Genre: Roman Contemporain
Nombre de pages: 250
Date de sortie: 20/03/2013
Prix support papier: 17€00
Prix format numérique: 11€99
ISBN: 978-2709642866
Editions: JC Lattès
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Synopsis:
Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, en marcel et caleçon Schtroumpfs, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte.
Face à lui : Scarlett Johansson.
Il a vingt ans, il est garagiste.
Elle en a vingt-six, et elle a quelque chose de cassé.
Mon avis:
Quelle déception !
Je me suis plongée dans ce roman avec l'envie de retrouver la plume de Grégoire Delacourt que j'avais fortement apprécié avec "La liste de mes envies". Malheureusement, la magie n'a pas opéré pour "La première chose qu'on regarde", je vous explique pourquoi ci-dessous.
Informations:
"La première chose qu'on regarde" est un roman contemporain de 250 pages, contenant 46 chapitres.
Personnage principal : Arthur Dreyfuss
Personnages secondaires: PP, Mme Rigodin, Mlle Thiriard, Jeanine, entre autres ...
Un mot sur l'histoire:
Arthur Dreyfuss est un garagiste d'une vingtaine d'années, il est "passionné" par les blondes à forte poitrine et plus particulièrement par Scarlett Johansson. Lorsque celle-ci vient frapper à sa porte Arthur y croit à peine.
Elle rentre dans la maison, s'explique peu sur les raisons de sa présence (l'atmosphère est assez particulière). Arthur lui présente la salle de bains et une chambre pour passer la nuit. Le lendemain matin, Arthur et Scarlett font plus ample connaissance. Si la jeune femme est venue "se cacher" chez le garagiste, ce n'est pas un hasard. Au-delà de cela, elle pensait passer quelques jours au calme, loin de son quotidien, mais c'est sans compter sur les voisins, amis et journalistes qui vont rapidement être au courant de la présence de la jeune femme dans le petit village.
Qui est vraiment Scarlett ? La réponse dans le livre.
Mes ressentis:
Je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. À la base, je pensais retrouver la plume de Grégoire Delacourt dans un style similaire à "La liste de mes envies", un joli roman, troublant et touchant. D'ailleurs, j'ai hâte de voir ce que le film va donner. Là, ce n'est pas le cas, la chute est terrible.
Le début est sympa, Scarlett Johansson qui frappe à la porte de ce garagiste un peu paumé ... On se pose des questions, pourquoi est-elle là, comment l'histoire va évoluer. Et puis, rien ! Ça n'avance pas beaucoup, c'est mou, il faut arriver à la moitié du roman pour qu'il se passe enfin quelque chose. Le personnage principal Arthur Dreyfuss est plan-plan, il est loin de faire rêver et je trouve qu'il est limite caricaturé dans le style garagiste un peu niais qui aime les blondes à forte poitrine, bref... C'est fastidieux, barbant, ennuyeux. Le roman tient à peine la route, c'est une histoire vraiment abracadabrante. La dénommée Scarlett est, elle plus intéressante. C'est une jeune femme pleine de sensibilité, qui vit au quotidien avec une particularité qui lui pèse fortement. Elle aimerait être aimée pour ce qu'elle est réellement et non pas pour ce qu'elle dégage. Elle est en quête de ça et on sent que c'est primordial pour elle. Après, je n'ai pas été plus que cela envoûtée par son personnage, mais elle relève le niveau. Vous allez voir, que l'on comprend très rapidement le dénouement de l'histoire. Il y a un rebondissement vers la fin (enfin !), une chute que j'attendais patiemment et qui m'a laissé sur une impression un peu plus positive que durant les trois-quarts du livre (en espérant que la majorité des lecteurs aillent jusque-là, parce que ce n'est pas gagné !). Et là, j'ai retrouvé la plume de Grégoire Delacourt. Dommage que ce soit arrivé si tard.
Pour conclure:
"La première chose qu'on regarde" est un roman farfelu, j'ai aimé la fin, mais tout le reste m'a laissée de marbre. Quelle déception !
Angélique
Extrait:
Arthur Dreyfuss aimait les gros seins.
