29 mai 2014

Deux nuances de brocoli écrit par Marie Laurent

Auteur: Marie Laurent
Genre: Sentimental
Nombre de pages: 120
Date de sortie: 14/04/2014
Prix support papier: /
Prix format numérique: 4€99
ISBN: 979-10-91549-37-0
Editions: Artalys

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Synopsis:
Le chemin d’Amalia Faust, brave fille complexée et un peu nunuche, caissière chez Brico, croise par hasard celui d’Edouard Green, le séduisant patron d’une boîte de sex toys. Green propose bientôt à Amalia un étrange pacte. Elle découvre un univers insoupçonné où sexe, légumes et soumission sont étroitement associés. Mais à la longue, les positions inconciliables des deux héros risque de rendre leur relation difficile.

Marie Laurent nous offre une parodie déjantée et savoureuse (c’est le cas de le dire), de Cinquante Nuances de Grey.

Mon avis:
Je remercie les Editions Artalys pour cette découverte dans le cadre de notre partenariat.

Informations:
"Deux nuances de brocoli" est un roman sentimental de 120 pages.
Il contient 1 prologue, 14 chapitres et 1 épilogue.
Personnages : Doris, Edouard, Amalia, entre autres ...

Un mot sur l'histoire:
Au début, nous faisons la connaissance de Doris, une femme d'une cinquantaine d'années. Cette femme a des pratiques sexuelles assez particulières, et un soir, elle les met à la disposition d'Édouard, un jeune homme de 16 ans.
Quelques années plus tard, Édouard rencontre Amalia dans le magasin ou travaille cette dernière. Il la choisit pour avoir avec lui une relation sous contrat qui inclut la participation de quelques légumes verts ...
Une parodie cocasse et drôle qui vous mettra assurément de bonne humeur !

Mes ressentis:
Je ne suis pas une grande adepte des parodies, toutes celles que j'ai lues jusqu'ici ne m'ont pas embarquées plus que ça, mais je n'ai jamais été trop déçue non plus alors, lorsque Serge Papillon m'a proposé de lire et chroniquer "Deux nuances de brocoli", je me suis dit pourquoi pas ?
La parodie est vraiment pas mal, j'ai beaucoup aimé la façon dont Marie Laurent a revisité le roman de E.L James. Le personnage masculin est lui aussi très attachant, car malgré les apparences, c'est un homme tourmenté, c'est quelque chose qui m'avait beaucoup plu chez Christian Grey. Quant à Amalia, si au début, je la trouvais un petit peu trop docile, au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire, elle fortifie son caractère et devient de plus en plus intéressante.
En ce qui concerne l'histoire, je l'ai trouvée fidèle au roman original. Il y a de grandes similitudes et quelques métaphores assez intéressantes. J'ai apprécié que Marie Laurent reste loyale et ne parte pas dans tous les sens. En revanche, si j'ai beaucoup ri, je vous avoue avoir eu un petit peu de mal avec les pratiques sexuelles d'Édouard, mais bon, c'est drôle et bien écrit et il n'y a rien de choquant non plus, tout ceci se lit très bien.
Ce que j'ai le plus aimé, c'est la fin ... Surprenante et très bien trouvée.

Pour conclure:
Si vous avez envie de passer un bon moment avec une lecture pas trop longue, ce roman est fait pour vous. Si vous avez aimé la série d'E.L James, vous apprécierez cette parodie qui est légère et bien écrite, parfaite pour une lecture numérique à la plage. À lire sans modération.
Angélique

