Auteur: Hervé Belliot
Genre: Roman
Nombre de pages: 272
Date de sortie: 15/09/2015
Prix support papier: 12€13
Prix format numérique: 7€18
ISBN: 9781516 960316
Editions: Auto-édition
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Synopsis:
Alors qu'il réalise que sa petite amie le mène en bateau, Yann prend conscience du peu de considération que son entourage a pour lui. Passé la colère et l'abattement, il change radicalement de vie.
Seul, sans un sou en poche, il s'engage dans l'humanitaire dans un Soudan en guerre, bien décidé à retrouver l'estime de sa famille et de lui-même, en réalisant quelque chose hors du commun.
Pour Yann, il y a sans doute pire que de mettre sa vie en danger, c'est de se résigner à ne pas la vivre du tout.
Pour y parvenir il est prêt à tout, et même à s'exposer au tumulte de la guerre, supporter la détresse humaine, combattre l'abjection des autorités soudanaises et à composer avec la duplicité de ses employés.
Mon avis:
Un roman au cœur de l'actualité, un hymne à la vie.
Ma notation:
Est-ce que je vous recommande ce roman:
Oui
Informations:
Ce roman contient six parties:
-Partir
-Vivre
-Survivre
-Résister
-Croire
-Revenir
-Partir
-Vivre
-Survivre
-Résister
-Croire
-Revenir
Mes ressentis:
J'ai eu la chance de découvrir ce roman en tout début d'été sur des grandes feuilles A4 que je traînais avec moi un peu partout. J'aime cette proximité avec les auteurs, découvrir leur manuscrit et le voir un jour prendre vie aux yeux des autres. C'est donc avec grand plaisir que je vous parle aujourd'hui de Première mission, le premier roman d'Hervé Belliot.
Yann est un homme tourmenté. Il s'aperçoit, un jour que sa vie ne lui convient plus. Il ne se sent pas à sa place et a besoin de ressentir la considération de son entourage. Il va donc prendre sa vie en main et passer un entretien pour faire partie d'une ONG (organisation non gouvernementale) et à sa grande surprise, son profil est retenu. C'est donc un peu perdu et sans savoir ce qui l'attend qu'il embarque, assez soudainement, dans un avion direction le Soudan pour une nouvelle destinée.
C'est avec beaucoup d’intérêt que j'ai parcouru ce récit, même si je vous avoue avoir eu au premier abord très peur du contenu de ce roman. Je savais que l'auteur avait construit l'histoire de Yann à partir de faits réels puis romancé l'ensemble. Malgré cela, j'avais la hantise de me retrouver face à une lecture/documentaire et heureusement, ce ne fut pas le cas.
Dès les premières lignes, j'ai été intriguée par Yann, cet homme fort et fragile à la fois. Ce mec mal dans sa peau qui décide de faire le truc le plus fou : tout quitter et risquer sa vie afin de sauver celles des autres.
Tout au long de l'histoire nous nous retrouvons aux côtés de Yann et partageons avec lui ses craintes, ses doutes, ses peurs, ses joies aussi, car ce n'est pas qu'une histoire sombre. Yann va faire, au Soudan, de bien jolies rencontres. Il va devoir mener des combats et imposer, quand cela lui est possible, ses choix. Il va aussi travailler main dans la main avec toute une équipe et trouver dans cette première mission plus qu'une paix intérieure...
Yann va vivre des moments forts, des partages uniques et intenses avec des enfants et je peux vous assurer que ces passages m'ont donné la chair de poule et les larmes aux yeux.
C'est un contexte assez particulier, mais impossible de ne pas ressentir des émotions.
La plume de l'auteur est bien dosée, j'ai apprécié ce que j'ai lu en grande partie grâce au style simple et sans fioritures d'Hervé Belliot. Les termes plus complexes qui font partie du "jargon" des aides humanitaires sont très bien expliqués et cela nous permet aussi d'avoir une vision plus claire sur ce métier difficile et une approche intéressante. Les chapitres sont courts, ce qui nous permet d'avoir une lecture fluide et appréciable malgré un fond lourd de sens.
J'ai tout de même un point négatif que je souhaite relever : je ne suis pas séduite par la couverture.
