Genre: Contemporain
Nombre de pages: 277
Date de sortie: 20/08/2014
Prix support papier: 20€00
Prix format numérique: 14€99
ISBN: 978-2812606816
Editions: Du Rouergue
Acheter Trente-six chandelles en papier
Acheter Trente-six chandelles en numérique
Synopsis:
Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, à l'heure de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du matin, le jour de leurs 36 ans.
La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Y a-t-il un gène de la scoumoune ? Un chromosome du manque de pot ?
Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d'une malédiction familiale ?
Entre la saga tragique et hilarante des Decime, quelques personnages singuliers et attendrissants, une crêperie ambulante et une fille qui pleure sur un banc, on suit un Mortimer finalement résigné au pire
Mais qui sait si le Destin et l'Amour, qui n'en sont pas à une blague près, en ont réellement terminé avec lui ?
Dans son nouveau roman, Marie-Sabine Roger fait preuve, comme toujours, de fantaisie et d'humour, et nous donne une belle leçon d'humanité.
Tourner la page ne sert pas à grand-chose, quand c'est le livre entier que l'on voudrait changer.
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Mon avis:
Une bien belle découverte que voilà.
J'ai lu ce roman au bon moment., j'avais envie d'une lecture légère et drôle et c'est exactement ce que j'ai trouvé dans cet ouvrage. J'ai aussi été agréablement surprise par d'autres aspects ... Je vous explique cela plus en détails ci-dessous.
Informations:
Trente-six chandelles contient des petits chapitres non numérotés.
Trente-six chandelles contient des petits chapitres non numérotés.
Mes ressentis:
J'ai trouvé ce livre sur un site de troc il y a de cela quelques semaines. Comme j'avais très envie de découvrir les écrits de Marie-Sabine Roger, je n'ai pas hésité bien longtemps avant de le commander. Lors de ma réception, je n'ai pas rangé mon livre dans ma bibliothèque, je l'ai lu direct.
J'ai de suite aimé le début de l'histoire. Mortimer est un trentenaire, il attend la mort dans son appartement. Oui, cela peut sembler bizarre, mais tout s'explique lorsque l'on comprend l'histoire personnelle de Mortimer. Son grand-père et son père sont morts au même âge (à 36 ans) à onze heures du matin. Cette malédiction familiale, Mortimer a appris à vivre avec. Il a toujours su qu'il serait, lui aussi, un jour confronté à cette situation. S'il a décidé de ne pas se marier et de ne pas avoir d'enfant pour ne pas transmettre cette "poisse", il a malgré tout, une très jolie relation amicale avec Paquita, une crêpière et son mari Nassardine.
L'histoire évolue, on apprend de plus en plus de choses sur Mortimer. Son enfance, comment ses aïeux sont décédés, comment sa famille vit avec cet anathème. On apprend que parfois ses sentiments ont pris le dessus et qu'il a eu des relations amoureuses.
Et puis l'on s'attache énormément aux personnages. Personnellement, j'ai beaucoup aimé Paquita. Cette femme est extrêmement touchante. Sa joie de vivre et sa repartie sont exactement ce qu'il fallait à cette histoire. Nassardine, quant à lui, amène un petit peu de dérision et du piment. Il a de l'humour et en même temps, c'est un homme posé. On ressent ses origines à travers son caractère, sa personnalité. Mortimer, lui, est très intrigant. Son histoire personnelle est mystérieuse. Il a beaucoup de choses à nous apprendre, à nous transmettre.
Ce récit est écrit avec la délicate plume de Marie-Sabine Roger. J'ai apprécié son humour, subtil, fin et raffiné, j'ai aimé les jolies passages tels que "On devrait interdire les parfums, ou interdire aux gens de nous quitter, au choix. (p197)" ou la petite phrase que j'ai sélectionnée en haut dans le cadre.
