3 avr. 2014

Les vivants écrit par Matt de la Peña

Auteur: Matt de la Peña
Genre: Jeunesse
Nombre de pages: 396
Date de sortie: 13/03/2014
Prix support papier: 17€90
Prix format numérique: 12€99
ISBN: 978-2221139332
Editions: Robert Laffont
Collection: R

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Synopsis:

Shy, jeune Américain d'origine mexicaine, a choisi ce job d'été pour mettre de l'argent de côté. Quelques mois à bord d'un luxueux navire de croisière vont lui permettre d'engranger les pourboires. Il sera ainsi en mesure d'aider sa mère et sa soeur à régler les factures. Que demander de mieux ? Des bikinis à ne plus savoir ou regarder, des buffets garnis à volonté, et peut-être même une fille ou deux. Après tout, chaque croisière rassemble des gens de tous les âges et de tous les horizons... Mais lorsque le tremblement de terre le plus destructeur jamais enregistré dévaste la Californie, la vie de Shy bascule. Et ce séisme n'est que le premier d'une longue série de désastres. Ceux qui sont encore vivants devront se battre pour le rester... Ce premier tome d'un dyptique a tout d'un grand roman : thriller réaliste sur fond d'apocalypse, roman survivaliste bourré d'action et de rebondissements, Les Vivants n'en oublie pas pour autant d'inclure des considérations morales et sociales, ainsi qu'une bonne dose de romance.

Vous regretterez d'avoir survécu...


Mon avis: 
J'avais envie de lire ce livre, car le résumé me plaisait beaucoup. Je suis rarement déçue par les ouvrages de cette collection, je partais donc très confiante dans ma lecture. La couverture n'est pas super-jolie, la collection R nous a habitués à mieux de ce côté, dommage.
Merci à ma copine Carine qui m'a offert ce livre !

Informations: 
"Les vivants" est un roman jeunesse de 396 pages. Il contient 1 prologue, 51 chapitres rassemblant les 8 jours durant lesquels l'histoire se déroule.
Le personnage principal est Shy
Les personnages secondaires sont Carmen, Rodney, Addison, Cassandra, Kevin, entre autres ...

Un mot sur l'histoire: 
Shy est un ado venu passer ses vacances d'été sur un grand bateau pour arrondir ses fins de mois. Il est payé pour servir les passagers.
Il y fait la rencontre de Carmen, cette jolie fille qui a une histoire personnelle similaire à la sienne. Ils ont tous les deux perdu des êtres chers à cause d'une maladie qui se repend chez les hommes d'une manière fulgurante.
Un soir, un homme vient discuter avec Shy et après quelques échanges, l'homme saute du bateau. Ce suicide va profondément toucher le jeune homme. Évidemment, cette histoire de suicide n'est pas anodine et est même très importante dans l'histoire. Shy va être au cœur d'une affaire dérangeante. Il va avoir plusieurs personnes à ses trousses, qui veulent absolument connaitre les échanges que Shy a eu avec l'homme qui a sauté du bateau.
Puis une catastrophe naturelle va faire couler le bateau et Shy va se retrouver sur un canot seul avec Addison, une fille hautaine et sournoise.
Shy n'a qu'une idée en tête, survivre et atteindre l’île la plus proche. Le problème ? Impossible de savoir où elle est, sans oublier qu'ils n'ont rien à boire ni à manger !

Mes ressentis: 
Je ne ferais pas de grands éloges sur "Les vivants".
Ce roman se lit, l'histoire est sympathique, mais sans plus. En revanche, le fait que ça se passe en mer m'a vraiment beaucoup plu.
J'ai aimé la première partie, tout ce qui se passe avant le naufrage. On s'attache assez facilement au personnage de Shy. Du coup, les pages se tournent assez rapidement. Puis le naufrage arrive. Là, je me suis dit : "les choses sérieuses commencent !".
Je m'attendais à avoir peur pour les personnages et arriver à la fin des chapitres en ayant le besoin d'entamer les suivants, mais non, je n'ai eu aucun mal à fermer mon bouquin et je n'avais pas particulièrement hâte de le retrouver le lendemain. En fait, il ne se passe rien de vraiment prenant, nous sommes plus dans la survie des personnages. Ils n'ont pas de nourriture, les requins tournent autour de leur canot, bref ... Rien de bien surprenant et je me suis même ennuyée.
Puis la dernière partie arrive et là, la cadence du roman augmente. Il se passe des choses intéressantes. En fait, l'auteur nous met dans l'ambiance du second volet.

