Auteur: Sophie Jomain
Genre: Drame contemporain
Nombre de pages: 240
Date de sortie: 27/04/2016
Prix support papier: 16€00
Prix format numérique: 11€99
ISBN: 978-2756419176
Editions: Pygmalion
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Synopsis:
« On m'a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m'enfonce une épine dans le pied, décrire l'échauffement d'une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j'ai trop mangé, de l'élancement lancinant d'une carie, mais je suis incapable d'expliquer ce qui me ronge de l'intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n'est en mesure de m'aider. Dieu, la science, la médecine, même l"amour des miens a échoué. Ils m'ont perdue. Sans doute depuis le début.
J ai vingt-neuf ans, je m'appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée. »
Mon avis:
Je remercie chaleureusement les Éditions Pygmalion pour cette merveilleuse lecture et pour leur confiance.
Ma notation:
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Informations:
Ce roman contient 20 chapitres et 1 épilogue.
Depuis sa sortie, les retours des lecteurs sont très positifs et élogieux et franchement, ce livre mérite cet accueil chaleureux !
Depuis sa sortie, les retours des lecteurs sont très positifs et élogieux et franchement, ce livre mérite cet accueil chaleureux !
Mes ressentis:
"J'ai choisi de mettre fin à mes jours, certes, rien d'autre n'a vraiment d'importance - c'est du moins ce que penseraient la plupart des gens -, mais être libre de mourir comme on le souhaite, c'est aussi être libre de vivre comme on l'entend."
J'ai le plaisir aujourd'hui de vous parler d'un roman qui m'a sacrément secouée. Un livre d'une grande intensité, d'une immense justesse, un livre qui se dévore, qui fait réfléchir et qui ne s'oublie pas. Cette petite merveille est : Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain.
J'en ai lu des romans qui prennent aux tripes, des livres qui une fois commencé ne se lâchent pas, mais celui-ci est bien particulier, il traite d'un sujet qui n'est généralement pas ou peu évoqué : l’euthanasie.
En effet, Camille est une jeune femme qui a vécu ou plutôt survécu lors de son adolescence. Trop maigre aux yeux des gens, elle se laisse influencer et prend du poids, mais une fois les petites rondeurs présentes et quelques chiffres supplémentaires sur la balance, c'est un message inverse qui arrive de la part de son entourage, c'est-à-dire que son poids inquiète, dérange et là, on demande à Camille de maigrir. Camille maigrit, souhaite même se faire oublier et devient trop maigre... Vous l'avez compris Camille fait le yo-yo, parfois trop "grosse", souvent trop "maigre", elle n'est jamais parfaite aux yeux de son entourage et psychologiquement, cela devient insupportable.
Ce cercle vicieux, cette tornade infernale rend Camille malheureuse, trop malheureuse pour avoir envie de vivre. Elle tente donc de mettre fin à ses jours, une fois, deux fois et comprend à ce moment-là que mourir de cette façon n'est pas ce qu'elle souhaite, ce qu'elle veut en fait, c'est mourir dignement pour elle et pour sa famille.
"Qui mieux que moi pour prouver à ces nombreux spécialistes combien je remplissais tous les critères et combien tous les traitements proposés ne me seraient d'aucune aide ? Je n'ai eu qu'à dire la vérité, décrire mes maux, mes luttes, mes années de souffrance morale, la somatisation dont j'étais victime. Le 21 décembre, il a été reconnu que ma dépression était incurable, qu'il n'y avait aucune autre solution raisonnable, que ma demande était réfléchie et ne faisait l'objet d'aucune pression extérieure.
Un médecin généraliste et un légiste avaient validé ma demande d’euthanasie.
Le 30, j'ai reçu les papiers officiels qui scelleront mon destin.
Je serai euthanasiée le 6 avril 2016. À 11 heures."
En Belgique, il y a une loi qui autorise l’euthanasie, la voici ;
En Belgique, la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie régit l'acte d'euthanasie. L'euthanasie est reconnue comme un droit pour chaque malade à poser ses choix en termes de vie et de mort pour autant qu'il se trouve dans les conditions édictées par la loi.
Les conditions :
♦La demande écrite est formulée de manière volontaire, réfléchie, répétée et ne fait l’objet d’aucune pression extérieure.
♦Le patient se trouve dans une situation médicale sans issue.
♦La souffrance physique et/ou psychique est constante, insupportable et inapaisable.
♦L'état du patient est dû à une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable.
♦Le patient est une personne majeure capable d’exprimer ce qu’elle veut.
