Les Lectures de Lily: Le pacte des menteurs (♥♥♥♥) écrit par Rebecca Whitney

22 déc. 2015

Le pacte des menteurs (♥♥♥♥) écrit par Rebecca Whitney - Éditions Denoël

Titre: Le pacte des menteurs

Auteur: Rebecca Whitney

Genre: Suspense

Nombre de pages: 320

Date de sortie: 24/10/2015

Prix support papier: 20€50

Prix format numérique: /

ISBN: 9782207132944

Editions:Denoël

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Synopsis:

Rachel et David sont l'image même du jeune couple heureux et comblé. Une belle maison à Brighton, une société de production florissante... Jusqu'à cette nuit où Rachel, au volant de sa voiture, cause la mort d'un homme. Un pacte terrible va alors lier les époux à jamais, et les apparences si bien préservées commencent à se fissurer. David et Rachel tentent de reprendre le cours normal de leur existence, mais Rachel, rongée par la culpabilité, se laisse happer par une spirale autodestructrice qui attise les obsessions les plus sombres de David, manipulateur et possessif, et fait remonter en elle des souvenirs d'enfance longtemps refoulés. Rachel parviendra-t-elle à affronter son douloureux passé et à trouver l'absolution pour son crime?

À travers le portrait d'une femme prisonnière d'un mariage toxique, Rebecca Whitney nous montre que, bien souvent, notre part d'ombre n'est en fait qu'un écran de fumée destiné à dissimuler une vérité à laquelle on cherche à échapper...

Mon avis:

Un grand MERCI aux Éditions Denoël pour cette lecture. J'ai vraiment beaucoup aimé !

Ma notation:

Informations:
Ce roman contient 24 chapitres répartis en 3 parties.

Mes ressentis:

Les apparences sont souvent trompeuses, la preuve avec ce livre.

Rachel a tout dans la vie : un mari aimant, un travail dans lequel elle s'épanouit, des amis, une belle maison... Mais Rachel a aussi de nombreux secrets et parmi eux, un amant qu'elle rejoint une fois par mois afin de passer avec lui une nuit d'amour. Tout cela aurait pu continuer encore de nombreuses années, mais un accident de voiture va tout remettre en cause.

Découvrez ce thriller où homicide involontaire rime avec adultère et mari autoritaire. Un roman addictif et bourré de qualité !

J'ai vraiment beaucoup aimé ce thriller psychologique. Le pacte des menteurs fut pour moi une très chouette découverte littéraire.

J'ai aimé que mon esprit soit torturé par David, ce mari vraiment détestable, et ce, dès les premières lignes, il rabaisse constamment sa femme et va parfois très loin dans ses actes. Cet homme n'hésite pas à donner de mauvais traitements à Rachel, en la mettant par exemple trois jours dans une pièce isolée avec pour seule compagnie leurs chiens affamés, pas de nourriture et une litière en guise de toilette. Ce genre de passages forts donne de la puissance à l'histoire, malgré la violence des faits.

J'ai aimé les faiblesses de Rachel, qui la rendent, malgré son insouciance et ses fautes, plus humaine que jamais. Elle est clairement mal dans sa peau, elle s'en veut énormément et n'arrive pas à passer au-dessus de ce qui s'est passé durant la nuit de l'accident. Compassion et empathie prennent le dessus et nous ne pouvons qu'apprécier cette femme malgré ses erreurs.

Son mal-être est simple : le visage de l'homme et son histoire personnelle lui reviennent constamment en tête et les maltraitances de son mari sont pour elle une punition bien méritée, le minimum qu'il pouvait lui arriver après avoir ôté la vie à un homme.

C'est donc dans cette ambiance sombre, un peu comme un huis clos, que nous découvrons le parcours d'une femme fragile que la vie n'a pas épargnée.

Un très bon roman écrit par la plume très précise de Rebecca Whitney et proposé par les Éditions Denoël.

Extrait:
1 - Chambre d'écho
Le trajet, tout est là ; l'arrivée est toujours une déception.
Il faut une demi-heure de chez mon amant Will, sur la côte, pour rejoindre la maison de campagne de Sussex que je partage avec David, mon mari. Le chemin du retour est simple ; je me représente le trajet qui m'attend : la route des falaises, l'interminable effilement de villes incolores jusqu'à Brighton, avec son fatras d'hôtels à bas prix à ma droite, et à ma gauche la mer. Au carrefour de la jetée, je m'engouffrerai dans la ville, avant de prendre la route des collines. Mais tandis que je m'éloigne du pavillon préfabriqué de Will, la pluie martelant sourdement le capot, je dévie machinalement de l'itinéraire habituel et décide de prendre les axes secondaires, les petites routes qui ondulent à travers la campagne et où je peux conduire vite, avec détachement. Une condamnation pour conduite en état d'ivresse m'a appris quels endroits éviter, et les petites routes signifient aussi moins de police. Non pas qu'il soit dans leurs habitudes d'arrêter une femme au volant d'une Mercedes haut de gamme flambant neuve un samedi matin, mais j'ai encore le goût de l'alcool dans la bouche, et l'envie de me faire plaisir. L'envie de prendre tous les risques, ou presque.
[...]
Soudain, une bande de peau blanche. Des yeux écarquillés. Un craquement. Le corps est projeté en l'air - il percute le pare-brise, qui vole en éclats. J'écrase la pédale de frein, trop tard ; ce que j'ai heurté, quoi que ce soit, tournoie indolemment par-dessus la voiture, avant de retomber en boule derrière, sur la route.

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