Alors dans son intégralité, je dirais que j'ai passé un bon moment de lecture. C'était plutôt sympa mais pas inoubliable pour autant.

J'ai aimé : 
♦J'ai bien aimé le fait que cette histoire se passe en mer. Les solutions de secours sont restreintes et du coup, ça apporte un peu plus de suspense.
♦J'ai aimé les personnages. Ils ont tous une personnalité bien distincte. Certains sont plus mystérieux que d'autres et l'on s'attend à ce qu'ils aient une place importante dans le second tome.

J'ai moins aimé : 
♦J'aurais aimé que ce livre soit un one shot. Même si j'ai bien aimé lire "Les vivants", je n'ai pas été suffisamment absorbée par l'histoire pour me plonger dans la suite.
Est-ce que je lirais le second tome ? C'est pas sûr ...
♦Même si l'histoire est loin d'être drôle, j'ai trouvé que ça manquait de rebondissements. La première partie est vraiment pas mal, la fin aussi, mais au milieu, alors qu'ils sont naufragés, seuls au monde et que ce passage devrait être oppressant, j'ai trouvé ça ennuyeux.

Pour conclure: 
Un premier tome sympathique. L'histoire est pas mal, les personnages intéressants. J'ai bien aimé, mais si je n'avais pas lu ce roman, je n'aurais pas perdu grand-chose.
Lorsque j'ai compris qu'il y aurait une suite, j'ai été un peu déçue, j'aurais préféré que l'histoire se termine là, mais l'auteur nous met sur la voie dans les dernières pages et la suite peut être intéressante, à voir ...

