Chroniques coup de coeur


9 juin 2016

Enfuir l'hiver (♥♥) écrit par Catherine École-Boivin - Éditions Presses de la Cité

Titre: Enfuir l'hiver
Auteur: Catherine Ecole-Boivin
Genre: Littérature du terroir
Nombre de pages: 360
Date de sortie: 21/04/2016
Prix du livre papier: 19€00
Prix du livre numérique: 12€99
ISBN: 9782258118522

Synopsis:
Elle est « la Chose », une fillette dont on ne prononce pas le prénom et qui grandit, condamnée, dans le silence et le froid d'une ferme cotentine. C'est dans une nature puissante que, devenue jeune fille, elle va libérer sa force de vie.
C'est la dernière des Kermadec. Elle sera « la Chose », fillette damnée, qui grandit dans le silence et le froid d'une cave...
1931. Aëlle et Madalen Kermadec, ravissantes Nantaises, rencontrent à la faveur d'un bal champêtre dans la presqu'île du Cotentin les vieux garçons Valvachet. Ils se marient d'un bel amour.
Au côté de Roland, potier, Madalen s'épanouit dans son métier d'institutrice à Barfleur, tandis qu'Aëlle rejoint Auguste dans sa ferme isolée entre lande et falaises.
Mais dans ses cartes, la voyante Thilda pressent un drame qui va marquer toute une famille du sceau de la honte et du secret...
Ce roman bouleversant sonde les passions de l'âme humaine tant dans leur violence que dans leur infinie bonté.


Mon avis:
Je remercie les Éditions Presses de la Cité et plus particulièrement Laetitia Matusik pour cette lecture !

Ma note:

Vous l'avez lu ? Notez-le:

Mes ressentis:
Enfuir l'hiver est ma toute première lecture de Catherine Ecole-Boivin. J'ai eu la chance de rencontrer cette auteure à deux reprises lors de deux salons différents et je peux vous dire que c'est une femme vraiment sympathique et pétillante. Du coup, je partais assez confiante pour cette lecture puisque je me disais que des romans écrits par ce genre de personne ne pouvaient être qu'attrayants, vifs et plaisants.
Bon, je ne vais pas vous cacher que j'ai été assez surprise, car je n'ai pas tout à fait trouvé ce à quoi je m'attendais dans ce livre. Le résumé est fluide et prometteur, il donne l'impression que l'on va rentrer avec facilité dans l'histoire, ce qui n'a pas été le cas pour moi. J'ai mis du temps à me sentir à l'aise avec ce roman, je dirais qu'il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages avant de m'imprégner de l'histoire et des personnages, l'ensemble est tellement singulier... Ce qui m'a rattrapée, c'est le drame qui tourne autour d'une enfant, cette fillette qui est surnommée La chose. Elle a ses propres passages en italique et c'est dans ces moments de lecture que je me suis sentie le plus submergée. 
 En fait, Enfuir l'hiver est un roman à deux voix, c'est vraiment intéressant parce que ça lui donne du rythme, surtout qu'il y a peu de dialogue. J'ai particulièrement aimé les descriptions faites par Catherine Ecole-Boivin, elles sont assez poussées et précises ce qui fait que nous n'avons aucun mal à imaginer les lieux. J'ai aimé également le côté mystique.
J'ai été étonnée par le style de l'auteure que j'ai trouvé assez soutenu, délicat, distingué et surtout très poétique, mais aussi très particulier et singulier, je ne m'attendais vraiment pas à cela. j'ai été déconcertée pour être honnête. Alors oui, ça concorde bien avec l'histoire tragique et ça donne un roman qui est extrêmement bien maîtrisé, mais qui n'est malheureusement pas destiné à tous les lecteurs, même si en s'accrochant un petit peu, ça reste accessible. Personnellement, ce n'est pas dans ce genre de livre que je trouve mon bonheur et même si ça m'embête bien le le dire, je vous avoue ne pas avoir pris plaisir à le lire.
En bref, Enfuir l'hiver est un roman qui est bien écrit contenant une histoire étonnante malgré le côté dramatique. J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans ce roman, mais une fois dedans, ça a été, même si je pense que ce genre de livre n'est pas pour moi. Je l'ai lu jusqu'au bout, je voulais faire honneur à son auteur, mais je n'ai malheureusement pas été conquise. Par contre, je reconnais la jolie plume de Catherine Ecole Boivin, très poussée et maîtrisée. Une belle écriture, vraiment.
Ce n'était peut-être tout simplement pas le bon moment pour moi, ça restera au final un rendez-vous manqué, mais j'ai un autre titre de cette auteure dans ma bibliothèque Jeanne des falaises, peut-être qu'il me plaira davantage...

