Auteur: Mélanie Rose
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 418
Date de sortie: 07/10/2015
Prix support papier: 22€00
Prix format numérique: 15€99
ISBN: 9782809817621
Editions: L'Archipel
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Synopsis:
Michaela Anderson, une jeune Anglaise de 25 ans travaillant dans une compagnie d’assurances, a accepté de participer avec quelques collègues à un baptême de saut en parachute.
Au moment de s’élancer dans le vide, la dernière, elle est emportée par une bourrasque qui l’éloigne des autres…
Quand elle retrouve la terre ferme, l’aérodrome est désert, sa voiture a disparu et il fait presque nuit. C’est alors qu’elle découvre avec stupeur sa photo sur des affichettes prétendant qu’elle a disparu… il y a six ans et demi !
Qu’a-t-il bien pu se passer ? Aurait-elle perdu la raison ? Serait-elle devenue amnésique ? A-t-elle été victime d’une faille spatiotemporelle ? Mais, surtout, qu’a-t-elle bien pu faire au cours de tout ce temps ?
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Synopsis:
Michaela Anderson, une jeune Anglaise de 25 ans travaillant dans une compagnie d’assurances, a accepté de participer avec quelques collègues à un baptême de saut en parachute.
Au moment de s’élancer dans le vide, la dernière, elle est emportée par une bourrasque qui l’éloigne des autres…
Quand elle retrouve la terre ferme, l’aérodrome est désert, sa voiture a disparu et il fait presque nuit. C’est alors qu’elle découvre avec stupeur sa photo sur des affichettes prétendant qu’elle a disparu… il y a six ans et demi !
Qu’a-t-il bien pu se passer ? Aurait-elle perdu la raison ? Serait-elle devenue amnésique ? A-t-elle été victime d’une faille spatiotemporelle ? Mais, surtout, qu’a-t-elle bien pu faire au cours de tout ce temps ?
Mon avis:
Un grand merci aux Éditions L'Archipel pour cette lecture ainsi qu'à l'agence LP Conseils pour leur confiance.
Informations:
Ce roman contient 59 chapitres
Mes ressentis:
Retour sur terre est un roman qui se lit très bien, malgré quelques petites failles (voir ci-dessous).
J'avais très envie de lire ce livre qui m'a interpellée grâce à son résumé. Les quelques lignes qui se trouvent sur la quatrième de couverture sont mystérieuses et donnent envie de faire le "grand saut" afin de découvrir l'histoire de ce roman et la plume de Mélanie Rose.
En ce qui concerne le style de l'auteure, je ne suis pas déçue. L'ensemble est fluide, ça se lit bien, l'histoire est originale et nous tient en haleine.
Là où mon avis va se ternir un petit peu, c'est pour l'histoire. J'ai adoré le début, j'ai trouvé que c'était atypique et j'attendais vraiment une chute, une intrigue exceptionnelle, or les réponses données par l'auteure ne sont pas à la hauteur de mes attentes. La fin est floue, on reste sur des suppositions, c'est terriblement frustrant et décevant. Non, vraiment, je m'attendais à autre chose, je voulais être soufflée par cette lecture et me dire : Quel livre, quelle imagination, quelle auteure !
Je pensais que j'allais avoir envie de me jeter sur les autres titres de Mélanie Rose et en fait non pas du tout. Alors, ça se lit bien et je pense que je vais me procurer ses autres titres pour l'été prochain afin de passer quelques heures de détente au soleil.
C'est dommage, car l'histoire avait du potentiel et aurait pu être plus entraînante, plus intense et plus marquante si l'auteure avait été au bout de son idée et surtout si elle nous avait proposé quelque chose de plus crédible et de plus réaliste.
En bref, petite déception pour ce roman qui me paraissait très prometteur. Je suis restée sur ma faim, et justement cette fin m'a paru bâclée, ça m'a donné l'impression que l'auteur n'avait pas forcément de réponses à nous donner, du coup, elle reste dans le flou le plus total et nous devons nous contenter de cela. Si je relève beaucoup de bons points, notamment pour la fluidité de la plume de l'auteure et pour l'originalité de l'histoire, je reste frustrée par les derniers chapitres qui me laissent un goût d'inachevé. Dommage !
