Titre: Camille, mon envolée
Auteur: Sophie Daull
Genre: Témoignage
Nombre de pages: 192
Date de sortie: 20/08/2015
Prix support papier: 16€00
Prix format numérique: 10€99
ISBN: 978-2-84876-468-9
Editions: Philippe Rey
Synopsis:
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore,
radieuses, contempler le monde ».
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore,
radieuses, contempler le monde ».
Mon avis:
Le témoignage d'une maman pour sa fille, Camille.
Un premier roman bouleversant mais pas que...
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Mes ressentis:
Je viens tout juste de refermer mon livre, j'ai le cœur serré, je suis émue et retournée par l'histoire de Camille et en même temps, je suis complètement sous le charme de la plume et de l’humour avec lequel Sophie Daull, sa maman, nous parle de sa fille et partage avec nous quelques jours de son existence qui sont inconcevables dans la vie d'une maman.
Aujourd'hui fut pour moi une journée idéale pour faire la connaissance d'une jeune fille de 16 ans partie trop tôt et de sa maman.
Sophie Daull retrace les quatre jours qui ont précédé le décès de sa fille et les quatre jours qui l'ont suivi. Elle commence par nous expliquer les symptômes que Camille a eus le jeudi 19 décembre 2013. Elle nous parle de ses appels restés sans réponse aux urgences, à son médecin traitant, au SAMU. Ses appels à l'aide, sa détresse ignorée, son impuissance face aux douleurs inexplicables de sa fille. C'est terriblement frustrant de lire cela, car les symptômes de Camille sont communs, nos enfants ont tous eu des maux identiques (mal de tête, fièvre, courbatures, un état sensiblement identique à la grippe) et du coup, nous sommes face à une soudaine et inquiétante réalité.
Aujourd'hui fut pour moi une journée idéale pour faire la connaissance d'une jeune fille de 16 ans partie trop tôt et de sa maman.
Sophie Daull retrace les quatre jours qui ont précédé le décès de sa fille et les quatre jours qui l'ont suivi. Elle commence par nous expliquer les symptômes que Camille a eus le jeudi 19 décembre 2013. Elle nous parle de ses appels restés sans réponse aux urgences, à son médecin traitant, au SAMU. Ses appels à l'aide, sa détresse ignorée, son impuissance face aux douleurs inexplicables de sa fille. C'est terriblement frustrant de lire cela, car les symptômes de Camille sont communs, nos enfants ont tous eu des maux identiques (mal de tête, fièvre, courbatures, un état sensiblement identique à la grippe) et du coup, nous sommes face à une soudaine et inquiétante réalité.
Le récit va vite, les quatre jours qui précèdent le décès de Camille correspondent aux cinquante premières pages, autant vous dire que c'est très dense et que les émotions sont intenses. Puis dans le reste du récit, Sophie Daull nous parle des jours qui ont suivi la mort de Camille. Les démarches qui succèdent un décès : se déplacer aux pompes funèbres, faire face aux personnes "habituées" à ce genre de situation et qui manquent terriblement d'empathie, la mise en bière, l'enterrement, les réactions de l'entourage, des amis, l'après... C'est terriblement bouleversant et en même temps, l'auteure parle de tout cela avec une grande simplicité et également avec beaucoup d'humour.
Il y a deux polices d'écriture, l'une pour la semaine consacrée à Camille, l'autre pour les semaines qui suivent lorsque S. Daull prend son cahier, son crayon et se livre à cœur ouvert.
Ce texte est très intimiste, Sophie Daull s'adresse directement et principalement à sa fille, le "tu" est constamment présent. C'est un récit brut, les mots choisis sont spontanés, ils ne sont pas là pour faire de jolies phrases. J'ai aimé cette authenticité qui fait de ce texte quelque chose de vraiment fort et touchant. La perte d'un enfant est indescriptible, la douleur ressentie par les parents est inégalable. C'est incontestablement une lecture inoubliable.
Je vais de ce pas, ranger mon livre à côté de Marion, 13 ans pour toujours, j'ai la sensation qu'il sera très bien là. Deux récits qui ont une place bien particulière dans ma bibliothèque.