♦Le patient est une personne mineure capable de juger par elle-même. Le psychologue ou pédopsychiatre décide de la capacité de jugement du mineur.
Camille décide donc de profiter de ce droit et de mourir le 6 avril 2016.
En attendant, elle passera ses derniers jours dans une structure qui l'assistera et fera en sorte qu'elle passe de bons moments avant de fermer les yeux pour toujours.
"Ma mère et moi nous regardons dans le fond des yeux, et il se passe quelque chose. Nous y puisons cette certitude qui n'existe qu'entre une mère et son enfant, celle qu'à un moment de leur vie, ils n'ont fait qu'un, que le souffle de l'un était celui de l'autre, que le cœur du premier distillait la vie dans les veines du second."
Le sujet est difficile comme vous pouvez le voir. De nombreux chapitres tournent autour de la douleur, de la souffrance et du mal-être physique et psychologique de Camille, puis une petite lueur d'espoir apparaît, on a envie d'y croire, on a envie que notre héroïne sorte de ce cauchemar, qu'elle trouve un petit peu d’intérêt à vivre...
Je tire mon chapeau à Sophie Jomain pour avoir écrit un roman aussi beau, pour avoir pris le risque de nous transmettre quelque chose de très différent de ses autres livres et pour l'avoir fait avec autant de précisions, de sentiments et d'émotions.
J'ai lu ce roman d'une traite parce qu'il est impossible de le lire d'une autre façon. Je me le suis pris en pleine tête, j'ai pleuré, je l'ai aimé, je ne l'oublierai pas.
Alors pourquoi ma petite étiquette "coup de cœur" n'est pas présente sur mon billet ? Tout simplement à cause de la fin !
Les dernières lignes ne me conviennent pas, je ne vous dirai pas précisément pourquoi et j'en suis désolée, mais hors de question pour moi de vous spoiler ou de vous influencer.
Ce que je peux vous dire c'est juste que ce final m'a déconcertée, m'a laissée sur ma faim et ne m'a pas satisfaite, car trop confuse. C'est dommage, car je n'aime pas terminer mes lectures sur des points d’interrogation, sur des non-dits, sur des incertitudes.
Mauvais choix de la part de l'auteure ? À mes yeux, la réponse est oui, mais peut-être est-ce un choix judicieux vis-à-vis des lecteurs...
Je vous invite chaleureusement à lire ce livre afin de vous faire votre propre idée et ce qui serait chouette, ce serait de venir en parler ci-dessous, en commentaire avec moi.
"La mort se lie au repos et rend les gens plus beaux, les montre tels qu'ils sont, sans artifices ni mensonges."
"J'ai choisi de mettre fin à mes jours, certes, rien d'autre n'a vraiment d'importance - c'est du moins ce que penseraient la plupart des gens -, mais être libre de mourir comme on le souhaite, c'est aussi être libre de vivre comme on l'entend."
J'ai le plaisir aujourd'hui de vous parler d'un roman qui m'a sacrément secouée. Un livre d'une grande intensité, d'une immense justesse, un livre qui se dévore, qui fait réfléchir et qui ne s'oublie pas. Cette petite merveille est : Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain.
J'en ai lu des romans qui prennent aux tripes, des livres qui une fois commencé ne se lâchent pas, mais celui-ci est bien particulier, il traite d'un sujet qui n'est généralement pas ou peu évoqué : l’euthanasie.
En effet, Camille est une jeune femme qui a vécu ou plutôt survécu lors de son adolescence. Trop maigre aux yeux des gens, elle se laisse influencer et prend du poids, mais une fois les petites rondeurs présentes et quelques chiffres supplémentaires sur la balance, c'est un message inverse qui arrive de la part de son entourage, c'est-à-dire que son poids inquiète, dérange et là, on demande à Camille de maigrir. Camille maigrit, souhaite même se faire oublier et devient trop maigre... Vous l'avez compris Camille fait le yo-yo, parfois trop "grosse", souvent trop "maigre", elle n'est jamais parfaite aux yeux de son entourage et psychologiquement, cela devient insupportable.
Ce cercle vicieux, cette tornade infernale rend Camille malheureuse, trop malheureuse pour avoir envie de vivre. Elle tente donc de mettre fin à ses jours, une fois, deux fois et comprend à ce moment-là que mourir de cette façon n'est pas ce qu'elle souhaite, ce qu'elle veut en fait, c'est mourir dignement pour elle et pour sa famille.