Extrait:
Chapitre 1
Le sang me bat dans les tempes, et j’ai le cœur au bord des lèvres. Au moment où je franchis les portes du hangar à la suite d’Ingrid pour m’avancer dans le brillant soleil printanier, le parachute, sur mon dos, me paraît étonnamment lourd. Ingrid, qui a pourtant multiplié les plaisanteries et les bons mots durant nos six heures d’entraînement, a sombré dans un silence inquiétant. Nous emboîtons le pas au chef de saut, qui nous emmène jusqu’à un petit avion garé non loin, sur le terrain herbeux.
— Nous aurions peut-être mieux fait d’attendre que tout le monde ait donné son accord, je hasarde en avalant ma salive – comme j’aimerais me trouver n’importe où ailleurs plutôt qu’ici ! Tous les membres de la boîte étaient partants pour l’aventure, et finalement nous ne sommes
que quatre…
L’un des proverbes préférés de ma mère me traverse l’esprit : Attention aux vœux que tu formules, car il arrive que le cosmos t’entende. Vaguement mal à l’aise, je chasse à la hâte cette pensée avant de jeter un coup d’œil derrière moi : je m’arrête pour laisser à Graham, notre administrateur principal, le temps de nous rejoindre. Graham est un garçon dodu et rougeaud – je me demande tout à coup s’il a menti en remplissant son attestation d’aptitude physique. Dans le cas contraire, il ne doit pas se situer bien loin des quatre-vingt-quinze kilos maximum autorisés pour le saut en parachute. Derrière lui s’avance un Kevin hésitant et maigrichon. Kevin, notre plus jeune recrue, est entré chez Wayfarers, notre compagnie d’assurances, voilà seulement quelques semaines en qualité de technicien de maintenance informatique. À peine notre patron nous a-t-il parlé de ce saut en parachute « destiné à consolider l’équipe » que Kevin s’est empressé de se porter volontaire, mais, à voir la pâleur de son teint, peut-être regrette t-il son enthousiasme initial. Le pauvre garçon garde les yeux rivés aux cheveux blonds d’Ingrid, qui le précède. Fidèle à elle-même, Ingrid, ma meilleure amie, se tient au plus près du chef de saut, et, lorsqu’elle tourne la tête en ébrouant sa chevelure soyeuse, je la vois darder sur lui ses yeux bleus.
— Elle est nerveuse, c’est tout, dis-je à Kevin avec un léger sourire – le jeune homme détourne le regard, comme s’il ne supportait pas de contempler plus longtemps son amourette de bureau en train de flirter.
— Ouais, grommelle-t-il.
Matt, notre moniteur et chef de saut, aide Ingrid à grimper à bord de l’avion. Alors qu’elle disparaît dans la petite coque blanche, il se tourne vers moi et me tend la main. Mon pouls s’accélère encore. Matt est un séduisant garçon aux yeux gris, qui, comme moi, peut avoir entre vingt et vingt-cinq ans. À la fois professionnel et attentionné, il presse légèrement ma main, que je viens de glisser dans la sienne.
— N’aie pas peur, Michaela, tout va bien se passer. Je te promets que tu vas adorer ça. Rappelle-toi bien la vidéo, c’est tout, et n’oublie pas de te mettre en boule à l’atterrissage. D’ici là, fais tout ce que je te demande, au moment où je te le demande. Il faut que tu me fasses entièrement confiance, d’accord ?
Sur quoi il extrait de sa poche un petit carré de papier crasseux qu’il glisse dans celle de ma combinaison.
— Mon numéro de téléphone, murmure-t-il avec des airs de conspirateur. Au cas où tu aurais envie de prendre un verre avec moi un de ces quatre. Je songe un instant à Calum, l’amour de ma vie, qui
m’attend à la maison, mais je n’en hoche pas moins la tête. Après tout, qu’y a-t-il de mal à passer un moment entre amis ?
— Pourquoi pas ? Enfin, si j’en sors vivante.
Je m’engouffre à mon tour dans l’appareil, pour venir me caler tant bien que mal à côté d’Ingrid, en train de fixer la sangle de son casque.
— Il est chou, non ? me lance-t-elle avec un large sourire.