Il s'était d'ailleurs demandé, si d'aventure il avait été une fille, et parce que sa mère les avait eus légers, sa grand-mère lourds, du moins dans le souvenir des étreintes asphyxiantes, s'il les aurait eus gros ou petits.
Il trouvait qu'une poitrine conséquente obligeait à une démarche plus cambrée, plus féminine, et c'est la grâce de ces silhouettes en délicat équilibre qui l'enchantait ; le bouleversait parfois. Ava Gardner dans La Comtesse aux pieds nus, Jessica Rabbit dans Qui veut la peau de Roger Rabbit. Et tant d'autres. Ces images le rendaient béat et rougissant. La poitrine impressionnait, appelait soudain au silence, forçait le respect. Il n'était pas d'homme sur cette terre qui ne redevenait alors petit garçon.
Ils pouvaient tous mourir pour ça.
De tels avantages, Arthur Dreyfuss, qui n'en avait jamais encore eu à proprement parler sous la main, en avait contemplé moult versions dans quelques vieux magazines usés de L'Homme moderne dénichés chez PP. Sur Internet aussi.
Pour les vrais, il y avait eu ceux de madame Rigautmalolepszy, qu'il apercevait lorsqu'ils débordaient de ses chemisiers au printemps : deux flamboyantes pastèques, si claires toutefois qu'y affleuraient des ruisseaux vert pâle, enfiévrés, palpitants ; tumultueux soudain lorsqu'elle accélérait le pas pour attraper l'autobus qui s'arrêtait deux fois par jour Grande Rue (une petite rue où le 1er septembre 1944 tomba un Écossais, un certain Haywood, pour la libération de la commune), ou que son ignoble roquet roux l'entraînait, excité, vers une quelconque déjection.
En classe de troisième, la sympathie du jeune Arthur Dreyfuss pour ces fruits de chair lui fit choisir la proximité d'une certaine Nadège Lepetit qui, bien qu'assez ingrate, avait l'avantage d'un copieux 85C sur une ravissante Joëlle Ringuet porteuse d'un 80A de limande. Ce fut un mauvais choix. L'ingrate protégeait jalousement ses demi-melons et interdisait aux gourmands de les approcher : âgée de treize ans, la maraîchère gironde, consciente de ses atours, voulait être convaincue d'être aimée pour elle-même, et l'Arthur Dreyfuss du même âge ne s'y entendait alors pas vraiment en mots courtois, rimeurs et trompeurs. Il n'avait pas lu Rimbaud ni vraiment retenu les paroles au miel des chansons de Cabrel, ou celles, plus anciennes, d'un certain C. Jérôme (exemple : Non, ne m'abandonne pas/Non, non, mais donne-toi).
Lorsqu'il apprit qu'Alain Roger, son ami d'alors, eut les modestes drupes de la ravissante Joëlle Ringuet au bout des doigts, puis au bord des lèvres, puis tout à fait dans la bouche, il crut devenir fou et se demanda s'il ne fallait pas réviser drastiquement ses positions mammaires. A la baisse.
Parlons de l'auteur:
Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Après le succès de L’Écrivain de la famille, son premier roman (20 000 exemplaires vendus en édition première, prix Marcel Pagnol, prix Rive Gauche), La Liste de mes envies, paru en février 2012, lui a valu une renommée internationale.
Bibliographie:
♦L'écrivain de la famille → JC Lattès (2011) → Poche (2012)
♦La liste de mes envies → JC Lattès (2012) → Poche (2013)
♦La première chose qu'on regarde → JC Lattès (2013) → Poche (2014)
♦La liste de mes envies → JC Lattès (2012) → Poche (2013)
♦La première chose qu'on regarde → JC Lattès (2013) → Poche (2014)
Quelques liens indispensables:
moi j'avais été déçue par la liste de mes envies. Enfin...déçue, disons que je m'attendais pas à ça et que j'ai trouvé le livre éminemment triste et négatif que c'était sans doute pas la bonne période pour ça.
RépondreSupprimerDonc j'hésite à relire du Delacourt
Perso, je ne te conseille pas "La première chose qu'on regarde", mais après, ça reste mon avis et évidemment, tu peux tenter, tu verras bien :)
SupprimerHop hop hop, je rajoute ton lien dans ma chronique, ce sera plus visible :)
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