"Qui mieux que moi pour prouver à ces nombreux spécialistes combien je remplissais tous les critères et combien tous les traitements proposés ne me seraient d'aucune aide ? Je n'ai eu qu'à dire la vérité, décrire mes maux, mes luttes, mes années de souffrance morale, la somatisation dont j'étais victime. Le 21 décembre, il a été reconnu que ma dépression était incurable, qu'il n'y avait aucune autre solution raisonnable, que ma demande était réfléchie et ne faisait l'objet d'aucune pression extérieure.
Un médecin généraliste et un légiste avaient validé ma demande d’euthanasie.
Le 30, j'ai reçu les papiers officiels qui scelleront mon destin.
Je serai euthanasiée le 6 avril 2016. À 11 heures."
En Belgique, il y a une loi qui autorise l’euthanasie, la voici ;
En Belgique, la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie régit l'acte d'euthanasie. L'euthanasie est reconnue comme un droit pour chaque malade à poser ses choix en termes de vie et de mort pour autant qu'il se trouve dans les conditions édictées par la loi.
Les conditions :
♦La demande écrite est formulée de manière volontaire, réfléchie, répétée et ne fait l’objet d’aucune pression extérieure.
♦Le patient se trouve dans une situation médicale sans issue.
♦La souffrance physique et/ou psychique est constante, insupportable et inapaisable.
♦L'état du patient est dû à une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable.
♦Le patient est une personne majeure capable d’exprimer ce qu’elle veut.
♦Le patient est une personne mineure capable de juger par elle-même. Le psychologue ou pédopsychiatre décide de la capacité de jugement du mineur.
Camille décide donc de profiter de ce droit et de mourir le 6 avril 2016.
En attendant, elle passera ses derniers jours dans une structure qui l'assistera et fera en sorte qu'elle passe de bons moments avant de fermer les yeux pour toujours.
"Ma mère et moi nous regardons dans le fond des yeux, et il se passe quelque chose. Nous y puisons cette certitude qui n'existe qu'entre une mère et son enfant, celle qu'à un moment de leur vie, ils n'ont fait qu'un, que le souffle de l'un était celui de l'autre, que le cœur du premier distillait la vie dans les veines du second."
Le sujet est difficile comme vous pouvez le voir. De nombreux chapitres tournent autour de la douleur, de la souffrance et du mal-être physique et psychologique de Camille, puis une petite lueur d'espoir apparaît, on a envie d'y croire, on a envie que notre héroïne sorte de ce cauchemar, qu'elle trouve un petit peu d’intérêt à vivre...
Je tire mon chapeau à Sophie Jomain pour avoir écrit un roman aussi beau, pour avoir pris le risque de nous transmettre quelque chose de très différent de ses autres livres et pour l'avoir fait avec autant de précisions, de sentiments et d'émotions.
J'ai lu ce roman d'une traite parce qu'il est impossible de le lire d'une autre façon. Je me le suis pris en pleine tête, j'ai pleuré, je l'ai aimé, je ne l'oublierai pas.
Alors pourquoi ma petite étiquette "coup de cœur" n'est pas présente sur mon billet ? Tout simplement à cause de la fin !
Les dernières lignes ne me conviennent pas, je ne vous dirai pas précisément pourquoi et j'en suis désolée, mais hors de question pour moi de vous spoiler ou de vous influencer.
Ce que je peux vous dire c'est juste que ce final m'a déconcertée, m'a laissée sur ma faim et ne m'a pas satisfaite, car trop confuse. C'est dommage, car je n'aime pas terminer mes lectures sur des points d’interrogation, sur des non-dits, sur des incertitudes.
Mauvais choix de la part de l'auteure ? À mes yeux, la réponse est oui, mais peut-être est-ce un choix judicieux vis-à-vis des lecteurs...
Je vous invite chaleureusement à lire ce livre afin de vous faire votre propre idée et ce qui serait chouette, ce serait de venir en parler ci-dessous, en commentaire avec moi.
"La mort se lie au repos et rend les gens plus beaux, les montre tels qu'ils sont, sans artifices ni mensonges."
Les premières lignes:
J'ai toujours été rebutée par l'idée de me contempler dans un miroir. La petite fille aux longs cheveux blonds, timide, réservée et nerveuse qui m'observait fixement était une étrangère que je n'acceptais pas. Je ne la comprenais pas. Elle m'effrayait même. Je l'ai donc évitée le plus longtemps possible.
[...]
[...]