Les premières lignes:
La chrose
Longtemps je n'ai pas su ce que voulait dire vivre. Habitée d'une sorte de fièvre, je tenais debout, je marchais, je mangeais le peu que l'on me proposait, j'étais là. Mécaniquement je survivais. Déambulant dans une presqu'île aux sentes démesurées pour mes jambes minuscules, qu'un ciel tantôt indigo griffé d'un rouge lavé de blanc, tantôt décoloré et poussiéreux d'où pointait l'orange provocant d'un soleil en fin de course, écrasait. Je ne me posais pas de questions : une chose ne pense pas.
Cliquez ICI

Quelques mots sur Catherine Ecole-Boivin:

Image de l'auteur Catherine ÉCOLE-BOIVIN
Catherine Ecole-Boivin est biographe et romancière. Originaire de la Hague en Normandie, diplômée d'un Master 2 en Sciences de l'Education, elle est aujourd'hui professeur de Lettres-Histoire. Elle s'attache à raconter dans ses ouvrages l'histoire, vraie, des plus humbles et les gestes oubliés. Ce travail sur la mémoire, cette écriture de la transmission sont au coeur de son oeuvre. Elle a notamment publiéPaul dans les pas du père : d'après les mémoires de Paul Bedel, agriculteur de la pointe de la Hague, préfacé par Didier Decoin (Ouest-France, 2007) et Les Bergers blancs, (Albin Michel, 2011) qui a reçu Prix Reine Mathilde en 2011.

Bibliographie:
♦Jeanne de Jobourg, parole d'une paysanne du Cotentin, 2001
♦Jean de la Mer : paroles d'un Mathieu-Sala du Cotentin, 2002
♦La Hague, Embruns de mémoires, 2002
♦La Petite Misère, 2004
♦Cotentin, Embruns de guerre, 2003
♦Du temps de papa, 2005
♦L'Enfant loup de Blanche, 2006
♦Paul : Dans les pas du père, Ouest-France, préface de Didier Decoin , 2007
♦Un péquenot normand chez la Reine, 2008
♦Le Tracteur de Paul (livre jeunesse), 2008
♦Testament d'un paysan en voie de disparition, coécrit avec Paul Bedel, 2012
♦Mimi Guillam, 2010
♦Les Bergers blancs, 2011
♦Mémoires d'un rebouteux breton, 2012
♦Le Petit Bonnet de laine rouge, 2013
♦Mémoires d'un rebouteux breton, 2014
♦Jeanne des falaises;, 2015
♦Enfuir l'hiver, 2016 ← Ma chronique

1 commentaire:

  1. J'ai décidé, pour ma part, de l'abandonner. Pas à cause du style de l'auteur, car je l'ai trouvé addictif, mais pour le côté TROP DRAMATIQUE de l'histoire. Les évènements tragiques se succèdent et j'ai eu l'impression d'être à bout de souffle, à certains passages tant la pression était forte dans les évènements qui se succédaient.

    Je ne l'ai peut-être pas lu au bon moment, je dois peut-être attendre un peu pour le relire. Mais je n'ai pas été convaincu, à l'instant T.

    RépondreSupprimer

Un petit mot de votre part fait toujours plaisir ♥