J’opine, les mains pressées l’une contre l’autre pour les empêcher de trembler – un peu de sang s’écoule d’une coupure que je viens de me faire en montant dans l’avion.
À peine Graham et Kevin ont-ils eu le temps de s’installer devant nous que, déjà, le pilote met les moteurs en marche.
— Mais qu’est-ce qui m’a pris ? je braille soudain, plus fort que je ne le souhaiterais, en fermant les yeux tandis que notre coucou cahote sur l’herbe rase. Qu’est-ce que je fabrique ici ?
— Tout ira bien ! me rassure Matt en hurlant pour couvrir le raffut de l’engin. Tu vas vivre la plus grande expérience de ta vie !
Je soulève une paupière prudente pour découvrir, par la trappe ouverte de l’appareil, un ciel bleu piqué de nuages blancs. Le bruit du moteur est assourdissant, et je ne sais plus si je tremble du fait des vibrations de l’engin ou à cause de mon cœur, qui cogne dans ma poitrine.
Le pilote interpelle Matt : l’équipe au sol vient de lui signaler que nous venions d’atteindre la position idéale. Le moment est venu pour nous de sauter. Graham, qui tout à l’heure encore semblait affronter
les événements avec courage, est en train de prier en silence. Vu les circonstances, il ne s’agit pas d’une mauvaise idée. Je ferme donc les yeux très fort et, oubliant l’espace d’un instant que je ne crois plus en Dieu depuis de nombreuses années, j’implore à mon tour le Tout Puissant de me pardonner cette folie – je lui demande de me laisser la vie sauve. Ragaillardi par son dialogue avec le Très-Haut (ou peut-être est-il, tout bonnement, le plus valeureux d’entre nous), Graham se rapproche à présent de la trappe, le pouce levé. Matt compte jusqu’à trois… et voilà notre homme qui se jette joyeusement dans le vide. Je vois un instant le vent malmener sa combinaison, j’avise ses bras largement écartés, comme on nous a appris à le faire. Et déjà, il a disparu. Avant que j’aie le temps de me livrer à d’autres observations, Matt entraîne cette fois Ingrid vers la trappe. Elle hésite, les doigts fermement cramponnés aux bords de l’ouverture, le corps entier raidi par la terreur.
— Trois, deux, un… go ! crie Matt.
Mon amie s’élance à la suite de Graham en poussant un hurlement d’effroi qui résonne à mes oreilles et me lève le cœur.
Notre moniteur me fait à présent signe de le rejoindre, mais je secoue la tête :
— Non. Non, hors de question.
— J’y vais, décrète Kevin en se glissant devant moi.
Il se balance une seconde ou deux sur le seuil de la trappe, puis il saute à son tour. Matt a planté son regard dans le mien.
— Je ne peux pas ! je glapis. Je ne peux vraiment pas.
— Le pilote s’apprête à regagner l’aérodrome pour un autre baptême de saut en parachute, me dit le moniteur – le vent mugit et les moteurs grondent. Tu as suivi toutes les phases de l’entraînement, tu sais ce que tu as à faire.
Il tend la main pour m’effleurer légèrement le bras.
— Si tu ne veux vraiment pas te lancer, personne ne t’y obligera. Mais je t’assure que, plus tard, tu en éprouveras beaucoup de déception.
Mon instinct me souffle d’agripper sa main pour ne plus la lâcher, mais je sais qu’il a raison. Si je renonce, cela signifie aussi que je fais faux bond à l’institut de cardiologie qui comptait sur notre participation pour récolter des fonds supplémentaires. À l’heure qu’il est, mes collègues ont déjà dû regagner le plancher des vaches.
— S’il vous plaît, mon Dieu, dis-je entre mes dents serrées, si Vous existez, ne me laissez pas mourir.
— Maintenant ! me braille Matt.
Je prends une profonde inspiration et me laisse tomber dans le vide.
Chapitre 1
Le sang me bat dans les tempes, et j’ai le cœur au bord des lèvres. Au moment où je franchis les portes du hangar à la suite d’Ingrid pour m’avancer dans le brillant soleil printanier, le parachute, sur mon dos, me paraît étonnamment lourd. Ingrid, qui a pourtant multiplié les plaisanteries et les bons mots durant nos six heures d’entraînement, a sombré dans un silence inquiétant. Nous emboîtons le pas au chef de saut, qui nous emmène jusqu’à un petit avion garé non loin, sur le terrain herbeux.