C'est une bien jolie découverte cette auteure. Pourtant, il faut avouer que cette histoire est particulière, je suis sûre qu'elle ne plaira pas à tout le monde, car ce n'est pas très terre-à-terre. Il y a ce petit grain de folie, qui fait du bien, mais qui peut rebuter certaines personnes.
Personnellement, je vous conseillerais ce roman si vous avez une panne de lecture, si vous avez envie d'une histoire légère, drôle, mais loin d'être idiote. Un roman qui n'est pas inoubliable, mais qui fait passer un bon moment sur l'instant. Je pense lire les autres livres de Marie-Sabine Roger pour affiner mon avis sur cette auteure.
J'ai trouvé ce livre sur un site de troc il y a de cela quelques semaines. Comme j'avais très envie de découvrir les écrits de Marie-Sabine Roger, je n'ai pas hésité bien longtemps avant de le commander. Lors de ma réception, je n'ai pas rangé mon livre dans ma bibliothèque, je l'ai lu direct.
J'ai de suite aimé le début de l'histoire. Mortimer est un trentenaire, il attend la mort dans son appartement. Oui, cela peut sembler bizarre, mais tout s'explique lorsque l'on comprend l'histoire personnelle de Mortimer. Son grand-père et son père sont morts au même âge (à 36 ans) à onze heures du matin. Cette malédiction familiale, Mortimer a appris à vivre avec. Il a toujours su qu'il serait, lui aussi, un jour confronté à cette situation. S'il a décidé de ne pas se marier et de ne pas avoir d'enfant pour ne pas transmettre cette "poisse", il a malgré tout, une très jolie relation amicale avec Paquita, une crêpière et son mari Nassardine.
L'histoire évolue, on apprend de plus en plus de choses sur Mortimer. Son enfance, comment ses aïeux sont décédés, comment sa famille vit avec cet anathème. On apprend que parfois ses sentiments ont pris le dessus et qu'il a eu des relations amoureuses.
Et puis l'on s'attache énormément aux personnages. Personnellement, j'ai beaucoup aimé Paquita. Cette femme est extrêmement touchante. Sa joie de vivre et sa repartie sont exactement ce qu'il fallait à cette histoire. Nassardine, quant à lui, amène un petit peu de dérision et du piment. Il a de l'humour et en même temps, c'est un homme posé. On ressent ses origines à travers son caractère, sa personnalité. Mortimer, lui, est très intrigant. Son histoire personnelle est mystérieuse. Il a beaucoup de choses à nous apprendre, à nous transmettre.
Ce récit est écrit avec la délicate plume de Marie-Sabine Roger. J'ai apprécié son humour, subtil, fin et raffiné, j'ai aimé les jolies passages tels que "On devrait interdire les parfums, ou interdire aux gens de nous quitter, au choix. (p197)" ou la petite phrase que j'ai sélectionnée en haut dans le cadre.
C'est une bien jolie découverte cette auteure. Pourtant, il faut avouer que cette histoire est particulière, je suis sûre qu'elle ne plaira pas à tout le monde, car ce n'est pas très terre-à-terre. Il y a ce petit grain de folie, qui fait du bien, mais qui peut rebuter certaines personnes.
Personnellement, je vous conseillerais ce roman si vous avez une panne de lecture, si vous avez envie d'une histoire légère, drôle, mais loin d'être idiote. Un roman qui n'est pas inoubliable, mais qui fait passer un bon moment sur l'instant. Je pense lire les autres livres de Marie-Sabine Roger pour affiner mon avis sur cette auteure.
Pour conclure:
Trente-six chandelles est un roman contemporain qui m'a fait passer un agréable moment. J'ai ri, je me suis attachée aux personnages et j'ai aimé découvrir la plume de Marie-Sabine Roger.
Elle nous propose dans cet ouvrage une histoire pleine d'humour qui traite des liens familiaux et de la mort. Ces sujets, pourtant lourds, sont traités avec légèreté et délicatesse.
J'ai été conquise et je lirais avec plaisir les autres romans de cette auteure.
