Auteur: Robin Talley
Genre: Drame
Nombre de pages: 384
Date de sortie: 09/09/2015
Prix support papier: 13€90
Prix format numérique: 9€99
ISBN: 9782280338677
Editions: Mosaïc
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Synopsis:
Deux jeunes filles vont braver leur entourage respectif pour vivre librement.
Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah.
Rien que des mensonges?
1959, en Virginie. C’est l’histoire de deux filles qui croient qu’elles se détestent — parce qu’elles n’ont pas la même couleur de peau et qu’elles ne sont pas nées du même côté.
C’est l’histoire de Sarah et Linda qui croient qu’elles se détestent… mais c’est aussi l’histoire de l’année où tout va changer — parce que les mensonges des autres vont voler en éclats et que les vies, les coeurs de Sarah et Linda vont s’en trouver bouleversés pour toujours…
Mon avis:
Je remercie les Editions Mosaïc ainsi que l'agence LP Conseils pour cette lecture qui m'a beaucoup touchée et pour leur confiance.
Ma notation:
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Oui !
Informations:
Ce roman contient cinq parties :
- Partie 1 : Eternel, mon rocher → Sarah (7 chapitres)
- Partie 2 : Soldats du Christ, en avant ! → Linda (7 chapitres)
- Partie 3 : La vieille croix usée → Sarah (8 chapitres)
- Partie 4 : Ce jour que le seigneur a fait pour nous (4 chapitres)
- Partie 5 : Amazing Grace (2 chapitres) + 1 épilogue (1 chapitre)
- Partie 1 : Eternel, mon rocher → Sarah (7 chapitres)
- Partie 2 : Soldats du Christ, en avant ! → Linda (7 chapitres)
- Partie 3 : La vieille croix usée → Sarah (8 chapitres)
- Partie 4 : Ce jour que le seigneur a fait pour nous (4 chapitres)
- Partie 5 : Amazing Grace (2 chapitres) + 1 épilogue (1 chapitre)
Mes ressentis:
Sarah, jeune fille de 17 ans : noire. Linda, jeune fille de 17 ans : blanche.
Je choisis de présenter Sarah de cette façon assez brutale, j'en conviens, mais c'est bien autour de sa couleur de peau que tourne ce roman. Quant à Linda, tout l'oppose à Sarah et pourtant...
Deux jeunes filles dissemblables qui ne peuvent se comprendre : des amis différents, des pensées opposées, une éducation, une vie et des souffrances qui n'ont rien à voir, tant de détails qui ont tellement d'importance pour se comprendre.
Ce récit ranime des douleurs du passé avec intelligence et tact, il contient également des informations intéressantes telles que l'ouverture des écoles publiques américaines aux enfants noirs en 1959, même si la loi permettant ce fait était passée depuis 1954 soit cinq ans auparavant.
Nous sommes plongés dans une ambiance lourde et pesante dès le premier chapitre. Une petite dizaine d'enfants noirs font leur rentrée dans leur nouveau lycée, entourés d'adolescents blancs plus haineux les uns que les autres. Concours de crachats, insultes, violences physiques et morales... Rien n'est épargné au nouveau groupe à la couleur de peau sombre : les nègres.
Malheur à celui ou celle qui laisserait paraître un semblant de sourire sur son visage ou un peu de compassion : les blancs ne sont pas des "lèches-nègres", c'est comme ça.
C'est dans cette atmosphère difficile et puérile, mais si cohérente à cette époque, que nous prenons connaissance de la difficulté pour les noirs de s'intégrer dans une communauté de personnes racistes et fermées d'esprit.
Les premiers chapitres ont été douloureux pour moi, moi la lectrice qui a toujours beaucoup d'empathie pour les personnages de roman. J'ai souffert avec et pour Sarah et ses amis.
Heureusement, plus les pages se tournent et plus l'histoire évolue, Linda apporte un petit peu de légèreté grâce à ses doutes et à sa remise en question, mais les choses sont loin d'être faciles pour elle puisqu'elle est la fille d'une personne respectée par les habitants de la ville, mais entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas.
L'histoire de ces deux filles est drôlement bien menée, les sentiments et les émotions sont au rendez-vous. Robin Talley a écrit là un roman aussi fort que La couleur des sentiments et nous ne pouvons que nous sentir concernés par ce genre d'histoire touchante.
J'ai appris beaucoup de choses à travers Des mensonges dans nos têtes, cela m'a aussi remise à ma place et m'a fait prendre conscience de la petite chanceuse que je suis de ne pas être passée par des épreuves aussi intenses et difficiles dans ma vie. Et puis durant toute ma lecture, je me suis dit que cela ne faisait pas "que" partie du passé, puisqu'il y a encore à notre époque des gens qui regorgent d'animosité et de haine pour les gens de couleur, pour les homosexuels... des différences qui font jaser pour rien.
Des mensonges dans nos têtes est donc un roman qui relate des faits passés et actuels avec précision et force, même si les conditions de vies des protagonistes sont différents aujourd'hui d'il y a 60 ans.