Je trouve cette photo absolument magnifique et le sourire de cette enfant est merveilleusement beau, mais je ne trouve pas cette première de couverture avenante pour un roman. J'ai peur que cela joue en la défaveur de ce livre qui mérite pourtant d'être lu, car si elle représente bien le contexte et l’atmosphère de l'histoire, elle ne représente pas le contenu de ce que j'ai pu lire.
Alors, si comme moi, vous avez tendance à vous arrêter sur la première de couverture, j'espère que celle-ci ne vous rebutera pas trop et que vous aurez envie de tourner la première page afin de vous plonger pleinement dans l'aventure de Yann, cet homme pas comme les autres.
Ce que j'ai trouvé d’intéressant également, c'est que grâce à ce roman, nous nous rendons compte de tout ce que ces gens qui travaillent dans ces associations font pour aider les pays tels que le Soudan entre autres. C'est très instructif.
Je vous conseille la découverte de ce roman, car cet auteur a beaucoup de choses à nous transmettre à travers ses personnages et c'est vraiment très intéressant de découvrir ce genre de livre dans nos rayons littéraires.
J'ai eu la chance de découvrir ce roman en tout début d'été sur des grandes feuilles A4 que je traînais avec moi un peu partout. J'aime cette proximité avec les auteurs, découvrir leur manuscrit et le voir un jour prendre vie aux yeux des autres. C'est donc avec grand plaisir que je vous parle aujourd'hui de Première mission, le premier roman d'Hervé Belliot.
Yann est un homme tourmenté. Il s'aperçoit, un jour que sa vie ne lui convient plus. Il ne se sent pas à sa place et a besoin de ressentir la considération de son entourage. Il va donc prendre sa vie en main et passer un entretien pour faire partie d'une ONG (organisation non gouvernementale) et à sa grande surprise, son profil est retenu. C'est donc un peu perdu et sans savoir ce qui l'attend qu'il embarque, assez soudainement, dans un avion direction le Soudan pour une nouvelle destinée.
Dès les premières lignes, j'ai été intriguée par Yann, cet homme fort et fragile à la fois. Ce mec mal dans sa peau qui décide de faire le truc le plus fou : tout quitter et risquer sa vie afin de sauver celles des autres.
Tout au long de l'histoire nous nous retrouvons aux côtés de Yann et partageons avec lui ses craintes, ses doutes, ses peurs, ses joies aussi, car ce n'est pas qu'une histoire sombre. Yann va faire, au Soudan, de bien jolies rencontres. Il va devoir mener des combats et imposer, quand cela lui est possible, ses choix. Il va aussi travailler main dans la main avec toute une équipe et trouver dans cette première mission plus qu'une paix intérieure...
Yann va vivre des moments forts, des partages uniques et intenses avec des enfants et je peux vous assurer que ces passages m'ont donné la chair de poule et les larmes aux yeux.
C'est un contexte assez particulier, mais impossible de ne pas ressentir des émotions.
La plume de l'auteur est bien dosée, j'ai apprécié ce que j'ai lu en grande partie grâce au style simple et sans fioritures d'Hervé Belliot. Les termes plus complexes qui font partie du "jargon" des aides humanitaires sont très bien expliqués et cela nous permet aussi d'avoir une vision plus claire sur ce métier difficile et une approche intéressante. Les chapitres sont courts, ce qui nous permet d'avoir une lecture fluide et appréciable malgré un fond lourd de sens.
J'ai tout de même un point négatif que je souhaite relever : je ne suis pas séduite par la couverture.
Je trouve cette photo absolument magnifique et le sourire de cette enfant est merveilleusement beau, mais je ne trouve pas cette première de couverture avenante pour un roman. J'ai peur que cela joue en la défaveur de ce livre qui mérite pourtant d'être lu, car si elle représente bien le contexte et l’atmosphère de l'histoire, elle ne représente pas le contenu de ce que j'ai pu lire.
Alors, si comme moi, vous avez tendance à vous arrêter sur la première de couverture, j'espère que celle-ci ne vous rebutera pas trop et que vous aurez envie de tourner la première page afin de vous plonger pleinement dans l'aventure de Yann, cet homme pas comme les autres.
Ce que j'ai trouvé d’intéressant également, c'est que grâce à ce roman, nous nous rendons compte de tout ce que ces gens qui travaillent dans ces associations font pour aider les pays tels que le Soudan entre autres. C'est très instructif.