Extrait:
Prologue
« Je ne sais pas quoi offrir à mon Edouard pour Noël, se plaignait madame Veuve
Green. Il est si difficile. »
Madame Green s’adressait à sa meilleure amie, Doris, une grande brune, moitié Juliette
Gréco, moitié Fanny Ardant, plutôt bien conservée. Elle-même n’avait rien de la pauvre
veuve éplorée, son défunt lui ayant légué une belle fortune placée dans l’immobilier et aux
îles Caïman. La cinquantaine élégante, botoxée façon ballon de rugby, elle aurait pu encore
plaire, si elle n’avait voué sa vie à son fils unique.
« Une console de jeux, peut-être, suggéra Doris. Les ados en sont friands.
— Peuh ! Il les a toutes.
— Un voyage, alors ?
— Il a déjà fait le tour de la Terre avec moi.
— Et si tu mettais une fille au pied de son sapin ? Un seul clic sur le Net et on te la livre
prête à l’emploi. »
Madame Green haussa les épaules
« Les filles, il en a autant qu’il veut. Il est si beau, mon Edouard. Non, ce qu’il lui
faudrait, c’est un truc nouveau, inédit, une surprise de Noël, quoi.
— Une surprise du chef, fit Doris en souriant – et très bas – ou de la cheftaine.
— Tu as une idée ?
— Peut-être. Invite-moi pour le réveillon.
— Pas de problème, nous le passons toujours à deux et à la maison. Il suffira de rajouter
un couvert. Tu es dinde ou saumon ?
— Ni l’un ni l’autre, je suis végétarienne ; je raffole en particulier des légumes frais. »
Curieux, avec des dents pareilles, songea madame Green. Elles sont faites pour
déchiqueter des steaks, pas pour croquer des radis. Puis elle demanda :
« Et ton mari ? Tu ne vas pas le laisser fêter Noël seul.
— Nous formons un couple très libre. Il ira de son côté, vers ses plaisirs qui ne sont pas
les miens. »
Madame Green fronça les sourcils. Doris traînait après elle une réputation sulfureuse.
Oh ! Et puis peu importe, si elle parvient à dérider le petit, pensa-t-elle.
La soirée de Noël se passa le mieux du monde. Le jeune Green se montra poli avec
l’invitée, mais ne lui accorda pas une attention particulière. Goûter aux amies de sa mère ne
lui était jamais venu à l’idée. À leurs charmes mûrissants, il préférait la chair fraîche de ses
petites copines ; quoique, depuis quelque temps, le sexe l’intéressait moins.
Durant le repas de réveillon, il afficha un air ennuyé. À seize ans, il semblait revenu de
tout, même des mets délecta-bles qu’on lui servait.
« Vous ne mangez pas ? s’enquit Doris.
— Pas faim.
— Vous devriez essayer les brocolis, ils sont tendres à souhait. »
Joignant le geste à la parole, elle en porta un morceau à sa bouche et le savoura avec
une expression d’extase.
« C’est bien pour vous faire plaisir, Madame », dit le jeune Green en enfournant à son
tour un morceau de légume.
Ô miracle ! Il le trouva bon. Le broco fondait sous la langue comme une crème glacée.
Sa saveur insipide excitait son palais blasé à force de homard, de caviar, de foie gras. Le jeune
Green sentit renaître en lui un regain d’intérêt pour la vie. Il regarda la femme qui venait de
lui faire ce cadeau inestimable comme s’il la voyait pour la première fois.
« Doris », rectifia-t-elle, son regard noir planté dans les yeux gris vert du jeune homme.
Madame Green nota que son fiston s’attardait à table alors que, d’habitude, il était
pressé de s’enfermer dans sa chambre et elle s’en réjouit. « Cette Doris a des pouvoirs
insoupçonnés, se dit-elle, un peu naïvement. » Elle ne se doutait pas de leur étendue.
Sur les douze coups de minuit, une ombre descendit l’escalier à pas de loup et se glissa
dans la cuisine, encore embaumée d’odeurs alléchantes.
Le jeune Green, qui ne dormait pas, entendit un claquement léger dans le couloir : des
talons hauts. Sa mère n’en portant pas, ce devait être l’invitée. Elle a dû être prise d’un
besoin pressant, pensa-t-il. Ça arrive aux vieilles. En même temps, il était troublé en pensant
à la belle brune. Il retint sa respiration quand les pas s’arrêtèrent devant sa porte, suivi d’un
grattement léger.
« Qui est là ? demanda-t-il d’une voix étranglée par une émotion qu’il tentait de
maîtriser.