Trente-six chandelles est un roman contemporain qui m'a fait passer un agréable moment. J'ai ri, je me suis attachée aux personnages et j'ai aimé découvrir la plume de Marie-Sabine Roger.
Elle nous propose dans cet ouvrage une histoire pleine d'humour qui traite des liens familiaux et de la mort. Ces sujets, pourtant lourds, sont traités avec légèreté et délicatesse.
J'ai été conquise et je lirais avec plaisir les autres romans de cette auteure.
Angélique
Extrait:
Je m'étais levé plus tôt que d'habitude. Six heures du matin. La journée était importante, et je savais déjà que je n'irais pas jusqu'au bout.
Je suis allé chercher des croissants à la boulangerie, je me suis fait un café. J'ai regardé mes albums de photos. J'ai repassé un petit coup de chiffon inutile sur ma cuisinière impeccable, j'ai essayé de regarder un film, de lire, sans succès. J'ai consulté deux cents fois la pendule. C'est curieux comme le temps semble se ralentir, à l'approche d'un rendez-vous. Les heures deviennent visqueuses, s'étirent en minutes élastiques et gluantes comme un long fil de bave sous la gueule d'un chien. J'attendais ce moment final depuis tellement longtemps. Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'en faisais une fête, mais j'étais curieux de savoir ce qui allait se passer. J'étais simplement contrarié que ça se passe ici. Au cours des dernières années, j'avais échafaudé mille projets insolites ou grandioses : tirer ma révérence au fin fond de la Chine, dans une fumerie d'opium ; chez les Aborigènes, au son mélancolique d'un vieux didgeridoo. Sur les pentes d'un volcan. Dans les bras de Jasmine, en plein cœur de Manhattan. Je n'avais rien fait de tout ça, évidemment. En bon procrastinateur que je suis, j'avais perdu mon temps à remettre au lendemain le choix de ma destination finale. Résultat, je n'avais pris aucune décision, et je mourrais chez moi, comme n'importe qui. Cette ultime matinée était très décevante, il me tardait d'en voir la fin.
Cinquante minutes avant l'heure prévue, comme je tournais en rond et que je commençais à m'enquiquiner ferme, je me suis allongé sur mon canapé-lit pour me détendre un peu, dans cette fameuse posture dite «du cadavre», bien connue des défunts et de ceux qui pratiquent plus ou moins le yoga, ce qui était mon cas depuis trois semaines. Paumes de mains tournées vers le ciel, jambes légèrement écartées, pointes de pieds tombant négligemment vers l'extérieur, diaphragme détendu, le souffle lent et calme, les yeux rivés sur cette saloperie de pendule accrochée sur la hotte, juste en face de mon lit, qui n'en finissait pas de grignoter mes secondes restantes avec la discrétion d'une vieille dame dont le dentier résiste à un quignon de pain.
Il était déjà 10 h 12.
À10 h 13, on a toqué fermement à la porte, qui s'est ouverte dans la foulée, puis refermée aussitôt en claquant. Voilà, je me disais bien que j'avais oublié quelque chose : je n'avais pas pensé à mettre le verrou.
- Encore au pieu, gros paresseux ? ! a jeté Paquita en traversant le studio d'un pas vif, telle une antilope dodue qui trottinerait vers le point d'eau sur des talons de douze centimètres.
Elle a jeté au vol sa fourrure synthétique sur le coin de mon lit, puis est allée derrière le bar qui sépare le coin cuisine du coin séjour-chambre-bureau. Paquita est partout chez elle, encore plus lorsqu'elle est chez moi. Elle fait partie de ces gens à géométrie variable qui occupent aussitôt tout l'espace d'une pièce, quelle qu'en soit la superficie.
(...)
Je m'étais levé plus tôt que d'habitude. Six heures du matin. La journée était importante, et je savais déjà que je n'irais pas jusqu'au bout.