Je vous conseille la découverte de ce roman, car cet auteur a beaucoup de choses à nous transmettre à travers ses personnages et c'est vraiment très intéressant de découvrir ce genre de livre dans nos rayons littéraires.
Pour conclure:
Première mission est le premier roman d'Hervé Belliot.
C'est une histoire profonde sur le sujet de l'aide humanitaire que partage avec nous cet auteur.
Inspiré de faits réels, ce récit est avant tout l'histoire d'un homme qui change de vie et qui tend une main pour enfin trouver sa paix intérieure.
Un roman qui mène incontestablement à la réflexion et qui donne envie d'en savoir plus sur les ONG et sur toutes les personnes qui se battent au quotidien, dans l'ombre, pour soutenir des hommes, des femmes, des enfants qui ont besoin d'aide.
C'est sans aucun doute une vocation qui ne peut que susciter un sentiment de respect.
J'ai apprécié cette lecture et je suis convaincue que vous ne serez pas insensibles vous non plus à l'histoire de Yann.
C'est une histoire profonde sur le sujet de l'aide humanitaire que partage avec nous cet auteur.
Inspiré de faits réels, ce récit est avant tout l'histoire d'un homme qui change de vie et qui tend une main pour enfin trouver sa paix intérieure.
Un roman qui mène incontestablement à la réflexion et qui donne envie d'en savoir plus sur les ONG et sur toutes les personnes qui se battent au quotidien, dans l'ombre, pour soutenir des hommes, des femmes, des enfants qui ont besoin d'aide.
C'est sans aucun doute une vocation qui ne peut que susciter un sentiment de respect.
J'ai apprécié cette lecture et je suis convaincue que vous ne serez pas insensibles vous non plus à l'histoire de Yann.
*Angélique*
L’hôtesse me rendit ma carte d’embarquement et me fit signe d’avancer tout droit puis de prendre l’allée sur la droite. Après lui avoir bredouillé merci dans mon anglais de base, je m’engageai dans la direction qu’elle m’avait indiquée. Ce n’était que la troisième fois que je prenais l’avion et je n’avais pas encore l’assurance de la passagère qui me suivait en me donnant de temps à autre des coups dans les fesses avec l’énorme sac qu’elle portait devant elle. Il me semblait pourtant avoir lu à la porte d’embarquement que les bagages en cabine ne devaient pas excéder dix kilos. À vue de nez le sien devait peser le double. Je me demandai bien comment elle allait s’y prendre pour le faire entrer dans les coffres à bagages au-dessus de nos têtes. Arrivé au rang 31, je vérifiai ma carte à plusieurs reprises pour m’assurer que j’avais bien lu mais il n’y avait aucun doute j’étais bien supposé m’asseoir au siège 31 F. De ce côté-ci de l’avion les places allaient seulement de A à D. Je m’attardai quelques instants encore la tête en l’air, relisant les lettres du rang 31 et vérifiant bêtement si elles étaient identiques au rang 32. Il fallut me rendre à l’évidence je n’étais pas du bon côté de l’avion. Je sentis mon visage se colorer tandis que grandissait le murmure des passagers que je bloquais dans le couloir. Ils commençaient à s’impatienter. La passagère surchargée se fit leur porte parole et me gratifia d’un nouveau coup de sac qui cette fois-ci me sembla beaucoup moins accidentel que les précédents. Où je me trouvais à ce moment-là et vu la queue dans l’allée derrière moi il m’était impossible de faire demi-tour. Je devais avancer jusqu’au bout de l’avion pour pouvoir espérer ensuite revenir en sens inverse dans l’allée opposée. À voir le nombre de personnes debout dans celle-ci cela n’allait pas être une mince affaire. Il me fallut bien dix minutes, quelques bousculades et regards courroucés pour arriver à ma place. Ma place. Si j’étais dans cet avion aujourd’hui c’était justement parce qu’à 28 ans je ne l’avais pas encore trouvée. Tout comme quelques minutes plus tôt dans la rangée opposée, ma vie avait jusque-là ressemblé à une succession d’erreurs d’aiguillage.
