30 juil. 2014

Prix des lectrices Confidentielles 2014


Je suis très heureuse de vous annoncer que cette année, j'ai la chance de participer au Prix des lectrices Confidentielles 2014.
Je remercie infiniment Aurélie d'avoir pris contact avec moi et d'avoir sélectionné le blog pour cette chouette expérience.
Tous mes avis seront publiés sur le blog ainsi que sur le site Confidentielles.com

Voici la sélection des romans en compétition :



« La nuit, déjà, et Muette écoute vibrer les insectes, glissée jusqu’au nez dans son sac de couchage. Elle a chaud mais ne peut se résoudre à se découvrir. Dehors, dans le grand monde, des gens courent à sa recherche, elle n’a plus de doute à ce sujet. Elle y est. Elle a grand ouvert les portes de sa vie. »
Par sa maîtrise de la langue au plus près des émotions, des impulsions et des souvenirs d’une jeune fugueuse, Eric Pessan, l’auteur d’Incident de personne, compose un roman envoûtant et d’une rare justesse pour évoquer la mue mystérieuse de l’adolescence.

Du haut de ses neuf ans, Victor a quelques certitudes : c’est parce que François, son père, n’ouvre pas son courrier qui s’amoncelle dans un placard que ses parents ne vivent plus ensemble ; c’est parce que Claire et Pilar, ses mamans, adorent regarder des mélos tout en mangeant du pop-corn qu’elles sont heureuses ensemble. Et c’est parce que les adultes n’aiment pas descendre les poubelles au local peint en vert qu’il a rencontré son meilleur ami Gaspard. 

À vingt et un ans, tête brûlée et effrontément ambitieux, Gary Morrow quitte sa banlieue de Cleveland pour tenter sa chance à New York. Il tombe amoureux de la fille d’un patron de hedge fund. À lui la Bourse de New York, la femme parfaite, les dîners fins. Une vie à plus de sept cents kilomètres de ses mauvais souvenirs, ceux d’un enfant sans père et frondeur, mais aussi des trois personnes qui ont le plus compté pour lui. Et voilà que le passé, qu’il s’est efforcé de maintenir à distance, resurgit. 
C’est d’abord Tracy, l’ex-petite amie, qui vient de décrocher des essais à New York pour devenir animatrice sur CBS. Puis la mère, Melany, qui de débarque de Cleveland dans sa vieille Buick dorée pour éventuellement lui emprunter quelques dizaines de milliers de dollars. Enfin, il retrouvera son père, après plus de seize ans sans nouvelles. Malgré lui, le puzzle de ses origines est presque reconstitué. Ne manque que Franck, l’ami d’enfance, le mari de Tracy, qui ne sera jamais plus le même depuis que Gary lui a amoché le crâne lors d’une bagarre. C’est pourtant à Franck que Gary pense le plus. Au point d’aller jusqu’en Colombie-Britannique, pour tenter de se faire pardonner. Alors, espère-t-il, sa vie pourra peut-être reprendre un cours normal…

« On ne peut pas disparaître et rester vivant. On a besoin de poursuivants. » 
Que reste-t-il de l'amour libre, des utopies des années soixante-dix, du rêve d'une vie à l'autre bout du monde ? À travers les tribulations asiatiques de Simon Sorreau, écrivain en cavale, Grand chasseur blanc brosse le portrait doux-amer – et néanmoins épique – de toute une génération. 
« J'ai franchi plusieurs frontières, toujours vers l'est. L'extrême est. Avec un passeport d'homme blanc dans la poche. Et pas grand-chose d'autre. Quelques routes du ciel, quelques chemins d'Asie. Je me suis retrouvé un jour à Bali. J'y suis resté. Ça faisait déjà trop longtemps que j'étais parti ou alors c'est que j'étais fatigué de regarder derrière moi. J'avais l'impression d'être dans le cul-de-sac de ma vie, à cinquante ans, comme un vieux hippie. 
L'indigène était jeune, bienveillant, il avait un smartphone. Les ponts aériens déversaient des touristes mondialisés. On signalait la disparition inquiétante des dieux. Moi, dans mon coin de rizière, je léchais mes plaies. 
C'est là que j'ai rencontré Jean-Bat, qui était gigantesque, québécois et homo. Ce qui faisait beaucoup pour un seul homme. C'est là que Jeanne m'est tombée dessus avec ses seins flottants et toutes ses joies de vivre. Ce qui était trop pour en faire une passion. Heureusement, il y avait de la bière et de la mousson pour noyer tout ça comme on noie des chatons. Et des réseaux sociaux pour interroger hier, quand on était jeune, dans une autre vie. Quand on était beau et criminel. »