Angélique
Extrait:
Prologue
Shy est seul sur le pont Lune de Miel avec, en bandoulière, une glacière remplie de bouteilles d’eau fraîche.
Il attend.
C’est le sixième jour de son premier voyage à bord du bateau de croisière de la Compagnie Paradis au sein de laquelle il a décroché un job d’été : garçon de piscine le jour, et porteur d’eau la nuit. Un boulot peu reluisant, mais très bien payé. Suffisamment pour faire une réelle différence. Il calcule une fois de plus combien il aura gagné avant de reprendre les cours. Trois fois huit jours, plus les pourboires, moins les taxes. Assez pour aider sa mère, et en plus s’acheter des fringues ainsi qu’une paire de pompes. Peut-être lui restera-t-il même de quoi inviter une fille au restaurant.
Le jeune homme marche jusqu’au bastingage en imaginant le rendez-vous.
Une réservation dans un établissement chic. Avec des serviettes en tissu. Une jolie fille assise en face de lui dans un décor luxueux. Jessica, de l’équipe de volley-ball. Ou Maria, qui habite dans sa rue. Il offrira son plus beau sourire à l’heureuse élue, tandis qu’elle le regardera par-dessus son menu.
— Choisis ce que tu veux, dira-t-il. Quoi, tu n’as jamais goûté un terre et mer ? Vas-y, c’est moi qui invite.
La classe.
Quand le ciel est couvert la nuit, la lune n’est plus qu’une vague tache aux contours flous surplombant l’océan d’un noir d’encre. C’est à peine si on distingue où se termine l’air et où commence l’eau ; en revanche, on entend les clapotements réguliers contre la coque.
Encore une chose à laquelle Shy n’avait jamais songé avant de s’embarquer pour cette croisière de luxe. L’océan parle. Surtout la nuit. Des voix qui murmurent à ton oreille et jamais ne se taisent, pas même quand tu dors.
À tel point que tu as parfois l’impression de perdre la tête.
L’attention du jeune homme est attirée par un passager quittant le Grand Salon. Le temps que les épaisses portes en verre s’ouvrent et se referment, quelques notes de musique s’échappent sur le pont. À l’intérieur, une soirée dansante bat son plein : le traditionnel bal du Phare. Avec un véritable orchestre, des harpes, des violons et tout le tralala. Des centaines de riches sur leur trente et un bavardent en sirotant du champagne. Pour l’heure, le travail de Shy consiste à offrir de l’eau à toute personne sortant prendre l’air.
Comme ce type d’âge mûr, dégarni et habillé d’un costume deux fois trop petit pour lui.
Shy s’avance rapidement à sa rencontre et demande :
— Désirez-vous de l’eau fraîche, monsieur ?
Le passager contemple quelques secondes la bouteille parsemée de gouttelettes glacées d’un air hagard. Puis un sourire éclaire son visage. Il extirpe de son portefeuille un billet plié qu’il tend à Shy entre deux doigts blancs et boudinés aux veines apparentes.
— Désolé, monsieur. Il nous est interdit de…
Mais il n’a pas l’occasion de finir sa phrase.
— Ah bon ? Allez, prends-le, gamin.
Après une courte pause, pour la forme, Shy s’empare de l’argent et le range au fond de sa poche. Comme chaque fois.
L’homme débouche la bouteille, boit une longue gorgée et s’essuie la bouche d’un revers de manche.
— J’ai consacré ma vie à faire ce qu’il fallait pour en arriver là, dit-il, les yeux dans le vide. Je suis l’un des meilleurs scientifiques dans mon domaine. Cofondateur de ma propre entreprise. (Il se tourne vers Shy.) Assez riche pour acheter des maisons de vacances dans trois pays différents.
— Félicitations, monsieur…
— Arrête ça !
Shy le dévisage, perplexe.
— Arrêter quoi ?
— De me passer de la pommade. (Il secoue la tête en affichant une moue dégoûtée.) Dis-moi plutôt quelque chose de vrai. Que je suis gros, par exemple.
Confus, le garçon porte son regard sur l’océan.
Sûr, ce type est gros, mais si Shy a tiré une leçon de ses premiers jours de boulot, c’est que les passagers d’une croisière de luxe n’ont que faire de la vérité. Ils veulent qu’on les brosse dans le sens du poil. « Pâme-toi devant eux, et ramasse l’argent. » Telle est la devise de Rodney, son compagnon de cabine. Toutefois, ce gars-là semble différent.
L’homme pousse un profond soupir.
— D’où viens-tu, gamin ?
— San Diego.
— Tiens donc, de quel côté ?
Shy change la glacière d’épaule.
— Otay Mesa. C’est un tout petit village. Je doute que vous en ayez entendu parler, monsieur.
Son interlocuteur laisse échapper un rire amer.
— Et tu me félicites ? (Il secoue la tête, une fois de plus.) Quelle ironie.
— Pardon ?
Il agite la main en direction de Shy et rebouche sa bouteille.
— Je connais bien Otay Mesa. C’est un peu plus bas, sur la côte.
Shy acquiesce. Il ignore où ce type veut en venir, mais Rodney l’a aussi prévenu que ces gens se montraient parfois particulièrement excentriques. Surtout ceux qui, à trop boire de vin, arborent sur les dents de vilaines taches rouges.
Parlons de l'auteur: 
Matt de la Peña est l'auteur de quatre romans pour jeunes adultes, unanimement salués par la critique. Il est également l'auteur d'un livre illustré primé à plusieurs reprises. Matt a obtenu son mastère en Creative Writing à l'université de San Diego, et son master 2 à l'université du Pacifique ou il a suivi les cours en tant que boursier, grâce à ses talents de basketteur. Il habite désormais à Brooklyn, New York, ou il enseigne le Creative Writing. Il effectue également des tournées dans les lycées et les universités aux quatre coins des États-Unis.

Bibliographie: 
♦Les vivants (2014)

Quelques liens indispensables:
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2 commentaires:

  1. Wow, je trouve la couverture de ce livre flippante à souhait !

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  2. Je l'avais beaucoup aimé ^_^
    Je me demande comment sera la suite...

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