*Pour ceux que ça intéresse : Sophie Daull sera présente ce soir (le 22/10/2015) à 20h40 sur France 5 dans l'émission La grande librairie.
*Pour ceux que ça intéresse : Sophie Daull sera présente ce soir (le 22/10/2015) à 20h40 sur France 5 dans l'émission La grande librairie.
Pour conclure:
Camille, mon envolée est un récit fort écrit par Sophie Daull.
Il est difficile de parler de ce livre, de retracer l'histoire de Camille en quelques lignes.
C'est un témoignage douloureux, comme chaque livre qui aborde le sujet délicat de la perte d'un enfant. Nous ne pouvons qu'être touchés en plein cœur.
Encore un livre qui restera pour toujours dans ma mémoire, car je ne veux surtout pas l'oublier.
*Angélique*
Extrait:
Haute-Marne - jeudi 9 janvier 2014
Tu es enterrée depuis une semaine exactement.
Sans ton coeur ni ton cerveau. Ils sont à l'étude au service des autopsies de La Pitié-Salpêtrière.
Ici mon chaton c'est la Maison Laurentine.
Tu n'y es venue qu'une fois, c'était à la Toussaint de tes 14 ans je crois.
Tu as mangé une tarte Tatin et goûté un thé compliqué en écoutant causer les adultes de la mauvaise marche du monde. Tu t'y es emmerdée grave, comme toujours depuis quelques années quand tu étais toute seule en vacances avec les parents.
Mais j'ai choisi cette maison pour essayer de mettre au propre et de donner une suite aux quelques lignes que ton papa et moi avons griffonnées sur un cahier bleu, cinq jours après ta mort. J'ai commencé à y écrire le 28 décembre, à Criel-sur-Mer, dans la baignoire de cette chambre d'hôtel offerte par Carole. Le cahier était sur mes genoux repliés, la vapeur rendait le papier poreux et le stylo marchait mal. Je pensais surtout à toi qui lisais dans le bain des heures entières, même après que l'eau s'était refroidie. Le cahier est de marque Oxford, avec couverture plastifiée mais sans spirale, comme tu les aimais ; nous l'avions acheté quelques heures auparavant dans l'épicerie-tabac-boulangerie d'un village picard en route pour la mer, un village qui s'appelait, et qui s'appelle toujours, Crèvecoeur.
Depuis mon coeur crevé je vais faire ça, raconter ta mort, ta maladie, ton agonie. Du jeudi 19 au lundi 23 décembre ; quatre jours, trois p'tits tours et puis s'en vont. Je vais relater dans le détail ta lutte, ton combat, blitzkrieg, parce que, putain, qu'est-ce que tu as été forte dans cette traversée de la fièvre et de la douleur. Médaillée, croix de guerre.
C'est un rapport parfaitement absurde parce que je l'adresse à une morte; je te dis tu, je te dis mon chaton, alors que tu ne m'entends plus. Parfaitement absurde aussi parce que bien sûr je n'oublierai jamais ; mais je te le dois. Tu as si peu vécu que les quatre derniers jours de ta vie méritent bien un peu de précision historique. Et puis je m'ennuie sans toi, sans t'écrire. On s'écrivait tout le temps - nos lettres, nos textos. Je promets je vais forcer mes mots pour qu'ils échappent au sirop de deuil un peu gluant, poème pompeux, élégie larmoyante ; je vais inaugurer ton outre-vie avec une plume trempée dans ton regard quand il s'ouvrait grand : franc, droit, lumineux.
Je commence.
Quelques mots de l'auteur:
Parlons de l'auteur:
Sophie Daull est née dans l'Est de la France. Comédienne, elle vit à Montreuil et travaille partout. Camille, mon envolée est son premier roman.
Sophie Daull est née dans l'Est de la France. Comédienne, elle vit à Montreuil et travaille partout. Camille, mon envolée est son premier roman.
Bibliographie:
♦Camille, mon envolée (2015)
♦Camille, mon envolée (2015)
Quelques liens indispensables:
♦Site des Editions Philippe Rey
♦La page Facebook des EditionsPhilippe Rey
♦Ils sont aussi sur Twitter
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Ce livre semble bouleversant, saisissant.
RépondreSupprimerJe sais que ma maman veut le lire absolument donc je le lirai sûrement après...