Ce qui s'est vraiment passé le jour ou nos ancêtres de Néandertal ont rencontré nos aïeux Homo sapiens. 
Cette rencontre a suscité des dizaines d'hypothèses, plus ou moins scientifiques, plus ou moins farfelues. Mais la Grande, Néandertalienne délurée et glamour, y était, et a eu la bonne idée de tout consigner dans son journal intime. Ou l'on découvre le face-à-face ahurissant entre les Néandertaliens qui se croyaient seuls au monde et les Sapiens, drôles de Zigues envahissants qui débarquent sans crier gare et font comme chez eux. De mémoire de mammouth, on n'avait jamais vu ça. 
Mêlant à une fantaisie pleine de malice la plus grande rigueur scientifique (Marylène Patou-Mathis est une des meilleures spécialistes au monde de Néandertal), ce roman réjouissant nous apprend tout, tout, tout sur la vie et les moeurs de nos lointains ancêtres – révélant que nous avons avec eux plus de points communs que nous ne le soupçonnerions !

Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse… 
Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ? 
Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d’absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d’hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d’atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.

« Vous n’êtes pas drôle, Monsieur Toulemonde, c’est ça votre problème. Vous êtes triste ! Triste à mourir ! Et c'est justement ce que vous êtes en train de faire. » 
La médecine a tranché : Jean Toulemonde, père de famille et employé modèle, n’est pas drôle. Il doit trouver le sens de l’humour, c’est une question de vie ou de mort. Cette quête va bouleverser son existence et le conduire à rencontrer quelqu’un… 
Un roman pas comme les autres, plein de suspense, d’humour et de fantaisie, sur la fragilité des êtres et des sentiments.

À 40 ans, Elsa est une historienne et biographe réputée. Quand elle propose à son éditeur d'écrire la vie de Véra Miller, une comédienne qui a marqué plusieurs générations et continue à enchaîner les rôles, celui-ci trouve l'idée excellente bien qu'étonnante venant d'une universitaire dont tous les écrits portent sur le XVIe siècle. 
Ce qu'il ne sait pas, ce que personne ne sait, c'est que Vera Miller n'est pas n'importe qui pour Elsa. C'est sa mère. Une mère qui ne l'a pas élevée, qu'elle n'a vue qu'une fois par an jusqu'à sa dixième année, et dont elle n'a eu des nouvelles qu'à travers la presse...

Dans un centre de thalasso breton, une comédie pétillante et cocasse, où le bonheur fait changer de peau. 
Dans un centre de thalasso qui sent bon le chlore et les algues, les clients croient être venus pour une cure de détente... Tous comptent oublier leur quotidien et leurs vergetures dans l'intimité des cabines surchauffées ; tous espèrent trouver la beauté grâce à des mains suaves et à la nourriture pour futurs minces. Tous sont prêts à ne plus s'occuper que d'une chose : leur corps. 
Mais Guillemette, masseuse de 22 ans, va voir son passé ressurgir et mettre un joyeux désordre dans le bel équilibre des soins, entamant au passage bien des défenses et fragilisant les curistes les plus résistants. 
Mona, Victor, Iris, Claudine ou encore Thomas... Tous seront secoués, tous seront transformés, pour le pire comme pour le meilleur. Car le bonheur n'est pas un sport de jeune fille. 
Une comédie pétillante et cocasse, où le bonheur fait changer de peau.