Je suis allé chercher des croissants à la boulangerie, je me suis fait un café. J'ai regardé mes albums de photos. J'ai repassé un petit coup de chiffon inutile sur ma cuisinière impeccable, j'ai essayé de regarder un film, de lire, sans succès. J'ai consulté deux cents fois la pendule. C'est curieux comme le temps semble se ralentir, à l'approche d'un rendez-vous. Les heures deviennent visqueuses, s'étirent en minutes élastiques et gluantes comme un long fil de bave sous la gueule d'un chien. J'attendais ce moment final depuis tellement longtemps. Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'en faisais une fête, mais j'étais curieux de savoir ce qui allait se passer. J'étais simplement contrarié que ça se passe ici. Au cours des dernières années, j'avais échafaudé mille projets insolites ou grandioses : tirer ma révérence au fin fond de la Chine, dans une fumerie d'opium ; chez les Aborigènes, au son mélancolique d'un vieux didgeridoo. Sur les pentes d'un volcan. Dans les bras de Jasmine, en plein cœur de Manhattan. Je n'avais rien fait de tout ça, évidemment. En bon procrastinateur que je suis, j'avais perdu mon temps à remettre au lendemain le choix de ma destination finale. Résultat, je n'avais pris aucune décision, et je mourrais chez moi, comme n'importe qui. Cette ultime matinée était très décevante, il me tardait d'en voir la fin.
Cinquante minutes avant l'heure prévue, comme je tournais en rond et que je commençais à m'enquiquiner ferme, je me suis allongé sur mon canapé-lit pour me détendre un peu, dans cette fameuse posture dite «du cadavre», bien connue des défunts et de ceux qui pratiquent plus ou moins le yoga, ce qui était mon cas depuis trois semaines. Paumes de mains tournées vers le ciel, jambes légèrement écartées, pointes de pieds tombant négligemment vers l'extérieur, diaphragme détendu, le souffle lent et calme, les yeux rivés sur cette saloperie de pendule accrochée sur la hotte, juste en face de mon lit, qui n'en finissait pas de grignoter mes secondes restantes avec la discrétion d'une vieille dame dont le dentier résiste à un quignon de pain.
Il était déjà 10 h 12.
À10 h 13, on a toqué fermement à la porte, qui s'est ouverte dans la foulée, puis refermée aussitôt en claquant. Voilà, je me disais bien que j'avais oublié quelque chose : je n'avais pas pensé à mettre le verrou.
- Encore au pieu, gros paresseux ? ! a jeté Paquita en traversant le studio d'un pas vif, telle une antilope dodue qui trottinerait vers le point d'eau sur des talons de douze centimètres.
Elle a jeté au vol sa fourrure synthétique sur le coin de mon lit, puis est allée derrière le bar qui sépare le coin cuisine du coin séjour-chambre-bureau. Paquita est partout chez elle, encore plus lorsqu'elle est chez moi. Elle fait partie de ces gens à géométrie variable qui occupent aussitôt tout l'espace d'une pièce, quelle qu'en soit la superficie.
(...)
Parlons de l'auteur:
Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , 1957
Biographie :
Elle commença à écrire à partir de sa 4ème.
Marie-Sabine Roger a été institutrice en maternelle pendant dix ans, avant de se consacrer entièrement à l’écriture.
Son talent est aussi appréciable dans la littérature jeunesse (albums, romans) où elle a publié une centaine de livres, souvent primés que dans la littérature adulte. Elle rencontre régulièrement enfants, adolescents et adultes dans les primaires, collèges, bibliothèques et IUFM.
Elle maîtrise aussi bien l’humour que la gravité et aime confronter les genres et les registres.
Elle obtient le Prix Inter-CE 2009 et le Prix CEZAM 2009 pour "La tête en friche" (éditions du Rouergue).
Son roman "Bon rétablissement", prix des lecteurs de l'Express 2012, a été adapté au cinéma en 2013 par Jean Becker.
Quelques liens indispensables:
♦Site des Editions du Rouergue
♦Suivez les Editions du Rouergue sur Facebook
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