Parlons de l'auteur:
Sophie tient à peine sur ses pieds quand elle apprend qu’être bavard n’est pas le privilège des grands. Elle utilise les mots et récite des poésies toutes aussi insolites les unes que les autres, sans toujours en comprendre le sens, mais ça fait son petit effet. C’est sûrement à ce moment-là qu’elle est atteinte du virus de l’expression, d’abord au micro dans le brouhaha d’un piano-bar (le jazz, son premier grand coup de cœur), et longtemps après, avec quelques cinq cents pages d’un livre bien épais.
Plus tard, ses parents la promènent partout à un rythme effréné, si bien que, prise d’une crise de déplacement aiguë, elle se retrouve en Angleterre à l’âge de 18 ans, où sans se défendre plus que ça, elle se laisse séduire par l’Union Jack. Depuis, c’est une histoire d’amour qui dure, mais chacun chez soi, et les vaches seront bien gardées.
Entre temps, c’est le syndrome de la truelle qui la kidnappe purement et simplement pour quelques belles années d’une idylle passionnée. Entre pinceaux, outils de dentiste, brouettes de terre et plusieurs belles découvertes, Sophie tombe tout droit dans l’archéologie et l’héritage gaulois. Elle n’en sort vraiment que lorsque le fameux virus de l’expression ne décide de reprendre ses droits. Et vous connaissez la suite… Elle devient en très peu de temps boulimique de l’écriture, attrapée au cœur : Les étoiles de Noss Head, Felicity Atcock, Pamphlet contre un vampire et quelques projets bien ancrés dans sa tête…
C’est la raison pour laquelle, en règle générale, lorsque Sophie vous dit qu’elle veut tenter une nouvelle expérience, il faut s’attendre à ce qu’elle tombe encore amoureuse. Amoureuse professionnelle…. son vrai métier ?
J'aime, j'aime pas...
J'aime... la couleur bleue, les amandines, rire, dormir sous une couette en plumes, les Converse, les belles histoires d'amour, les chats, la montagne...
J'aime pas... la vanille, les yaourts, les râleurs, les films d'horreur, les profiteurs et les empêcheurs de tourner en rond.
Source : http://www.sophiejomain.com/
Bibliographie:
♦Quand la nuit devient jour
♦Cherche Jeune femme avisée
♦D'un commun accord
♦Les Etoiles de Noss Head, tome 1 : Vertige
♦Les Etoiles de Noss Head, tome 2 : Rivalités
♦Les Etoiles de Noss Head, tome 3 : Accomplissement
♦Les étoiles de Noss Head, tome 4 : Origines 1ère partie
♦Les étoiles de Noss Head, tome 5 : Origines 2ème partie
♦Pamphlet contre un vampire
♦Felicity Atcock, tome 1 : Les Anges mordent aussi.
♦Felicity Atcock, tome : Les anges ont la dent dure
♦Felicity Atcock, tome 3 : Les anges sont de mauvais poil.
♦Felicity Atcock, tome 4 : Les anges sont sans merci
♦Les anges battent la campagnes
♦Cherche Jeune femme avisée
♦D'un commun accord
♦Les Etoiles de Noss Head, tome 1 : Vertige
♦Les Etoiles de Noss Head, tome 2 : Rivalités
♦Les Etoiles de Noss Head, tome 3 : Accomplissement
♦Les étoiles de Noss Head, tome 4 : Origines 1ère partie
♦Les étoiles de Noss Head, tome 5 : Origines 2ème partie
♦Pamphlet contre un vampire
♦Felicity Atcock, tome 1 : Les Anges mordent aussi.
♦Felicity Atcock, tome : Les anges ont la dent dure
♦Felicity Atcock, tome 3 : Les anges sont de mauvais poil.
♦Felicity Atcock, tome 4 : Les anges sont sans merci
♦Les anges battent la campagnes
Quelques liens indispensables:
Ce roman me fait super envie! J'adore Sophie Jomain, elle a vraiment une plume très agréable!
RépondreSupprimerQuand la nuit devient jour est bien particulier, Sophie Jomain m'a agréablement surprise avec ce titre, elle est surprenante !
Supprimerune chose est sure c'est que ce livre fait réfléchir, que l'on soit d'accord ou pas avec Camille. Je n'ai pas encore écrit ma critique mais comme toi la fin m'a frustrée mais je pense que c'est un parti pris de l'auteur. comme ça chaque lecteur est libre de s'imaginer la suite
RépondreSupprimerTout à fait, mais je trouve cela dommage. Je n'aime pas les fins ouvertes, j'aime quand les auteurs s'investissent jusqu'à la dernière ligne de leurs romans et ne laissent pas le choix aux lecteurs. Je préfère de loin être frustrée car je n'aime pas une fin que l'être parce que je ne la connais pas.
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