Automne 1958. Une petite ville de garnison mobilise sa population pour son grand bal de société. Le bal des pompiers qui rassemble, comme chaque année, une communauté, lourde de secrets et encore déchirée par l'Occupation et les rancoeurs de l'après-guerre. Ouvriers, artisans, paysans et notables s'y côtoient. On s'habille pour l'occasion, on se pare, on se regarde, on se jalouse, on se critique. 
Seulement voilà. 
Au coeur de la fête, un incendie éclate. Une jeune femme à la beauté sauvage et provocante, qui fait tourner la tête des hommes, est retrouvée morte dans les décombres. 
Mais ce ne sont pas les flammes qui sont la cause de sa mort. Elles masquent un meurtre mystérieux. 
Dans le décor de ce village aux soixante-dix bistrots, qui compte autant de militaires que de civils, Jérôme Bellay dessine une galerie de portraits. Et l'un d'entre eux est celui de l'assassin. 
Oui, mais lequel ?

Dieu décide de dicter sa biograghie. Surprises à la clef ! 
Jeune journaliste à Los Angeles, Morgane devrait a priori se méfier de ce SDF dépressif et bougon, peut-être dangereux, qui se place obstinément sur son chemin... Surtout quand il lui annonce qu'il est Dieu et qu'il l'a choisie pour écrire sa biographie ! Contre toute raison, Morgane, résolument incroyante, va se laisser captiver par ce personnage improbable. Un Dieu amer, découragé, qui ne comprend pas pourquoi les hommes se détournent de lui – à l'exception de Jansen, fondateur d'une Église aux allures de secte, qui a décidé d'en faire son icône. 
À cette fable, Pia Petersen parvient à donner une étonnante réalité. Comme Morgane, le lecteur finit par se demander s'il n'a pas réellement affaire à Dieu. Et se laisse prendre au miroir d'une fiction qui en dit assez long sur notre modernité si incertaine d'elle-même...

Mathilde aimerait bien devenir chocolatière mais elle est trop diplômée pour ça. Elle ne sort pas beaucoup et n’aime pas se déguiser. Ce qu’elle préfère, c’est regarder le concours de Miss France à la télé en mangeant des palets bretons trempés dans du lait. Quand elle avait sept ans, Mathilde a été traumatisée par la mort de Romy Schneider. À trente-quatre ans, elle pense encore à Julien, et Éléonore, sa meilleure amie, est décidée à lui trouver un bon parti. 
Lucien est pédiatre, il aime les films avec Jean-Louis Trintignant, et Deauville. Il n’aime pas tellement danser. Ça remonte à son enfance, à l’époque des premières boums ratées. Chaque année, au Nouvel An, il envoie une carte de voeux à ses parents. À trente-cinq ans, il est célibataire. Il aimerait bien que ça change. Mais il n’est pas très à l’aise avec les SMS, alors c’est pas gagné. 
Mathilde et Lucien habitent le même immeuble mais ne le savent pas. 
Un jour, le nouveau voisin les invite à sa soirée déguisée. La Blancheur qu’on croyait éternelle est l’histoire de deux solitudes, deux sentimentaux perdus dans un monde plus vraiment sentimental.

Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée. 
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire… 
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

10 commentaires:

  1. C'est super ça, j'espère que tu fera des belles découvertes avec ses lectures :)

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  2. C'est très sympa... Il y a de bien jolis livres !!

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    1. Oui, je suis contente. C'est une belle sélection :-)

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  3. J'ai été jurée pour ce prix il y a deux ans ! C'est une chouette expérience !
    Bonnes lectures ! :)

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    1. Merci !
      Oui, j'aime beaucoup la sélection et je sens que je vais passer de bons moments :-)

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  4. Je fais aussi partie de ce jury :) si ça te dit on pourrait faire des lectures communes pour certains des romans de la sélection, tiens moi au courant :)

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  5. C'est génial pour toi :) !!! Et L'Eté des lucioles <3 <3 <3 !!!

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