— Nous aurions peut-être mieux fait d’attendre que tout le monde ait donné son accord, je hasarde en avalant ma salive – comme j’aimerais me trouver n’importe où ailleurs plutôt qu’ici ! Tous les membres de la boîte étaient partants pour l’aventure, et finalement nous ne sommes
que quatre…
L’un des proverbes préférés de ma mère me traverse l’esprit : Attention aux vœux que tu formules, car il arrive que le cosmos t’entende. Vaguement mal à l’aise, je chasse à la hâte cette pensée avant de jeter un coup d’œil derrière moi : je m’arrête pour laisser à Graham, notre administrateur principal, le temps de nous rejoindre. Graham est un garçon dodu et rougeaud – je me demande tout à coup s’il a menti en remplissant son attestation d’aptitude physique. Dans le cas contraire, il ne doit pas se situer bien loin des quatre-vingt-quinze kilos maximum autorisés pour le saut en parachute. Derrière lui s’avance un Kevin hésitant et maigrichon. Kevin, notre plus jeune recrue, est entré chez Wayfarers, notre compagnie d’assurances, voilà seulement quelques semaines en qualité de technicien de maintenance informatique. À peine notre patron nous a-t-il parlé de ce saut en parachute « destiné à consolider l’équipe » que Kevin s’est empressé de se porter volontaire, mais, à voir la pâleur de son teint, peut-être regrette t-il son enthousiasme initial. Le pauvre garçon garde les yeux rivés aux cheveux blonds d’Ingrid, qui le précède. Fidèle à elle-même, Ingrid, ma meilleure amie, se tient au plus près du chef de saut, et, lorsqu’elle tourne la tête en ébrouant sa chevelure soyeuse, je la vois darder sur lui ses yeux bleus.
— Elle est nerveuse, c’est tout, dis-je à Kevin avec un léger sourire – le jeune homme détourne le regard, comme s’il ne supportait pas de contempler plus longtemps son amourette de bureau en train de flirter.
— Ouais, grommelle-t-il.
Matt, notre moniteur et chef de saut, aide Ingrid à grimper à bord de l’avion. Alors qu’elle disparaît dans la petite coque blanche, il se tourne vers moi et me tend la main. Mon pouls s’accélère encore. Matt est un séduisant garçon aux yeux gris, qui, comme moi, peut avoir entre vingt et vingt-cinq ans. À la fois professionnel et attentionné, il presse légèrement ma main, que je viens de glisser dans la sienne.
— N’aie pas peur, Michaela, tout va bien se passer. Je te promets que tu vas adorer ça. Rappelle-toi bien la vidéo, c’est tout, et n’oublie pas de te mettre en boule à l’atterrissage. D’ici là, fais tout ce que je te demande, au moment où je te le demande. Il faut que tu me fasses entièrement confiance, d’accord ?
Sur quoi il extrait de sa poche un petit carré de papier crasseux qu’il glisse dans celle de ma combinaison.
— Mon numéro de téléphone, murmure-t-il avec des airs de conspirateur. Au cas où tu aurais envie de prendre un verre avec moi un de ces quatre. Je songe un instant à Calum, l’amour de ma vie, qui
m’attend à la maison, mais je n’en hoche pas moins la tête. Après tout, qu’y a-t-il de mal à passer un moment entre amis ?
— Pourquoi pas ? Enfin, si j’en sors vivante.
Je m’engouffre à mon tour dans l’appareil, pour venir me caler tant bien que mal à côté d’Ingrid, en train de fixer la sangle de son casque.
— Il est chou, non ? me lance-t-elle avec un large sourire.
J’opine, les mains pressées l’une contre l’autre pour les empêcher de trembler – un peu de sang s’écoule d’une coupure que je viens de me faire en montant dans l’avion.
À peine Graham et Kevin ont-ils eu le temps de s’installer devant nous que, déjà, le pilote met les moteurs en marche.
— Mais qu’est-ce qui m’a pris ? je braille soudain, plus fort que je ne le souhaiterais, en fermant les yeux tandis que notre coucou cahote sur l’herbe rase. Qu’est-ce que je fabrique ici ?
