Auteur: Jean-Paul DidierLaurent
Genre: Contemporain
Nombre de pages: 217
Date de sortie: 05/05/2014
Prix support papier: 16€00
Prix format numérique: 9€99
ISBN: 978-2846268011
Editions: Au Diable Vauvert
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Synopsis:
Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l’usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu’il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant.
Un jour, Guylain découvre les textes d’une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie…
Les gens n'attendent en général qu'une seule chose de vous: que vous leur renvoyiez l'image de ce qu'ils veulent que vous soyez.
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Mon avis:
Ce roman était dans ma WL depuis plusieurs mois. Je l'avais mis dedans suite au passage de l'auteur dans l'émission La grande librairie.
Je suis tombée dessus la dernière fois que j'ai fait un tour à la bibliothèque de ma ville, je l'ai donc emprunté sans hésiter. Heureusement que c'est un emprunt, car ce fut une lecture loin d'être exceptionnelle.
Informations:
Ce roman contient 26 chapitres.
C'est un livre qui se lit très rapidement, en quelques heures seulement.
Mes ressentis:
J'étais très heureuse de tomber sur ce roman lors de mon petit tour à la bibliothèque, car je l'avais dans ma WL depuis plusieurs mois. Au final je suis bien contente de ne pas l'avoir acheté, j'aurais été très déçue de mettre 16€00 dans ce livre.
Au début, j'ai trouvé cette histoire assez originale. J'ai aimé le personnage principal, légèrement mélancolique. Je m'attendais à ce que Guylain Vignolles me touche par son histoire, mais non.
Cet homme travaille dans une usine qui détruit nos trésors, les livres. Guylain sauve dès qu'il le peut une page par-ci, une page par-là et le matin il s'installe dans le Rer et se met à lire à voix haute ses pages volantes. Ça n'a ni queue ni tête évidemment, ce ne sont que quelques lignes de plusieurs livres mis bout à bout, mais les personnes présentes dans les transports en commun apprécient ce petit rendez-vous quotidien.
Même si Guylain ne s'en rend pas compte, il apporte de jolies choses autour de lui grâce à ses lectures matinales. Beaucoup d'autres petites choses alimentent cette histoire, des personnages loufoques, une histoire d'amour improbable. Les pages se tournent assez rapidement, l'histoire se construit et on arrive très vite à la dernière page.
Honnêtement, je m'attendais à mieux, je n'ai pas détesté au point de vous déconseiller cette lecture, mais je ne vous dirais pas non plus de vous jeter dessus et en même temps, l'histoire mérite d'être lue. En fait, je dirais que ce n'est pas le genre de livre hyper addictif, mais il se lit quand même.
Une petite déception pour ce roman qui à première vue me semblait plus que sympathique et qui au final a été une lecture mitigée.
Pour conclure:
Une lecture rapide, mais qui me laisse perplexe. J'aurais aimé une histoire plus profonde, plus touchante. Là, c'est une histoire qui se lit vite et qui s'oublie aussi vite. Ni exceptionnelle, ni inoubliable "Le liseur du 6h27" n'ai pas un roman qui m'aura particulièrement marqué.
*Angélique*
Extrait:
Certains naissent sourds, muets ou aveugles. D'autres poussent leur premier cri affublés d'un strabisme disgracieux, d'un bec de lièvre ou d'une vilaine tache de vin au milieu de la figure. Il arrive que d'autres encore viennent au monde avec un pied bot, voire un membre déjà mort avant même d'avoir vécu. Guylain Vignolles, lui, était entré dans la vie avec pour tout fardeau la contrepèterie malheureuse qu'offrait le mariage de son patronyme avec son prénom : Vilain Guignol, un mauvais jeu de mots qui avait retenti à ses oreilles dès ses premiers pas dans l'existence pour ne plus le quitter.
Ses parents avaient ignoré les prénoms du calendrier des Postes de cette année 1976 pour porter leur choix sur ce «Guylain» venu de nulle part, sans même penser un seul instant aux conséquences désastreuses de leur acte. Étonnamment et bien que la curiosité fut souvent forte, il n'avait jamais osé demander le pourquoi de ce choix. Peur de mettre dans l'embarras peut-être. Peur aussi sûrement que la banalité de la réponse ne le laissât sur sa faim. Il se plaisait parfois à imaginer ce qu'aurait pu être sa vie s'il s'était prénommé Lucas, Xavier ou Hugo. Même un Ghislain aurait suffi à son bonheur. Ghislain Vignolles, un vrai nom dans lequel il aurait pu se construire, le corps et l'esprit bien à l'abri derrière quatre syllabes inoffensives. Au lieu de cela, il lui avait fallu traverser son enfance avec, accrochée à ses basques, la contrepèterie assassine : Vilain Guignol. En trente-six ans d'existence, il avait fini par apprendre à se faire oublier, à devenir invisible pour ne plus déclencher les rires et les railleries qui ne manquaient pas de fuser dès lors qu'on l'avait repéré. N'être ni beau, ni laid, ni gros, ni maigre. Juste une vague silhouette entraperçue en bordure du champ de vision. Se fondre dans le paysage jusqu'à se renier soi-même pour rester un ailleurs jamais visité. Pendant toutes ces années, Guylain Vignolles avait passé son temps à ne plus exister tout simplement, sauf ici, sur ce quai de gare sinistre qu'il foulait tous les matins de la semaine. Tous les jours à la même heure, il y attendait son RER, les deux pieds posés sur la ligne blanche qui délimitait la zone à ne pas franchir au risque de tomber sur la voie. Cette ligne insignifiante tracée sur le béton possédait l'étrange faculté de l'apaiser. Ici, les odeurs de charnier qui flottaient perpétuellement dans sa tête s'évaporaient comme par magie. Et pendant les quelques minutes qui le séparaient de l'arrivée de la rame, il la piétinait comme pour se fondre en elle, bien conscient qu'il ne s'agissait là que d'un sursis illusoire, que le seul moyen de fuir la barbarie qui l'attendait là-bas, derrière l'horizon, aurait été de quitter cette ligne sur laquelle il se dandinait bêtement d'un pied sur l'autre et de rentrer chez lui. (...)
Parlons de l'auteur:
Les premières productions littéraires de Jean-Paul Didierlaurent sont des nouvelles. Parmi celles-ci, Brume lui permet d'obtenir le Prix international Hemingway. La nouvelle paraît dans un recueil intitulé Brume : et autres nouvelles du Prix Hemingway 2010, paru aux Éditions Au Diable Vauvert en 2010. Il remporte le même prix en 2012, pour Mosquito, publié chez le même éditeur dans le recueil Mosquito: et autres nouvelles du Prix Hemingway 2012.
« Phénomène littéraire », son premier roman, paru en 2014 et intitulé Le Liseur du 6h27 « fait sensation » en France. Environ 25 pays acquièrent les droits de traduction.
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Bibliographie:
♦Brume : Et autres nouvelles du Prix Hemingway → Editions Au Diable Vauvert (2010)
♦Le liseur du 6h27 → Editions Au Diable Vauvert (2014)
Quelques liens indispensables:
♦Site des Editions Au Diable Vauvert
♦Au Diable Vauvert sur Facebook
Les avis des copin(e)s:
Il ne me tente pas...
RépondreSupprimerMoi je l'ai adoré ce petit roman !! Mais je peux comprendre qu'il ne passionne pas ;-)
RépondreSupprimerJ'ai aimé ce petit roman !!! Je viens tout juste de poster mon avis sur mon blog !!! Une lecture rapide qui m'a fait passer un bon moment !!!
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