision est prise de «figer» la scène. À 12 heures, les blouses blanches de la police scientifique en provenance de Rennes, à 120 kilomètres de là, sont sur place à leur tour. Ils tentent de recueillir le maximum d’éléments dans le cadre d’une procédure de flagrance ouverte pour des faits d’assassinats et de séquestration.
Mon extrait:
Mon extrait:
Quelques mots sur les auteurs:
Béatrice Fonteneau, née à Nantes en 1965 et Jean-Michel Laurence, né en 1963 à Nice, ont été durant dix ans, journalistes et chroniqueurs judiciaires pour Nice-Matin. Ils ont à ce titre couvert nombre d’affaires criminelles survenues sur la Côte d’azur. Ancien correspondant d’Europe 1, dramaturge, Jean-Michel Laurence réside depuis 2000 près de Nantes.
Béatrice Fonteneau, née à Nantes en 1965 et Jean-Michel Laurence, né en 1963 à Nice, ont été durant dix ans, journalistes et chroniqueurs judiciaires pour Nice-Matin. Ils ont à ce titre couvert nombre d’affaires criminelles survenues sur la Côte d’azur. Ancien correspondant d’Europe 1, dramaturge, Jean-Michel Laurence réside depuis 2000 près de Nantes.
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