Pour conclure:
Je choisis de présenter Sarah de cette façon assez brutale, j'en conviens, mais c'est bien autour de sa couleur de peau que tourne ce roman. Quant à Linda, tout l'oppose à Sarah et pourtant...
Deux jeunes filles dissemblables qui ne peuvent se comprendre : des amis différents, des pensées opposées, une éducation, une vie et des souffrances qui n'ont rien à voir, tant de détails qui ont tellement d'importance pour se comprendre.
Ce récit ranime des douleurs du passé avec intelligence et tact, il contient également des informations intéressantes telles que l'ouverture des écoles publiques américaines aux enfants noirs en 1959, même si la loi permettant ce fait était passée depuis 1954 soit cinq ans auparavant.
Nous sommes plongés dans une ambiance lourde et pesante dès le premier chapitre. Une petite dizaine d'enfants noirs font leur rentrée dans leur nouveau lycée, entourés d'adolescents blancs plus haineux les uns que les autres. Concours de crachats, insultes, violences physiques et morales... Rien n'est épargné au nouveau groupe à la couleur de peau sombre : les nègres.
Malheur à celui ou celle qui laisserait paraître un semblant de sourire sur son visage ou un peu de compassion : les blancs ne sont pas des "lèches-nègres", c'est comme ça.
C'est dans cette atmosphère difficile et puérile, mais si cohérente à cette époque, que nous prenons connaissance de la difficulté pour les noirs de s'intégrer dans une communauté de personnes racistes et fermées d'esprit.
Les premiers chapitres ont été douloureux pour moi, moi la lectrice qui a toujours beaucoup d'empathie pour les personnages de roman. J'ai souffert avec et pour Sarah et ses amis.
Heureusement, plus les pages se tournent et plus l'histoire évolue, Linda apporte un petit peu de légèreté grâce à ses doutes et à sa remise en question, mais les choses sont loin d'être faciles pour elle puisqu'elle est la fille d'une personne respectée par les habitants de la ville, mais entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas.
L'histoire de ces deux filles est drôlement bien menée, les sentiments et les émotions sont au rendez-vous. Robin Talley a écrit là un roman aussi fort que La couleur des sentiments et nous ne pouvons que nous sentir concernés par ce genre d'histoire touchante.
J'ai appris beaucoup de choses à travers Des mensonges dans nos têtes, cela m'a aussi remise à ma place et m'a fait prendre conscience de la petite chanceuse que je suis de ne pas être passée par des épreuves aussi intenses et difficiles dans ma vie. Et puis durant toute ma lecture, je me suis dit que cela ne faisait pas "que" partie du passé, puisqu'il y a encore à notre époque des gens qui regorgent d'animosité et de haine pour les gens de couleur, pour les homosexuels... des différences qui font jaser pour rien.
Des mensonges dans nos têtes est donc un roman qui relate des faits passés et actuels avec précision et force, même si les conditions de vies des protagonistes sont différents aujourd'hui d'il y a 60 ans.
Pour conclure:
Un roman que j'ai fortement apprécié. Je me suis sentie mal, durant une bonne partie de ma lecture, parce que le sujet est fort et que malheureusement, des gens ont vécu dans le passé et vivent encore ce genre de chose aujourd'hui, même si c'est dans des conditions différentes.
Un roman qui met en avant les noirs, dont Sarah, une noire homosexuelle de surcroît, dans les années 50. Un roman fort qui a du sens, un roman bourré de sentiments et d'émotions, un roman qui plaira aux gens qui, comme moi, sont sensibles à ces sujets qui font de nos jours des polémiques qui n'ont pas lieu d'être.
Je vous invite vraiment à découvrir Des mensonges dans nos têtes, qui est à mes yeux une pure réussite littéraire. Quant à moi, ce roman m'a donné envie de lire la couleur des sentiments de Kathryn Stockettet c'est sans attendre que je vais le sortir de ma pile à lire afin de pouvoir le lire prochainement avec tout l'intérêt qu'il lui est dû.
Un roman qui met en avant les noirs, dont Sarah, une noire homosexuelle de surcroît, dans les années 50. Un roman fort qui a du sens, un roman bourré de sentiments et d'émotions, un roman qui plaira aux gens qui, comme moi, sont sensibles à ces sujets qui font de nos jours des polémiques qui n'ont pas lieu d'être.
Je vous invite vraiment à découvrir Des mensonges dans nos têtes, qui est à mes yeux une pure réussite littéraire. Quant à moi, ce roman m'a donné envie de lire la couleur des sentiments de Kathryn Stockettet c'est sans attendre que je vais le sortir de ma pile à lire afin de pouvoir le lire prochainement avec tout l'intérêt qu'il lui est dû.
*Angélique*
Extrait:
Parlons de l'auteure:
Robin Talley est une jeune auteure née en Virginie, qui vit aujourd’hui à Washington. Farouchement opposée aux préjugés, elle met toute sa passion à défendre des causes justes dans la vie comme dans l’écriture.
Bibliographie:
♦Des mensonges dans nos têtes → Editions Mosaïc (2015)
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