— Tout ira bien ! me rassure Matt en hurlant pour couvrir le raffut de l’engin. Tu vas vivre la plus grande expérience de ta vie !
Je soulève une paupière prudente pour découvrir, par la trappe ouverte de l’appareil, un ciel bleu piqué de nuages blancs. Le bruit du moteur est assourdissant, et je ne sais plus si je tremble du fait des vibrations de l’engin ou à cause de mon cœur, qui cogne dans ma poitrine.
Le pilote interpelle Matt : l’équipe au sol vient de lui signaler que nous venions d’atteindre la position idéale. Le moment est venu pour nous de sauter. Graham, qui tout à l’heure encore semblait affronter
les événements avec courage, est en train de prier en silence. Vu les circonstances, il ne s’agit pas d’une mauvaise idée. Je ferme donc les yeux très fort et, oubliant l’espace d’un instant que je ne crois plus en Dieu depuis de nombreuses années, j’implore à mon tour le Tout Puissant de me pardonner cette folie – je lui demande de me laisser la vie sauve. Ragaillardi par son dialogue avec le Très-Haut (ou peut-être est-il, tout bonnement, le plus valeureux d’entre nous), Graham se rapproche à présent de la trappe, le pouce levé. Matt compte jusqu’à trois… et voilà notre homme qui se jette joyeusement dans le vide. Je vois un instant le vent malmener sa combinaison, j’avise ses bras largement écartés, comme on nous a appris à le faire. Et déjà, il a disparu. Avant que j’aie le temps de me livrer à d’autres observations, Matt entraîne cette fois Ingrid vers la trappe. Elle hésite, les doigts fermement cramponnés aux bords de l’ouverture, le corps entier raidi par la terreur.
— Trois, deux, un… go ! crie Matt.
Mon amie s’élance à la suite de Graham en poussant un hurlement d’effroi qui résonne à mes oreilles et me lève le cœur.
Notre moniteur me fait à présent signe de le rejoindre, mais je secoue la tête :
— Non. Non, hors de question.
— J’y vais, décrète Kevin en se glissant devant moi.
Il se balance une seconde ou deux sur le seuil de la trappe, puis il saute à son tour. Matt a planté son regard dans le mien.
— Je ne peux pas ! je glapis. Je ne peux vraiment pas.
— Le pilote s’apprête à regagner l’aérodrome pour un autre baptême de saut en parachute, me dit le moniteur – le vent mugit et les moteurs grondent. Tu as suivi toutes les phases de l’entraînement, tu sais ce que tu as à faire.
Il tend la main pour m’effleurer légèrement le bras.
— Si tu ne veux vraiment pas te lancer, personne ne t’y obligera. Mais je t’assure que, plus tard, tu en éprouveras beaucoup de déception.
Mon instinct me souffle d’agripper sa main pour ne plus la lâcher, mais je sais qu’il a raison. Si je renonce, cela signifie aussi que je fais faux bond à l’institut de cardiologie qui comptait sur notre participation pour récolter des fonds supplémentaires. À l’heure qu’il est, mes collègues ont déjà dû regagner le plancher des vaches.
— S’il vous plaît, mon Dieu, dis-je entre mes dents serrées, si Vous existez, ne me laissez pas mourir.
— Maintenant ! me braille Matt.
Je prends une profonde inspiration et me laisse tomber dans le vide.
Parlons de l'auteur:
Mélanie Rose, ancienne infirmière en pédiatrie, vit près de Londres avec son mari et leurs quatre fils. La Mémoire d’une autre (L’Archipel, 2012 ; Archipoche, 2013), son premier roman, a été un succès dans six pays. L’Archipel a également publié Coups de foudre en 2013.
Mélanie Rose, ancienne infirmière en pédiatrie, vit près de Londres avec son mari et leurs quatre fils. La Mémoire d’une autre (L’Archipel, 2012 ; Archipoche, 2013), son premier roman, a été un succès dans six pays. L’Archipel a également publié Coups de foudre en 2013.
Bibliographie:
♦Retour sur terre
♦Coups de foudre
♦La Mémoire d'une autre
♦Retour sur terre
♦Coups de foudre
♦La Mémoire d'une autre
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