J’étais à peine installé que le commandant de bord annonça l’imminence du départ. Après les recommandations d’usage et les informations sur la durée du vol il nous informa que nous devrions rencontrer des turbulences au bout d’environ deux heures de vol avant de connaître une fin de voyage plutôt calme. Ces turbulences-là n’allaient certainement pas m’inquiéter, après les quelques cyclones que j’avais vécus lors de mes trois années sur l’île de la Réunion. De fil en aiguille mes pensées me ramenèrent en cette nuit de décembre 1994, sept mois plus tôt sur ce bout de terre française perdu dans l’Océan Indien. Je ne savais pas pourquoi je m’étais réveillé cette nuit-là, était-ce le vent ? Était-ce la faim qui me tenaillait depuis deux jours ? Probablement la combinaison des deux. J’étais seul, assis dans notre lit, Corinne était partie à l’Île Maurice avec une amie. Je pouvais encore sentir au milieu de mon ventre la boule qui était apparue lorsqu’elle m’avait annoncé ce voyage. Nous n’avions alors plus rien à manger, nous n’avions pas payé le loyer depuis plus de trois mois, l’électricité venait de nous être coupée, et elle s’offrait une semaine de tourisme. Avec quel argent ?
Pourquoi sans moi ? C’était son amie qui payait m’avait-elle dit. J’avais trouvé ça bien étrange mais après tout ce n’était pas la première fois que je recevais une explication un peu tirée par les cheveux. N’empêche, je trouvais cela un peu cavalier de sa part. Il y avait là comme un petit air d’abandon de navire, mais j’avais rapidement chassé cette idée de mon esprit. Une fois de plus j’avais courbé l’échine pour me retrouver là dans mon lit, le ventre creux et la tête pleine d’idées noires.
J’étais à peine installé que le commandant de bord annonça l’imminence du départ. Après les recommandations d’usage et les informations sur la durée du vol il nous informa que nous devrions rencontrer des turbulences au bout d’environ deux heures de vol avant de connaître une fin de voyage plutôt calme. Ces turbulences-là n’allaient certainement pas m’inquiéter, après les quelques cyclones que j’avais vécus lors de mes trois années sur l’île de la Réunion. De fil en aiguille mes pensées me ramenèrent en cette nuit de décembre 1994, sept mois plus tôt sur ce bout de terre française perdu dans l’Océan Indien. Je ne savais pas pourquoi je m’étais réveillé cette nuit-là, était-ce le vent ? Était-ce la faim qui me tenaillait depuis deux jours ? Probablement la combinaison des deux. J’étais seul, assis dans notre lit, Corinne était partie à l’Île Maurice avec une amie. Je pouvais encore sentir au milieu de mon ventre la boule qui était apparue lorsqu’elle m’avait annoncé ce voyage. Nous n’avions alors plus rien à manger, nous n’avions pas payé le loyer depuis plus de trois mois, l’électricité venait de nous être coupée, et elle s’offrait une semaine de tourisme. Avec quel argent ?
Pourquoi sans moi ? C’était son amie qui payait m’avait-elle dit. J’avais trouvé ça bien étrange mais après tout ce n’était pas la première fois que je recevais une explication un peu tirée par les cheveux. N’empêche, je trouvais cela un peu cavalier de sa part. Il y avait là comme un petit air d’abandon de navire, mais j’avais rapidement chassé cette idée de mon esprit. Une fois de plus j’avais courbé l’échine pour me retrouver là dans mon lit, le ventre creux et la tête pleine d’idées noires.
Parlons de l'auteur:
Né en 1967 à Guérande, Hervé Belliot, a travaillé pendant plus de 15 ans pour des ONG Internationales. Après une première mission au Soudan, il sera notamment Chef de Mission au Mali, en République Démocratique du Congo et au Kenya, avant de s’installer à Bangkok où il décide de se lancer dans l’écriture. Son premier roman permet de faire connaître l’ordinaire d’une mission humanitaire, de faire vivre un parcours de l’intérieur, afin de susciter, peut-être, des vocations.
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Bibliographie:
♦Première mission (2015)
merci pour ton avis et comme toi je regarde d'abords la couverture mais puisque tu le recommande je vais surement aller l'acheter merci pour tes avis et commentaire bonne journée ;;)
RépondreSupprimerBonne journée à toi aussi et belles lectures...
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