Chroniques coup de coeur


7 févr. 2017

La malédiction d'Oxford (♥♥♥) écrit par Ann A. McDonald - Éditions Michel Lafon

Titre: La malédiction d'Oxford
Auteur: Ann A. McDonald
Genre: Jeunesse
Nombre de pages: 362
Date de sortie: 05/01/2017
Prix du livre papier: 19€95
Prix du livre numérique: 14€95
ISBN: 9782749929095
Editions: Michel Lafon


Synopsis:
Cassandra Blackwell, jeune Américaine d’origine modeste, intègre la prestigieuse Université d’Oxford pour une année d’études. Trois ans plus tôt, elle a reçu de cette ville un message anonyme auquel elle n’a rien compris : « Tu ne peux pas cacher la vérité. Reviens et mets un terme à cette histoire. »
À l’université, Cassie se lie avec l’élite anglaise, découvre l’atmosphère de ce lieu magique, aux boiseries séculaires et au charme gothique parfois inquiétant. Elle emménage avec la charmante Evie qui l’initie aux traditions et aux rituels immuables de l’école. Mais Cassandra n’a qu’un objectif : trouver la trace du passage de sa mère à Oxford dans les années 1990, comprendre pourquoi, enceinte, elle a fui ce paradis d’un autre temps, puis s’est suicidée quelques années plus tard, et enfin découvrir qui est son père. Grâce à Charlie, un flic local, elle apprend l’existence de « l’École de la nuit », une société secrète fondée au xvie siècle qui semble liée à une série de suicides au cœur du campus.
Cassie approche enfin de la vérité. Une vérité sombre et terrifiante.


Mon avis:
Je remercie les Éditions Michel Lafon pour cette lecture !

Ma note:

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Informations:
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Joseph Antoine
Titre original : The Oxford Inheritance (2016)

Mes ressentis:
Une couverture absolument sublime et un titre qui donne envie de découvrir le contenu du livre, La malédiction d'Oxford m'a tout de suite sauté aux yeux lorsque je l'ai découvert en fin d'année dans le catalogue des Éditions Michel Lafon.
J'avais très envie de le lire, de lever le voile sur cette malédiction, de connaître l'héroïne et ses secrets... J'ai tout de suite aimé les premiers chapitres qui se lisent très bien, je suis rentrée dans l'histoire rapidement et j'ai été à l'aise avec le style de l'auteure. J'ai aimé sa façon de nous imprégner de ses personnages et de créer une atmosphère pesante et mystérieuse dès les premières lignes. Nous faisons doucement la connaissance de Cassie et cherchons à comprendre ce qui se cache derrière sa personnalité. C'est une jeune fille très secrète, mystérieuse et intrigante. Nous la suivons à travers sa quête qui est assez simple puisqu'elle souhaite découvrir l'identité de son père et comprendre le passé de sa maman.
L'université d'Oxford est un lieu légendaire, c'est l'école britannique la plus ancienne, personnellement, elle attise ma curiosité et j'aime beaucoup découvrir ce lieu à travers les romans surtout lorsque les auteurs s'en inspirent pour faire ressortir son côté obscur et c'est de cette façon qu'Ann A. Mcdonald a écrit son livre. Le fantastique prend parfois le dessus, c'est plaisant, surtout lorsqu'on est adepte, comme moi, de ce genre littéraire.
Pour en revenir à l'histoire,  Cassie marche sur les pas de sa maman qui y a également fait ses études, elle découvre aussi que de nombreux suicides ont eu lieu entre les murs de l'établissement. L'intrigue est plaisante et surtout originale !
 La malédiction d'Oxford est une lecture divertissante et pleine de suspense. J'ai beaucoup aimé malgré certaines longueurs qui sont venues ralentir ma lecture. J'ai trouvé également des petites confusions, rien de bien méchant, mais certaines choses sont difficiles à avaler, surtout vers la fin du livre.
►Une lecture plaisante dans l'ensemble qui se conclut par une fin un petit peu trop incohérente à mon gout, mais qui me laissera un bon souvenir.