— Vous ne devinez pas ? »
Mû par une pulsion irrésistible, le jeune Green bondit hors de son lit et ouvrit. Doris
s’encadrait sur le seuil, vêtue d’une nuisette transparente qui laissait tout deviner de sa
superbe anatomie. Des stilettos écarlates la chaussaient, rehaussant encore sa taille. Edouard
mata les seins opulents dont les sombres aréoles semblaient percer le tissu et plus bas, la
toison exubérante de l’entrejambe. En remontant, il vit dans la main droite de Doris un objet
ressemblant à un fouet – en réalité, un énorme poireau. La gauche se refermait sur quelque
chose. Edouard leva sur l’amie de sa mère un regard plein d’interrogations auquel elle
répondit par un sourire suave.
« J’avais oublié votre cadeau, dit-elle, mais j’ai trouvé à la cuisine de quoi le remplacer
avantageusement. »
Edouard la regarda s’approcher sans mot dire. Elle ouvrit la main gauche, exhibant des
cordelettes d’un beau vert clair. Le jeune homme se laissa lier docilement les poignets ; ce
nouveau jeu l’amusait et remuait ses sens blasés. Ses petites amies n’en auraient jamais eu
l’idée, elles étaient dépourvues d’imagination et bêtement soumises. Une fois attaché, Doris le
poussa vers le lit où il s’agenouilla, présentant un dos à la ligne parfaite : « Tes fesses
ressemblent à des pommes », commenta-t-elle après lui avoir baissé le pantalon de pyjama. Il
l’imagina, dressée derrière lui, brandissant le fouet improvisé qu’elle faisait tournoyer dans
l’air ; cette vision suffit à lui provoquer un début d’érection, ce qui lui arrivait de moins en
moins souvent. Le premier coup asséné atterrit dans la fente. Après quelques effleurements,
les lanières souples des feuilles de poireau se relevèrent pour s’abattre à nouveau, cette fois
sur les parties charnues. D’autres suivirent : un véritable déluge. Edouard attendait chaque
coup avec ferveur, lèvres mordues et verge gonflée. Il n’éprouvait ni souffrance ni humiliation
d’être ainsi entravé : seulement une excitation croissante. Soudain, le jeu cessa, il se sentit
retourné par des mains impatientes. Doris descendit sur lui, pliant les jambes au fur et à
mesure de sa progression ; ses cheveux frisés chatouillèrent les mamelons d’Edouard, puis ce
fut au tour des pointes de seins. Enfin elle s’empala sur la queue rigide à souhait : une position
inédite pour Edouard qui d’habitude dominait la situation. Le vagin de Doris était également
très différent de ceux des petites copines de son âge, pareils à des ruelles étroites. Là, il eut
l’impression de pénétrer dans une large grotte aux parois ruisselantes où il se sentit
divinement bien.
Parlons de l'auteur:
À peine ai-je su lire que je me suis mise à écrire, c’est-à-dire vers l’âge de six ou sept ans. Le roman reste mon genre de prédilection, en particulier l’historique. J’aime recréer des époques disparues et y faire évoluer des personnages ; mais je n’exclus ni les contextes contemporains, ni le fantastique.
Après une longue interruption, j’ai recommencé en 2003. Depuis, je n’ai plus cessé : romans (6 publiés dont 4 romances), des nouvelles (un recueil à tonalité fantastique et d’autres textes parus en collectif, d’autres dans des revues ou fanzines), une parodie de « Fifty shades of Grey », des contes et des poèmes.
Outre « Dans la peau de Mary Stuart », deux romances historiques sont prévues pour 2014, « Les deux visages de l’amour » chez Laska et « La fiancée du tsar » aux Éditions Sharon Kena. Et ce n’est pas fini, j’espère.

Bibliographie:
♦La fiancée du tsar → Editions Sharon Kena (2014)
♦Deux nuances de brocoli → Editions Artalys (2014)
♦Les deux visages de l'amour → Editions Laska (2014)
♦Sandra et le prince aux petits pois → Editions LAska (2014)
♦Dans la peau de Marie Stuart → Editions Artalys (2013)
♦Deux roi pour une reine → Editions Laska (2013)
♦Le diable se chausse en Keram → Editions Laska (2013)
♦Ensorcelante margarita → Editions Les Nouveaux Auteurs (2011)
♦L'aventurière en dentelles → Editions Amorosa (2011)

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