Les premières lignes:
Elle courait. Traversait les tunnels, pieds nus sur le sol de pierre. Les torches embrasaient les principaux passages du labyrinthe, alors elle bifurqua, dévala des escaliers cachés, s’enfonça dans l’obscurité de couloirs sinueux, sentait l’air devenir lourd et vicié ; les portes, quand elle les poussait, lâchaient des grondements de protestation. Elle courait toujours. La psalmodie se rapprochait, bourdonnement étourdissant dont chaque mur renvoyait l’écho, d’aussi loin qu’il provienne. C’était
dans sa tête, se dit-elle. Forcément. Une ombre se cabra soudain dans les ténèbres et la fit trébucher d’effroi, tomber et s’écorcher méchamment la peau sur une pierre coupante. Mais il n’y avait pas de place pour la douleur ; pas avec ce couteau qui lui glissait des mains, pas avec ce bruit de pas qui retentissait toujours plus fort. Toujours plus proche. Elle se précipita pour bifurquer encore et grimper une autre volée de marches. Quand elle reconnut la voûte du porche sculpté, elle faillit en crier de soulagement. Elle savait ce qu’il y avait après : une galerie latérale. Et encore après : la liberté.
C’est alors qu’il surgit de l’ombre. Elle hésita, puis s’arrêta au seuil de l’entrée. Il ne prononça pas un mot, pas plus qu’il ne lui interdit le passage, mais l’adrénaline qui l’avait stimulée tout à l’heure, quand elle courait à corps perdu dans les ténèbres, lui fit soudain défaut. Elle ne ressentit plus rien qu’une douleur sourde dans les membres, tandis que montait dans sa poitrine un sanglot résigné. Ses doigts se relâchèrent. Le couteau tomba au sol. Bien sûr qu’il l’avait retrouvée. L’homme s’approcha et tendit le bras pour écarter les cheveux qui lui retombaient devant les yeux, en un geste si familier qu’elle sentit ses jambes céder sous le chagrin. Elle laissa échapper un sanglot ; ses pleurs brisèrent le lourd silence des catacombes. Il lui couvrit la bouche de sa main pour étouffer le bruit.
– Chut… murmura-t-il doucement contre sa joue. Tu es à moi maintenant.
Il l’empêcha de tomber puis l’accompagna lentement jusqu’à ce qu’ils s’accroupissent tous les deux sur le sol poussiéreux, elle blottie contre lui. À présent qu’elle savait la vérité, elle pouvait sentir la force noire qui émanait de lui : elle jaillissait en tourbillons du bout de ses doigts alors qu’il dessinait la courbe de son menton. Mais il y avait pire que ce sombre geste – bien pire : elle avait l’impression
que quelque chose se déployait au fond de sa poitrine à elle, une agitation, un battement d’ailes qui était celui de son propre cœur obscur répondant à l’appel. Elle résista, mais tout était joué. Il le savait.
– Chut… dit-il.
Il la berçait, plus tendrement qu’il ne l’avait jamais fait au cours de toutes leurs nuits passées ensemble. L’agitation était un battement désormais, avec lequel se confondaient les battements de son cœur – tambour insistant. Les ténèbres montaient, prêtes à prendre leur
envol, prêtes à l’engloutir complètement.
– Tu es à moi, chuchota-t-il à nouveau.
Le triomphe brillait dans ses yeux tandis qu’il anticipait la suite avec une impatience dévorante. Quand il se pencha vers ses lèvres, elle essaya désespérément d’atteindre le couteau du bout des doigts. Elle le trouva : froideur de l’acier dans la poussière couvrant le sol. Elle consentit au baiser, tout en adressant une prière silencieuse. Puis tout vira au rouge.

Quelques mots sur Ann A. McDonald:
Ann A. Mcdonald
Ann A. McDonald a étudié la philosophie, la politique et l'économie à l'université d'Oxford avant de travailler en tant que journaliste musicale et critique dans le divertissement.
Elle est maintenant romancière et scénariste à plein temps à Los Angeles.
2016 "The Oxford Inheritance"

Bibliographie:
La malédiction d'Oxford 

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